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Un évènement culturel à deux dimensions,
maghrébine et africaine, dans un même
lieu – Rabat – et au même moment – du
12 au 15 Novembre 2014 – est un épisode
marquant, par sa raison d’être. Nous
proposons deux idées fortes. La culture
porte en elle le potentiel d’une pacication
de l’espace public et le moteur d’une
économie créative produisant de fortes
plus values et d’importants retours sur
investissements.
1. La culture est au cœur du maillage de nos
valeurs, et surplombe les démarcations.
Elle est à la fois, un levain pour le lien social
et un levier de croissance économique.
Elle génère les faisceaux d’expressions et
d’émotions entre nos pays du Maghreb et
d’Afrique. Donner à voir, avec erté, notre
patrimoine et nos productions artistiques
lors des festivals ne suft plus. Il s’agit
d’inviter la culture, de l’investir en tant
que transversalité de nos sociétés et de
nos économies. Investir dans la création
et promouvoir la créativité, constituent le
pont entre nos systèmes éducatifs et les
innovations technologiques nécessaires à
nos économies. C’est dire que le chemin
sera long. Nous proposons ce premier pas
qui consiste en une prise de conscience, par
nos opinions publiques et nos décideurs,
de la force inclusive et productive de la
culture sur le plan économique. C’est la
raison d’être de notre évènement culturel
aux deux dimensions géopolitiques,
maghrébine et africaine.
2. Nous avons fait le choix pratique
d’une approche par les professionnels
des activités culturelles. Nous avons
travaillé pour la production pragmatique
d’un état des lieux, restitué par une base
de données cartographiée, par secteur
artistique et par région. A travers sa
créativité, ses musiques, son cinéma,
sa littérature, son théâtre, sans oublier
l’architecture, la photographie, le design,
la gastronomie, l’artisanat… c’est bien le
sens d’extensibilité à donner aux Etats
généraux de la Culture au Maroc, sous
forme, entre autres, de propositions de
gouvernance du secteur. Cela se déroulera
le mercredi 12 Novembre 2014. Ils auront
comme publics les acteurs eux-mêmes
et les représentants des associations
artistiques des pays du Maghreb :
Mauritanie, Algérie, Tunisie.
3. Le choix de l’approche pragmatique et
maghrébine est prolongé par la proposition
comparative sur l’ensemble du continent
africain. La progression des économies
créatives transcrit la potentialité d’une
stabilisation grandissante de nos territoires.
Et, ce qui est nouveau pour nous, une
identication des lieux d’investissements
et de retour sur investissement sur les
marchés nationaux et à l’export.
La 4ème Conférence sur l’Economie
Créative en Afrique qui se tiendra à Rabat
du 13 au 15 novembre 2014, réunira 300
participants de 40 pays africains, 12 pays
européens, 5 pays d’Amérique du Nord et
du Sud, 5 pays d’Asie. Elle fait suite aux
conférences de Nairobi (2011), de Dakar
(2012) et du Cap (2013). Le partage
d’expériences se fera autour du thème
choisi pour cette année : «Quel mode
opératoire pour une pratique efciente des
économies créatives en Afrique ?».
La culture assure l’articulation de nos
sociétés composites et promet d’être,
comme le montre les économies du Nord,
un moteur de croissance. Bienvenue alors
aux Etats généraux de la Culture au Maroc
et à la 4ème Conférence sur l’Economie
Créative en Afrique et merci pour votre
adhésion et vos contributions.
Aadel Essaadani,
Président d’Arterial Network et de Racines
Investir la Culture, capital pour le développement