Correction du dernier devoir de 4 heures (EC2, EC3 et dissertation)
EC2 :
Ce document statistique émane d’une source extrêmement fiable, Eurostat, organisme public
communautaire auquel on doit la production et la diffusion d'informations statistiques à l'échelle de l’UE
tout entière. Ce graphique, qui ne concerne que la France mais sur une période relativement longue (1990-
2010), nous montre de quel pourcentage son PIB a varié chaque année, et ce non pas en valeur (c’est-à-dire
en unités monétaires courantes, ce qui n’aurait guère de sens), mais en volume (c’est-à-dire en unités
monétaires constantes, ce qui permet d’éliminer le biais statistique ordinairement induit par l’inflation).
Les taux de croissance annuels y sont représentés par des rectangles dont les hauteurs sont plus ou moins
importantes et se répartissent de part et d’autre d’une ligne horizontale qui correspond à un taux de
croissance nul. Quant à la ligne rouge, elle représente le « trend » de cet ensemble de don-nées ; on peut
ainsi apprécier la tendance de longue durée propre à l’évolution du PIB en volume de la France,
indépendamment de ses fluctuations de court terme.
Deux informations principales se dégagent de ce document :
- L’examen du « trend » montre que la croissance économique de la France est maintenant nettement
moins rapide qu’au début des années 1990 (en moyenne, environ 1 point de pourcentage en moins).
- L’examen des données annuelles montre que cette croissance sur la période 1990-2010 est soit rapide,
soit lente, soit négative, ces fluctuations présentant de surcroît une certaine régularité (le PIB en volume
baisse environ tous les 16 ans, ce qui serait d’ailleurs confirmé si le graphique portait sur l’ensemble des «
Trente piteuses », cet agrégat ayant en effet baissé de 1,1 % en 1975).
D’où deux enseignements :
- La croissance de l’économie française sur la période 1990-2010 est bien de nature cyclique. En effet, ce
n’est que si les fluctuations économiques d’un agrégat tel que le PIB sont relativement régulières que l’on a
affaire à de véritables « cycles économiques ».
- La diminution du PIB en volume pendant les phases de contraction montre bien que les « Trente piteuses
» (de 1975 à nos jours) diffèrent fortement des « Trente glorieuses » (de 1945 à 1973-1974) : à l’instar de
celui de la France, les PIB des économies occidentales ne baissaient alors pas, leur croissance étant
simplement parfois ralentie.
EC3 :
On peut structurer la démarche en quatre points :
I. Le travail assure un revenu et la participation à la société de consommation (sentiment d’utilité, cf. doc. 3
et solidarité organique).
II. Le travail favorise les liens et interactions sociaux au sein des réseaux professionnels (cf. doc. 1 et la
moins grande participation aux associations pour les chômeurs).
III. Le travail assure des droits sociaux et une protection (cf. doc. 3).
IV. Le travail permet de se construire une identité sociale.
DISSERTATION
Notions à mobiliser :
- Terminale : flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d’emploi, qualification, demande
anticipée, équilibre de sous-emploi, salariat, précarité, pauvreté.
- Première : chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgé-taire,
rationnement.
Analyse des documents
Document 1 : il montre l’influence du niveau de diplôme sur le taux de chômage et l’insertion
professionnelle. Plus on est diplômé, moins on a de chance d’être au chômage 1 à 4 ans après la fin de ses
études supérieures. Mais les fluctuations des courbes montrent aussi que le chômage dépend de la
conjoncture économique (années 1980, années 1993 à 2000, année 2009), même si moins on est diplômé,
plus la conjoncture agit fortement sur le taux de chômage. Pour autant, ce document induit l’idée que la
persistance du chômage est liée à un niveau de diplôme insuffisant de la popula-tion active.
Document 2 : il expose la remontée du chômage à la fin de l’année 2011, en précisant les différentes
catégories de demandeurs d’emplois au sens de Pôle emploi. Le dernier paragraphe relie clairement cette