Economie 1 Le prix 1
Cas 1 Le prix
Le cacao, un marché en évolution
Quelques liens
Le suivi de l’évolution du cours du cacao : www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=_CJ
www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/bsweb/graph.asp?idbank=000455729
Le suivi de l’évolution de la production de cacao : http://faostat3.fao.org/download/Q/QC/E
Le suivi de la consommation française de chocolat : www.planetoscope.com/noel-noel-/1011-consommation-de-chocolat-en-france.html
Vidéo sur la loi de l’offre et de la demande : www.youtube.com/watch?v=wvOPgj3mJbU
Vidéo sur l’élasticité : www.youtube.com/watch?v=bJYMgHtrEZY&feature=related
PREPARATION DE LA SYNTHESE
Analyse du marché
Régulation du marché
Incidence de l’évolution des prix
Document 1
Le marché du cacao
entre de nouveau en
ébullition
Périodes de flambée des prix car
dépendance des conditions météo
(ex. pluies torrentielles) et risque de
maladies des plants.
ICCO
prix de la matière première
modification de la production des
confiseries (réduction de la taille des
barres chocolatées sans modification du
prix).
prix de la demande
Document 2
La variation du prix du
cacao entre 1990
et 2015
Les prix, malgré une certaine
volatilité sont restés stables entre
1 000 et 1 500 $ la tonne jusqu’au
milieu des années 2000. Depuis 2006,
la volatilité est plus grande et les prix
varient plutôt entre 2 500 et 3 500 $
par tonne.
Prix juillet 2015 : 3 288 $/tonne
Document 3
La production de
cacao en 2013
7 producteurs = + 90 % de la
production
Les 2 principaux pays producteurs :
Côte d’Ivoire et Ghana = + 50 %
Production : 4,5 millions de tonnes
Document 4
Les évolutions sur le
marché du cacao
Depuis 1960 : multiplication de la
production par 3,5
Modification des lieux de production
Amérique Afrique
1er consommateur : Europe puis EU
Développement de la demande en
Asie
Marché porteur augmentation de la
production
Document 5 Chocolat :
une consommation en
baisse
Prix au plus haut
Volonté des producteurs de
maintenir un prix élevé.
Produit non vital de la
consommation en situation de crise
prix de la consommation dans
toutes les régions (Europe, ÉU, Asie)
Document 6
La difficile rentabilité
des exploitations de
cacao
Petites exploitations (< 5 ha)
Faibles rendements pauvreté des
exploitants (revenu < à 1,25 $/j)
Mise en place d’un prix minimum
par le Ghana et la côte d’Ivoire.
prix mais seulement 6 % du prix du
produit fini revient aux exploitants les
producteurs ne veulent plus investir et
font baisser les coûts de la main-d’œuvre
en faisant travailler des enfants.
non remplacement des vieux arbres
pas d’achat de fertilisants
orientation vers d’autres cultures
+ rentables
Document 7
La régulation du
marché
ICCO : organisme chargé
d’améliorer le fonctionnement du
marché au niveau mondial. Les
principaux producteurs et clients y
participent.
Economie 1 Le prix 2
LE CACAO, UN MARCHE EN EVOLUTION
PROPOSITION DE SYNTHESE
Introduction
On constate que la volatilité des cours est particulièrement importante sur le marché des matières premières agricoles.
Le marché du cacao, troisième matière agricole la plus échangée après le sucre et le café, ne fait pas exception. Or le
marché, lieu de rencontre entre l’offre et la demande et permettant de déterminer un prix d’équilibre, est sujet à des
tensions entre les producteurs et les transformateurs des fèves de cacao. En effet, les prix subissent d’importantes
fluctuations, ce qui n’est pas sans conséquences sur les choix des producteurs et des consommateurs. Nous ferons dans
une première partie une présentation du marché du cacao puis dans une seconde partie nous étudierons la régulation de
ce marché et enfin en troisième partie, nous verrons les incidences de la variation des prix sur les décisions des acteurs.
