Kulemann 2005 – Géopolitique
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1. d’une part, aux conceptions propres de celui qui en fait l’étude (et par conséquent des
mots qu’il choisit pour traduire une situation). Ex : « Territoires occupés »,
« Résistance irakienne »…
2. d’autre part, du point de vue d’où il se place. Ex : Pour les Chinois, la Chine est l’
« Empire du milieu » (la Planisphère est ronde)
3. Enfin des logiques sur lesquelles repose sa réflexion : La question de l’adhésion de la
Turquie à l’UE n’est pas de savoir si la Turquie fait ou non géographiquement partie
de l’Europe puisque cette question n’a pas de sens.
Donc, deux idées :
1. les réflexions géopolitiques sont d’autant plus pernicieuses qu’elles prétendent se
fonder sur la réalité physique de la géographie. Ce ne sont pourtant que des
représentations (Dire que la Turquie ne peut pas adhérer à l’UE car elle ne serait pas
situer en Europe a-t-il un sens ?).
2. Cependant, la géopolitique est demeure indispensable pour comprendre les
phénomènes politiques. L’approche économique des relations internationales
(politique) ne permet pas d’expliquer tous les phénomènes et leurs répercutions.
Exemple : l’intervention en Afghanistan en 2002 :
1. Si on se place uniquement en terme politique, intervention US s’explique uniquement
par lutte contre Al Qaïda
2. Or le Pentagone avait réfléchi à des plans d’interventions avant le 9/11 car :
1 – Au Nord-ouest se situe le Turkménistan, pays de la région de la Mer Caspienne
représentant 4-6% des réserves mondiales de pétrole et 6-9% pour le gaz naturel.
2 – Pour exploiter ces réserves, il faut pouvoir les transporter vers des ports
océaniques => Nécessité d’Oléoducs
3 – Implique de passer : soit par l’Iran pour atteindre un port du Golfe, soit par
l’Afghanistan pour atteindre Karachi (au Pakistan) sur l’Océan indien.
4 – Le second projet existe et a été expertisé au début 2000. Mais nécessitait un autre
régime en Afghanistan.