1
UE 6 Sémiologie
Dr POUBEAU
Date : 02/09/2016 Plage horaire : 16h - 18h
Promo : 2016 / 2017 Enseignant : Dr POUBEAU
Ronéistes : PALAMA Amrita / JOUVE Fanny
Sémiologie : la fièvre
I. Rappels sur la sémiologie générale
II. La fièvre : généralités
1. Définition
2. Variation de température
3. Mesures de la température
A. Recommandations
B. Les différentes voies
C. Les thermomètres
III. Rappels physiologiques
1. Régulation thermique (thermorégulation)
2. Mécanismes d’échanges de chaleur
A. Rayonnement
B. Conduction
C. Convection
D. Evaporation
2
3. Physiopathologie
A. Mécanismes de la fièvre
4. Conséquences de l’hyperthermie
A. La fièvre est-elle bénéfique ou délétère ?
B. Faut-il traiter la fièvre ?
C. Equivalent de la fièvre.
IV. Examen clinique du patient fébrile
1. Interrogatoire
A. Type de fièvre
B. Contexte et mode de début
C. Modalité évolutive
D. Antécédents
E. Contage
F. Terrains particuliers
2. Signes de gravité et paramètres vitaux
3. Signes d’accompagnement
A. Non spécifiques
B. Spécifiques
4. Examens cliniques des organes et systèmes
A. La peau
B. L’ORL
C. Neuro-rhumatologie
D. Autres examens cliniques
5. Examens complémentaires
3
V. Etiologie des fièvres
1. Quelques définitions
2. Fièvre aigue récente
3. Fièvre prolongée
A. Fièvre prolongée infectieuse.
B. Fièvre prolongée non infectieuses.
4. Fièvre post-chirurgicale
5. Fièvre simulée ou factice
6. Fièvre auto-induite
7. Dysrégulation thermique autonome
8. Fièvre d’origine centrale
I. Rappels sur la sémiologie générale
La sémiologie est la partie de la médecine qui traite des signes cliniques et symptômes des maladies
avec à la fois :
- Des signes fonctionnels (signes dont se plaignent les patients)
- Des signes généraux (retentissement de la maladie sur l’état général, souvent le poids, la
tension, l’asthénie)
- Des signes physiques (obtenus par l’examen clinique, à la fois l’inspection,
l’interrogatoire, mais aussi la palpation...)
La fièvre est un signe fonctionnel, associé à un signe physique car on mesure la température.
II. La fièvre : généralités
1. Définitions connaître)
La fièvre ou pyrexie est une augmentation de la température corporelle au-dessus du niveau normal
de 37,5° (mais il y aura des différences selon certains critères).Un patient qui n'a pas de fièvre est
donc apyrétique C’est un symptôme très général, il faut s’intéresser à la sémiologie de l’ensemble
des organes pour en trouver la cause.
C’est un symptôme fréquent(en terme de maladie infectieuse mais pas uniquement ; que ce soit à
l’hôpital ou en cabinet de ville, la température des patients doit être prise) dont la gravité est en
relation avec les diverses étiologies.
La fièvre est le maître symptôme de la pathologie infectieuse. Cependant certaines infections ne
4
donnent pas de fièvre notamment les infections toxiniques (=provoquées par des toxines par
exemple le tétanos -cas rare-) ou localisées (par exemple l’ostéite) et chroniques, ou encore à la
phase initiale (au début des symptômes) d’un choc septique (choc infectieux).
Aussi, la fièvre peut être un symptôme de pathologies non-infectieuses (par exemple le cancer au
stade de néoplasie ou l’atteinte inflammatoire des vaisseaux ou vascularite, les thromboses des
veines peuvent donner de la fièvre (la maladie thromboembolique)).
Létiologie diffère selon le type de fièvre :
- les fièvres aiguës sont une durée < 3 semaines
- les fièvres prolongées ont une durée > 3 semaines et pas de diagnostic précis
Dans le cas des fièvres de moins de 5 jours (fièvre aigue), on trouve souvent une étiologie avec un
diagnostic assez rapide et la plupart ont une origine infectieuse (bactérienne ou virale).