I. Le fonctionnement du marché du cacao
Le fonctionnement du marché du cacao s'étudie au travers de ses acteurs (A) et ses évolutions (B) qui contribuent à la
détermination du prix (C).
A. Les acteurs sur le marc
Du côté de l’offre, le marché est dominé par sept pays producteurs qui réalisent plus de 90 % du total de la production.
La production provient essentiellement (plus de 50 %) de deux pays d’Afrique : la côte d’Ivoire (32 % de la
production) et le Ghana (19 % de la production). Les exploitations sont plutôt de petite taille (le plus souvent inférieure
à 5 hectares), peu rentables et ne génèrent que de très faibles revenus puisque les producteurs touchent en moyenne
moins de 1,25 $ par jour. Du côté de la demande, ce sont surtout les pays européens (50 % de la consommation) et les
États-Unis (25 %) qui achètent les produits finis chocolatés ; sachant qu’entre les deux, il y a les industries de
transformation du cacao.
B. Les évolutions du marché
La production a été multipliée par quatre depuis les années 1960, passant de 1,2 million de tonnes à 4,5 millions
aujourd’hui. Les pays producteurs ont évolué, car l’engouement pour les produits chocolatés a poussé certains pays
d’Afrique à planter des cacaoyers, alors que l’origine des plants se situait en Amérique centrale.
La consommation connaît également quelques évolutions avec le développement du goût pour les produits chocolatés
en Asie.
C. La détermination du prix
Le prix dépend de l’équilibre entre l’offre et la demande : quand la demande est supérieure à l’offre, le prix a tendance
à augmenter.
Sur le marché du cacao des tensions au niveau du prix apparaissent car la demande est en constante augmentation et
l’offre ne peut pas toujours être stable. En effet, comme de nombreux produits agricoles, les problèmes climatiques
(fortes pluies par exemple en Côte d’Ivoire ou au Ghana) ou de maladies (champignons) peuvent créer des tensions sur
l’offre. Ainsi, les cours, se situaient entre 1 000 et 1 500 $ la tonne jusqu’au milieu des années 2000, mais depuis, les
cours sont au plus haut et oscillent entre 2 500 et 3 500 $ la tonne.
Le fonctionnement du marché tel que décrit ci-dessus permet d'aborder ensuite les mécanismes présentés dans les
documents sur la régulation du marché du cacao.
II. La régulation du marché du cacao
La régulation du marché du cacao est organisée aussi bien au niveau mondial (A) que par des initiatives locales (B).
A. Au niveau mondial
L’ICCO est l’organisation internationale chargée de faire respecter l’accord sur le commerce de cacao et de mettre en
place les bases des échanges durables entre les nations. Les principaux producteurs et consommateurs sont parties
prenantes à cet organisme.
B. Initiatives locales
Face à la volatilité des prix et à la faible part réservée aux producteurs dans les échanges de cacao, certains pays ont
créé des organes de régulation. C’est le cas de la Côte d’Ivoire qui a créé le Conseil du café cacao. Il a pour rôle
Economie 1 Le prix 3
d’assurer la régulation du marché, de stabiliser les prix notamment (maintien à un niveau élevé des prix pour garantir
un certain niveau de revenu aux producteurs) et d’améliorer la production (hausse de la productivité).
Il existe peu de régulation sur le marché global du cacao. Ce manque d'encadrement a une incidence directe sur la
volatilité des prix.
III. L’incidence de la variation des prix
La variation des prix a un impact tant sur les décisions des producteurs (A) que sur les décisions des consommateurs
(B).
A. Sur les décisions des producteurs
Dans un premier temps, le développement de la demande a incité certains pays à produire des fèves de cacao. Mais,
désormais, la part du prix du produit fini revenant au producteur est faible (6 %) et les exploitants sont très pauvres.
Ainsi, les producteurs ne veulent plus investir et cherchent à réduire les coûts en ayant recours au travail des enfants
(main-d’œuvre bon marché). Ils ne remplacent plus les vieux arbres et n’achètent pas de fertilisants. Parfois même, ils
préfèrent s’orienter vers des cultures plus rentables comme le caoutchouc ou l’huile de palme par exemple.
