Pamiers et son histoire
I - Les origines
Née du contact entre la montagne et la plaine, traversée par l'Ariège et frangée
d'une ceinture verte au relief modeste, Pamiers a toujours exercé une attirance
particulière sur les voyageurs qui s'y sont arrêtés.
Sur un site facile à tenir, point de passage obligé pour des relations rapides
entre Atlantique et Méditerranée, riche en eau et en terres, elle a rapidement fixé les
populations. Des présences successives ont été relevées sur les hauteurs de la ville :
coteaux du TERREFORT (VICARIA), buttes du CASTELLA et du CALVAIRE, rives
de Saint Jean.
La légende veut que lorsque les Wisigoths s'installent dans notre région au
début du V siècle, le roi de Toulouse, Théodoric Ier, laisse à un de ses fils, Frédéric,
une portion de territoire qui prend le nom de "domaine de Frédéric" ou
"FREDELAS", l'actuel Pamiers. Le fils de Frédéric, ANTONIN, se convertit au
catholicisme et évangélise le pays. Il est assassiné par les Wisigoths restés ariens en
507. Sur l'emplacement de son martyre est fondée l'abbaye Saint Antonin citée pour
la première fois en 961.
Il faut attendre 1111 pour qu'un accord sous forme de paréage soit conclu
entre l'abbé ISARN et le comte de Foix, Roger II. Dans cet acte le nom de Pamiers est
donné au seul château bâti sur la butte du Castella (castrum Apamia, d'Apamée en
Asie Mineure, en souvenir de la participation à la première croisade du conte Roger
II). Le nom "APAMEE" devenu plus tard PAMIERS, a donc été donné au château
avant de l'être à la ville dans le courant du XIIème siècle.
II - Le Moyen âge
Ce siècle est celui du premier développement de la ville mais les seuls témoins
lapidaires de cette période de prospérité sont l'abbaye de CAILLOUP (Mas vieux)et
les portails romans de l'église du MERCADAL (la cathédrale Saint-Antonin) et de
l'église NOTRE DAME DU CAMP, ce dernier remanié au XIIème siècle. Même la
crise du catharisme n'entrave pas cette croissance. Pamiers, fief de l'orthodoxie est
récompensée de sa fidélité par le pape BONIFACE VIII qui crée l'évêché de Pamiers
en 1295. Une autre conséquence de la croisade contre les Albigeois : l'installation
dans nos murs des ordres monastiques : Dominicains (rue des jacobins), Franciscains
(place des Cordeliers), Carmes (rue des Carmes) et Augustins (quartier de
LOUMET).
Le support économique n'est pas moins important : dotée d'un riche terroir et
d'une main d'oeuvre abondante, Pamiers favorise un commerce actif dont les
produits de base sont les draps et le vin. Renommé jusqu'à la cour du roi de France,