La fièvre est une hyperthermie pathologique (anormale) due au dérèglement du centre
régulateur de la température qui est l’hypothalamus, sous l’action (dans le cas des pathologies
infectieuses) de pyrogènes (=substances qui augmentent la température), et principalement des
prostaglandines et de prostacyclines. Dans le cas d’une atteinte cérébrale au niveau de
l’hypothalamus (situé à la partie centrale du cerveau), on peut avoir une dysrégulation thermique.
On parle d’élévation de la température centrale (au niveau de l’hypothalamus) pour des valeurs
supérieures aux variations normales quotidiennes d’un individu, sachant que la température normale
est comprise entre 36°5 (le matin) et 37°5C (le soir).
Pour une température entre 37°5 et 38°2, on parle de fébricule, une fièvre peu importante (souvent
le soir, de façon relativement chronique pendant plusieurs jours).
De plus, il faut savoir qu’une élévation de 1°C de la temrature corporelle correspond à une
accélération du pouls de 15 pulsations/min même s’il existe parfois des dissociations entre
fréquence cardiaque et température.
2. Variation de température
Certaines variations de température sont physiologiques (non pathologiques)
- Le nycthémère: la température est plus basse en fin de nuit (le matin = 36°5C) et plus haute
enfin de journée, le soir (=37°5C). La température du soir (vespérale) est donc supérieure de 0,5
à 1°C à la température matinale. Donc globalement 36°3C et 36°4C et puis 37°3 le soir.
- L’état endocrinien (cycle menstruel) en particulier chez les femmes en période d’activité
génitale, on a une augmentation modérée autour de 0,5°C en 2ème partie du cycle, après
5
l’ovulation, ainsi qu’au cours des 3 premiers mois de grossesse. Ainsi, nos grands-mères se
servaient de ce phénomène en tant que moyen de contraception (tracé de courbes thermiques,
avec arrêt des rapports lors d’un pic thermique considéré comme l’élévation correspondant à
l’ovulation).
- Attention, avec l’âge, les personnes âgées n’ont pas plus de température ou une fièvre élevée
que les jeunes.
- L’activité musculaire: l’effort physique augmente la température, on parle d’hyperthermie
d’effort. Elle n'est pas pathologique mais peut devenir un syndrome d’agression lors de
déshydratation sévère ou de perte de sodium, ce qui peut provoquer des crampes musculaires de
chaleur. Elle est le plus souvent rencontrée chez les jeunes athlètes non acclimatés ou chez les
travailleurs exposés au soleil dans les climats chauds. Ainsi, plusieurs heures après l’arrêt de
l’exercice peuvent apparaître des nausées, des vomissements et de la fatigue.
La température se prend donc après une période d'au moins 30minutes de repos.
l’hôpital, prise de température le matin de très bonne heure)
- L’alimentation augmente la température corporelle (+ 0,5°C 3 à 4 heures après le repas).
Prendre la température à jeun ou 3-4 heures après le repas.
- Le stress, la colère et l’émotion en général augmentent la température de 0,5°C.
- Chez les consommateurs de tabac (surtout si on prend la température par voie orale) et de
chewing-gum, la température orale est artificiellement majorée.
- La consommation d’alcool baisse la température avec un risque d’hypothermie grave. (Il
faut aussi faire une hémoculture, comme pour quelqu’un qui a une hyperthermie).
- La température ne varie pas avec l’âge.
3. Mesures de la température
A. Recommandations
L’idéal mais infaisable serait de mesurer la température centrale (au niveau de
l’hypothalamus). On la mesure donc en périphérie selon 2 critères :
- Précision de mesure : site très vascularisé et bien isolé de la température ambiante (c’est
pour ça que pendant longtemps on prenait la température rectale).
- Absence de risque pour le patient.
Lâge et la pathologie influencent le choix du site :
- Chez le nourrisson : prise rectale +++
1 / 35 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !