Comme en droit national, il faudrait que les règles prévues soient adaptées
sinon elles resteraient inapplicables. C’est donc souvent à cause de
l’inadaptation des règles que l’informel nait et se propage
.
La notion de secteur informel est devenue une expression très usitée au fils
des années, mais dont l’usage reste marqué par l'absence d'une définition
acceptable de manière générale. Globalement, les auteurs partent de la
définition du secteur formel pour essayer d'appréhender la notion
. D’après
un auteur
, la réglementation économique édicte un certain nombre
d'obligations pour les opérateurs économiques
. Ainsi, ceux qui n’évoluent
pas suivant ces canons sont considérés comme des acteurs du secteur
informel, par opposition à ceux du secteur formel qui observent la
réglementation en vigueur en matière d’exercice d’une activité économique
notamment
.
Or même si l’activité informelle peut contribuer, à sa façon à la construction
de l’intégration régionale, il est évident que son apport ne peut qu’être
limité
. Les acteurs informels qui s’investissent dans le commerce
transfrontalier peuvent devenir plus forts s’ils s’organisent. En procédant
ainsi, ils peuvent s’éloigner de l’informalité et devenir de véritables
opérateurs économiques, contribuant ainsi au développement de leur pays et
de leur communauté économique. C’est dans cette perspective que
l’économie sociale et solidaire pourrait jouer un rôle capital de structuration
et de coordination
.
D’après Defourny et Develtere, la notion d’économie sociale et solidaire
(ESS) peut se définir suivant une double approche juridico-institutionnelle et
normative. La première consiste à identifier les principales formes juridiques
Voir Kanchop (TN), Le secteur informel à l’épreuve du droit des affaires OHADA, Mémoire de
DEA, Université de Dschang, 2009.
Voir Lomami Shomba, L’économie informelle, Mémoire université de Kinshasa, disponible en
ligne : http://www.memoireonline.com/12/05/23/m_l-economie-informelle0.html
Voir Buabua wa Kayembe, La fiscalisation de l'économie informelle au Zaïre, PUZ, 1995, p.
10 (cité par Lomami Shomba, L’économie informelle, op. cit., idem).
Voir Lomami Shomba, L’économie informelle, op. cit., idem.
Voir Lomami Shomba, L’économie informelle, op. cit., idem.
Voir De Soto (H), L’autre sentier : la révolution informelle dans le tiers-monde, La
Découverte, Paris, 1994.
Voir Economie sociale et solidaire : notre chemin commun vers le travail décent, Guide 2011
de l’académie pour l’économie sociale et solidaire (Montréal 24-28 octobre 2011), pp. 1-16.