5 SYNTHÈSE L`économie traverse des phases d`expansion et de

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5 SYNTHÈSE
L’économie traverse des phases d’expansion et de récession. L’étude de ces variations
conjoncturelles est effectuée par un certain nombre d’instituts privés ou publics : l’Institut
national de la statistique et des études économiques (Insee) en France, mais également
internationaux : la Banque centrale européenne (BCE), l’Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE), Le fonds monétaire international (FMI)
Cependant, l’étude des variations conjoncturelles ne peut-être dissociée de certaines variables
structurelles, ce qui rend l’analyse des situations économiques particulièrement complexe.
Quels outils peuvent être utilisés pour apprécier la situation économique et si possible prévoir
son évolution à court terme ?
Quelles variables structurelles peuvent aggraver ou au contraire amortir pour certains pays
une situation de crise telle que nous la traversons ?
On a retenu trois variables structurelles susceptibles d’influer sur la conjoncture : la dépendance à
l’égard de l’extérieur (qui peut rendre la conjoncture intérieure plus ou moins synchrone avec la
conjoncture extérieure et d’amplitude comparable), le degré de concurrence (qui peut
théoriquement permettre de meilleurs ajustements en cas de crise), la capacité d’innovation (
susceptible de jouer plus ou moins rapidement sur l’investissement).
On peut ajouter d’autres variables structurelles susceptibles d’influer sur la conjoncture :
- la protection sociale qui joue un rôle de stabilisateur de la conjoncture en période de crise, lorsque
le niveau de la redistribution des revenus n’est pas revu à la baisse ;
- la fiscalité, lorsque, en période crise, celle-ci favorise les agents économiques à faible revenu dont
la propension marginale à consommer est la plus élevée ;
- le degré de compétitivité de l’économie et sa spécialisation dans la division internationale du
travail (l’exemple le plus probant restant celui de l’Allemagne qui peut, grâce à cela, maintenir le
niveau de ses exportations en pleine période de récession) ;
- l’inertie plus ou moins grande de certaines variables économiques : la consommation par exemple.
I. L’analyse de la situation conjoncturelle
1. L’évolution des grandes variables économiques et les anticipations
Les variables quantitatives
Les spécialistes de l’analyse conjoncturelle disposent de variables quantitatives ainsi que de
variables qualitatives fournies par les enquêtes d’opinion.
Le tableau de bord (variables quantitatives)
Taux de
croissance du
PIB
Taux
d’inflation
Taux de
chômage
Solde de la
balance
extérieure
Taux
de change
dPIB/PIB
dP/P
U/N
X-M et BCA
1 euro= x$
Avec P le niveau général des prix, U le nombre de chômeurs, N la population active, X les
exportations, M les importations, BCA le solde de la balance des capitaux, x le taux de change de
l’euro contre dollar, dP et dPIB, les variations des prix et du PIB.
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Les anticipations (variables qualitatives)
La façon dont les agents économiques prévoient l’évolution future de l’économie peut influer sur
le mouvement d’expansion ou de récession.
Des anticipations irrationnelles de hausse des prix peuvent avoir plusieurs conséquences :
hausses des salaires hausse des coûts (si la productivité du travail est inférieure à
cette hausse) hausse des prix de vente (si le degré de concurrence le permet)
hausse des salaires etc. ;
achats préventifs et parfois spéculatifs accroissement de la hausse des prix achats
préventifs, etc.
2. Les notes de conjoncture
Les notes de conjoncture sont des études de court terme réalisées avec une fréquence
rapprochée (mois, trimestre, semestre) permettant de saisir l’évolution récente de certaines
variables économiques notamment celle du PIB et d’en montrer le rôle de variables
explicatives.
propension à consommer et à investir, stockage (liés aux anticipations) ;
demande extérieure ;
solde budgétaire ;
taux de change.
II. Les composantes structurelles influant sur la conjoncture
1. La dépendance à l’égard de l’extérieur
Une économie peut être ouverte sur l’extérieur du point de vue de son commerce international :
Le coefficient d’ouverture est mesuré par : (X+M)/2 PIB.
Toutefois la dépendance par rapport à la conjoncture extérieure est mieux appréciée par
le taux d’exportation égal au rapport X/PIB (celui-ci est très différent selon les pays :
27 % pour la France, 12 % seulement aux Etats-Unis,18 % au Japon mais 42 % pour la
Chine et 89 % pour la Belgique !).
Une économie peut également être ouverte aux mouvements de capitaux :
IDE sortants (si délocalisations) baisse de la production chômage
IDE entrants (relocalisations ou non) hausse de la production création d’emplois
Achats de titres étrangers achats de devises étrangères baisse du cours de la devise
nationale
Vente de titres l’étranger demande des devises nationales hausse du cours de la devise
nationale
2. Le degré de concurrence et l’importance de l’innovation
Les situations de monopole conduisent à des rentes de situation (prix élevés pour le
consommateur qui payent le surprofit de l’entreprise) au demeurant peu favorables à
l’innovation, sauf si le monopole craint l’arrivée d’un nouveau concurrent.
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Danger du monopole
Les législations antitrust américaines et celles visant à éviter les ententes et abus de position
dominante dans l’Union européenne ont pour but de stimuler la concurrence pour éviter
l’exploitation du consommateur et pour stimuler le progrès technique et l’innovation.
Concurrence = économie stimulée
Pour l’école de la croissance endogène, la place de l’État dans le domaine des services publics,
des infrastructures, de l’éducation, de la recherche et développement est déterminant pour
l’investissement, l’innovation et la croissance.
Rôle stratégique décisif de lÉtat
En raison de l’avance technologique dans les secteurs d’avenir, certaines économies
développées préparent des mutations qui leur permettront de s’assurer d’un avantage
comparatif dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Ces économies sortiront plus rapidement de
la crise.
Le poids de la RD en France est de 2,3 %du PIB (contre par exemple 3,4 % en Suède, 2,9 % en
Allemagne, 2 % en UE, mais 1,8 % au RU et 1,3 % en Italie).
Certes le poids de la RD aux États-Unis s'élève à 2,6 % du PIB, mais trois éléments doivent être
pris en compte : la spécialisation sur certains produits, l'importance des liens entre RD et
innovation et enfin la dynamique de l'esprit d'entreprise (peu d'aversion au risque et
importance du capital-risque).
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