REPUBLIQUE TOGOLAISE REPUBLIQUE DU BENIN
COMMUNAUTE ELECTRIQUE DU BENIN
(CEB)
Projet de réhabilitation de la ligne 161 kV Lomé Cotonou - Onigbolo
PUBLICATION A L’INFOSHOP DE LA BANQUE MONDIALE
DU RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Février 2006
E1342
v 2
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SOMMAIRE
Pages
CONTEXTE .................................................................................................................... 3
I DESCRIPTION DU PROJET .................................................................................. 4
II SYNTHESE DES IMPACTS OU DES RISQUES POTENTIELS ..................... 5
III- MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS………………………………..6
IV- PLAN DE GESTION ET DE SUIVI DE L’ENVIRONNEMENT ...................... 7
V- ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ........................................................... 10
VI PROGRAMME DE SUIVI ET RAPPORTS ..................................................... 10
VII- EVALUATION DES COUTS ET LEUR FINANCEMENT ............................ 10
Annexe : Instructions environnementales particulières destinées
aux entreprises
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Résumé du rapport de l’étude d’impact sur l’environnement
du projet de réhabilitation de la ligne 161 kV Lomé-Cotonou-Onigbolo
CONTEXTE
La CommunauElectrique du Bénin (CEB) a été créée par un accord signé en Juillet 1968
entre le Togo et le Bénin l’instituant comme établissement public international ayant le monopole
de la production et du transport de l’énergie électrique dans les deux pays.
La CEB a démarré ses activités par l’importation de l’électricité de la VRA (Volta River Authority)
au Ghana depuis 1973. En 1995, elle a démarré des importations avec la CIE (Compagnie
Ivoirienne d’Electricité), en Côte-d’Ivoire. Les lignes de transport entre la VRA et la CEB
permettent aujourd’hui d’importer environ 130 MW aux heures creuses et pleines et 90 MW aux
heures de pointe d’où l’importance de ces lignes pour la CEB dont la demande de pointe est
aujourd’hui de 210 MW.
La CEB dispose des sources propres de production qui sont les suivantes :
la Centrale hydroélectrique de Nangbéto d’une capacité installée de 2x 32,5 MW. La
production moyenne annuelle de la centrale s’est établie à la fin de l’année 2005 à 165
millions de kWh contre un productible théorique de 150 millions de kWh.
deux turbines à gaz l’une à Lomé et l’autre à Cotonou de 20 MW chacune dans les
conditions de site, fonctionnant au jet A1 d’une capacide génération de 150 GWh par
an.
Des projets importants pour le renforcement de la stabilité du réseau CEB sont en cours de
réalisation :
- l’interconnexion CEB-PHCN par une ligne de 330 kV permettra à la CEB de
s’approvisionner à partir d’Ikéja au Nigeria ;
- la centrale et poste de Maria-Gléta qui fonctionnera au gaz qui sera distribué par le projet
Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest ;
- l’Aménagement hydroélectrique de d’Adjarala avec une puissance installée de 3 x 49
MW et un productible de 366 GWh/an ;
- l’interconnexion Nord Togo/Nord Bénin qui vise l’extension du réseau CEB aux régions
septentrionales en vue de substituer l’électricité onéreuse produite par des centrales
diesel isolées.
La réhabilitation de la ligne 161 kV Lomé-Cotonou-Onigbolo, principale ligne
d’approvisionnement en énergie électrique sur le territoire de la Communauté, s’impose
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aujourd’hui eu égard au constat de l’état de vieillissement des matériels électriques et de
certaines structures de l’ouvrage après 33 ans d’exploitation.
L’objectif principal de cette réhabilitation est de prolonger la durée de vie des ouvrages d’au
moins vingt ans.
Le plan de gestion environnementale élaboré dans le cadre de l’exécution des travaux de
réhabilitation permettra de s’assurer de la prise en compte des préoccupations
environnementales de la CEB et de celles de la Banque Mondiale définies dans les politiques
opérationnelles OP 4.01. Ce plan a pour recommandation principale la mitigation des impacts
liés aux travaux de réhabilitation par les entreprises (identification et atténuation des impacts et
nuisances).
I - DESCRIPTION DU PROJET
Les lignes à réhabiliter se développent sur environ 290 km. Elles sont constituées de pylônes en
treillis métalliques, de conducteurs électriques et de matériels électriques. L’action des différents
éléments climatiques (précipitations, l’humidité, le soleil, le vent, etc.) depuis la construction a
occasionné des altérations sur l’ouvrage.
Les études d’expertise ont été confiées au Consultant EDF qui est parvenu à des
recommandations en termes de travaux à réaliser afin d’augmenter la valeur d’usage des
ouvrages. L’inspection des ouvrages s’est déroulée du 21 Novembre au 20 Décembre 2004.
La définition des travaux de réhabilitation dérive des résultats de l’étude confe à EDF qui a
effectué une inspection minutieuse de la ligne pour observer ses différentes composantes. C’est
un projet qui se distingue des projets neufs de par les activités et la façon de mener lesdites
activités.
En effet, suivant le rapport du Consultant EDF une inspection minutieuse a couvert l’ensemble
des lignes. Tous les pylônes ont été inspectés à l’exception de ceux qui sont à des endroits
incessibles à cette période.
- Ligne Lomé-Cotonou en 1973: 214 pylônes ont été inspectés sur les 342
- Ligne Cotonou-Sakété en 1979 : 139 pylônes ont été inspectés sur les 150
- Ligne Sakété-Onigbolo en 1980 : 85 pylônes ont été inspectés sur les 102
Le consultant s’est attelé à examiner l’état :
de la structure du support,
de la protection des éléments structurels de chaque support (cheminées/embases,
éléments de structure),
des fondations,
du matériel d’équipement,
de la signalisation (plaque d’identification, plaque danger),
du dispositif anti-escalade,
de l’environnement,
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des portées câbles adjacentes.
Les principales activités en termes de travaux à entreprendre se présentent comme suit :
- reprendre le relevé topographique,
- renforcer les structures des pylônes ;
- consolider les fondations ;
- changer les matériels électriques défectueux ;
- refaire la peinture pour lutter contre la corrosion ;
- réfectionner la piste d’entretien ;
- nettoyer l’emprise de la ligne ;
- remplacer les câbles de garde par des câbles de garde à fibres optiques.
II - SYNTHESE DES IMPACTS OU DES RISQUES POTENTIELS
Le projet de réhabilitation de la ligne Lomé-Cotonou-Onigbolo se distingue d’un projet neuf
puisqu’il ne comporte pas toutes les activités de construction de ligne. La ligne existe déjà dans
son intégrité, il s’agit de la renforcer. Il n’est donc pas question de créer une nouvelle emprise ce
qui exclut en conséquence des impacts majeurs sur l’environnement et sur le milieu social. Par
ailleurs, le projet est conçu de telle sorte qu’il n’y aura aucun impact en terme de désagrément
aux consommateurs.
Impacts positifs
la sécurisation de l’approvisionnement en énergie électrique dans les deux pays ;
l’augmentation de la durée de vie de la ligne et le renforcement de la rentabilité du
financement ;
le maintien du niveau des activités économiques et sociales des deux pays ;
la création d’emploi temporaire pour la main-d’œuvre locale ;
l’amélioration des déplacements locaux par la réfection de la piste d’entretien ;
l’amélioration du système de télécommunication moderne grâce aux câbles de garde à
fibres optiques.
Impacts négatifs
l’érosion et le ravinement à l’issue des travaux de réfection de la piste d’entretien et de
consolidation des fondations ;
la destruction du tapis végétal;
la perturbation passagère de la faune ;;
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