B. Sur les décisions des consommateurs
Face à l’augmentation du prix des fèves de cacao, les fabricants de confiserie ont choisi de réduire la taille de certaines
barres chocolatées en maintenant le prix. Les consommateurs, face à la crise, à la hausse des prix et au fait que le
chocolat ne soit pas une consommation vitale, tendent à ralentir leur consommation. Il est d’ailleurs à noter que
l’élasticité-prix du chocolat est forte. Cela signifie que, lorsque le prix augmente, la demande diminue de manière plus
importante.
Economie 1 Le prix 4
CHAPITRE 1 LE PRIX ET LES DÉCISIONS DES AGENTS ÉCONOMIQUES
Le marché occupe une place centrale dans notre système économique. Il permet d’organiser les échanges. Pour
fonctionner de manière satisfaisante, le marché doit respecter un certain nombre de règles.
Dans une économie de marchés concurrentiels, les offreurs et les demandeurs de biens et de services, mais aussi de
travail ou de capitaux, se confrontent pour déterminer les conditions de leur échange. De cette confrontation résulte la
fixation d’un prix de marché. Il est un facteur d’information et contribue à assurer une coordination de multiples
décisions économiques des agents économiques.
I. L’évolution du prix sur un marché
A. Le marché, lieu de rencontre entre l’offre et la demande
Dans notre vie quotidienne, nous sommes amenés à utiliser, à consommer des biens et des services qui ont été fabriqués
par d’autres personnes car il nous est impossible de les produire tous. L’échange va nous permettre de nous procurer,
grâce à notre revenu, les biens et les services nécessaires à la satisfaction de nos besoins. En cela, l’échange volontaire
améliore notre bien-être comme celui des autres participants car il est plus efficace de répartir les tâches, de diviser le
travail en fonction de la spécialisation de chacun.
1. Qu’est-ce qu’un marché ?
D’une manre générale, on considère qu’il y a marché chaque fois qu’il y a échange. Le marc est le lieu de rencontre
des offres de vendeurs (ou offreurs) et des demandes d’acheteurs (ou demandeurs) dans le but de réaliser un échange.
2. Les caractéristiques du marché
Les marchés peuvent avoir des objets d’échange différents : biens ou services (marché des biens et services), force de
travail (marché du travail), actions et obligations (marché financier)…
Ils peuvent se distinguer selon l’espace géographique : marchés locaux, nationaux ou mondiaux.
Sur certains marchés, les offreurs et les demandeurs ne se rencontrent pas physiquement (par exemple, sur le marché
des changes).
3. L’économie de marché
Dans la plupart des pays, dont la France, l’essentiel des questions économiques est résolu par le fonctionnement du
marché. Lorganisation économique qui en résulte est qualifiée d’« économie de marché ».
Le terme « économie de marché » désigne une économie où la régulation s’opère par la confrontation de l’offre et de la
demande sur un marché ou un ensemble de marchés. Les mécanismes de marché occupent une place centrale dans les
systèmes économiques actuels.
B. Le fonctionnement du marché
1. La concurrence
L’efficacité de l’économie de marché s’explique, en particulier, par la concurrence, qui a pour effet de favoriser
l’adaptation de l’offre à la demande. Il y a concurrence lorsque chacun est libre de vendre un produit au prix qu’il veut
et de le produire avec les procédés qu’il désire. La concurrence remet en cause, en permanence, les avantages acquis
par certains sur le marché. De ce fait, elle rend l’économie plus dynamique, plus innovante.
2. L’accès à l’information
Pour effectuer de bons choix, il est nécessaire de disposer d’information. Si l’information est imparfaite, que ce soit sur
les prix ou sur les caractéristiques des produits, la concurrence est imparfaite. L’inégale répartition de l’information
entre intervenants sur le marché constitue un exemple du manque de transparence qui nuit à l’efficacité du marc (on
parle alors d’« asymétrie d’information »).
3. La confiance mutuelle
Un échange sans confiance devient vite impossible. Personne ne va intervenir sur un marché s’il risque de perdre ce
qu’il possède et de ne rien obtenir en échange. Pour se réaliser, l’échange nécessite une confiance mutuelle des
intervenants sur le marché, il suppose une communauté partageant une notion commune de réputation. La confiance se
Economie 1 Le prix 5
construit avec le temps et nécessite que soient garanties des règles de base.
C. La détermination du prix
Le prix est l’expression de la valeur que prennent les biens et les services dans l’échange. Il constitue la variable
d’ajustement de l’offre et de la demande.
1. L’offre et la demande
Sur le marché des biens et services, l’offre désigne l’ensemble des productions proposées à la vente pour un certain
prix. L’objectif des offreurs est de vendre à un prix qui permet de réaliser le bénéfice (le profit) le plus élevé possible.
Sur le marché des biens et services, la demande désigne la quantité de produits que les acheteurs sont prêts à se
procurer pour un certain prix. L’objectif des acheteurs est d’acquérir les produits aux prix les plus favorables possibles
(théoriquement les plus bas), compte tenu de la contrainte constituée par le montant de leurs ressources.
2. Le mécanisme de formation des prix
Comme les acheteurs ou demandeurs recherchent, théoriquement, les prix les plus bas possible, il s’ensuit que, lorsque
le prix d’un bien ou service baisse, la demande de ce bien ou service va augmenter. La demande est une fonction
décroissante du prix, ce qui signifie que plus le prix d’un bien ou service augmente, plus la demande de ce bien ou
service diminue.
Contrairement à la demande, l’offre est une fonction croissante : plus le prix est élevé, plus les entreprises offrent une
quantiimportante. Cela tient à ce que des prix plus élevés augmentent les profits des entreprises, ce qui les incite à
offrir davantage.
3. Le prix d’équilibre
Le mécanisme de formation des prix décrit auparavant va aboutir à la fixation d’un prix d’équilibre. Il est le prix qui
rend compatibles les décisions d’offrir et de demander formulées sur le marché. Il égalise les offres et les demandes sur
le marché et correspond au croisement des courbes d’offre et de demande.
Cependant, pour fonctionner, ce mécanisme nécessite que les marchés soient concurrentiels. Sur les marchés
concurrentiels, les offreurs et les demandeurs sont nombreux et aucun d’eux ne peut influer sur le prix du marché,
l’offre et la demande sont fortement élastiques, l’échange se déroule sur un même lieu et durant une même période.
Dans ces conditions, le mécanisme de formation des prix est le même sur les marchés du travail et des capitaux.
4. Le prix, un indicateur de rare
Le prix est un indicateur de rareté. La rareté correspond au degré de disponibilité d’un bien par rapport aux besoins
qu’on en a. Plus un bien est rare, plus l’offre de ce bien est faible. Si un bien comme le pétrole devient plus rare, son
prix augmente.
Ce type d’analyse est aussi valable sur le marché du travail et sur celui des capitaux. Sur le marché du travail, les
travailleurs les plus rares, ceux dont les compétences sont très recherchées, auront un prix sur le marché, c’est-à-dire un
salaire plus élevé que ceux des personnes ayant des qualifications plus communes. De même, en cas de rareté, les
capitaux seront plus intensément recherchés et leur prix sur le marché, le taux d’intérêt, sera plus élevé.
II. Linfluence du prix sur les décisions des agents économiques
A. L’influence du prix sur les décisions des consommateurs
Le prix influence les décisions des agents économiques. Les ménages adaptent leur niveau de consommation aux prix.
Suite à une hausse du prix d’un produit, la demande des consommateurs pour ce produit baisse ou se reporte sur un
produit substituable.
B. L’influence du prix sur les décisions des épargnants
Le prix va influencer les décisions des épargnants. Ils vont faire des prévisions et réaliser des arbitrages entre les
différents placements financiers selon le rendement et le niveau de risque.
Les arbitrages des agents économiques
Avant de prendre une décision de consommation, d’épargne ou d’investissement, l’agent économique fait des
prévisions. Ces dernières intègrent des éléments de coût et font ressortir les avantages et les risques des différentes
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