Parc national du Mont-Orford (extrait du site officiel du gouvernement du Québec) Région : Cantons-de-l'Est Superficie : 58,37 km² Région touristique : Cantons-de-l'Est Par monts et par vaux, le parc du Mont-Orford accueille ses visiteurs dans des forêts matures dominées par l'érable à sucre. Venez admirer ses montagnes, ses collines et ses étangs... heureux mélange d'habitats fauniques et floristiques. Que ce soit pour sillonner les sentiers, rouler sur la Montagnarde, faire un saut au sommet du mont Orford, un séjour au Centre de villégiature Jouvence ou vous laisser envoûter par les symphonies musicales du Centre d'Arts, vous prendrez plaisir à découvrir ce parc... tout naturellement! ©Société des établissements de plein air du Québec Coordonnées 3321 ch. du Parc, Orford, Québec, Canada, J1X 7A2 Courriel : [email protected] Téléphone : (819) 843-9855 Télécopieur : (819) 868-2107 Téléphone sans frais : (800) 665-6527 (Canada, USA) Site Internet : www.sepaq.com/pq/mor/fr/ Activités Cyclisme; Équitation; Escalade extérieure; Golf; Interprétation du milieu; Observation de la faune; Observation de la flore; Pêche; Plage; Plan d'eau; Programme d'activités : arts; Randonnée pédestre (80 km); Raquette (31,2 km); Ski alpin / planche à neige; Ski de fond (70 km); Sports nautiques : canot, chaloupe, kayak, pédalo, planche à voile; Télémark; Terrain de jeux pour enfants; Autres activités Services Boutique / Comptoir de vente; Dépanneur; Hébergement en camping; Hébergement en refuge; Hébergement sur place; Rampe de mise à l'eau Services de location Location d'équipements spécialisés pour enfants; Location de canots; Location de chaloupes; Location de kayaks; Location de raquettes; Location de skis de fond; Location de vélos; Location d'autres embarcations ou équipements nautiques Services de restauration et cuisine Aire de pique-nique; Barbecue accepté; Restauration sur place Groupes Réservations recommandées; Tarifs spéciaux Services adaptés aux personnes à capacité physique restreinte Accès partiel (Kéroul) Référence : http://www.bonjourquebec.com/qc-fr/fiches/fr/attraits/1935775.html Extrait de l’encyclopédie libre Wikipedia Parc national du Mont-Orford Parc national du Mont-Orford Le parc national du Mont-Orford, d'une superficie de 58,37 km², est situé à l'ouest de Sherbrooke et au nord de Magog, dans la région de l'Estrie. Il est géré par le gouvernement du Québec à travers la SÉPAQ. Description Catégorie II de l'UICN (Parc national) Emplacement : Québec (Canada) Ville à proximité : Magog Coordonnées : 45° 20' 00" N 72° 13' 00" W Superficie : 5 837 ha Création : 29 août 1979 modifié en 1980 Administration : SEPAQ Site web : www.sepaq.com/pq/mor/fr/ Il s'agit d'un parc à double vocation : conservation et récréation. L'idée de conservation signifie que toute activité menée sur son territoire doit protéger ses écosystèmes. Les activités de récréation doivent se dérouler à l'intérieur d'un territoire délimité. Plusieurs sentiers sont balisés à l'intérieur du parc, ce qui permet de faire de la randonnée pédestre en été et du ski de fond en hiver. Un centre dédié à la musique, le Centre d'art Orford, y est installé, tout comme la Station de ski du Mont Orford. Un terrain de camping est aussi accessible. Historique Le parc a été créé dans les années 1930 suite à une entente intermunicipale, dont chaque parti s'engageait à céder des terres afin de permettre la constitution du territoire protégé. Une loi québécoise votée en 1938, la Loi sur le Parc national du Mont-Orford, en fera un parc provincial. Au début des années 1940, un terrain de golf y est construit. Pour souligner Expo 67, un terrain de camping et le Centre d'art Orford sont construits à l'intérieur du parc. Par la suite, une station de ski s'est installée dans le parc, des experts ayant estimé qu'elle causerait peu de perturbations. En 1976, le gouvernement du Québec agrandit la surface du parc en expropriant des propriétaires, faisant passer la surface de 40 km² à 58,37 km². Ce geste faisait suite à une proposition de sortir du parc toute activité à caractère commercial. Par exemple, la station de ski serait demeurée au même endroit, mais n'aurait plus officiellement fait partie du parc, celui-ci voyant ainsi sa taille réduite. C'est à la suite des audiences publiques du 30 et 31 mars 1979 que le parc devient récréatif, c'est-à-dire que s’exerce la pratique d'activités de plein air et la protection du milieu naturel sur le même territoire. Événements récents Depuis 2005, le parc est au centre d'un conflit opposant des groupes de défense de l'intégrité du parc et des promoteurs immobiliers. Ces derniers souhaitent en effet agrandir l'aire commerciale entourant la station de ski pour y inclure des condominiums. Le 6 mars 2006, le gouvernement du Québec tranche en faveur des promoteurs immobiliers et souhaite vendre au secteur privé près de 649 hectares situés sur le mont, en plein centre du parc national. Le projet comprendrait également l'aménagement d'un terrain de golf ainsi qu'un projet immobilier d'au moins 1 000 logements. En mars 2006, il est annoncé que la cession d'une partie du parc dans le but d'y construire des condominiums est illégale. C'est pourquoi le gouvernement du Québec doit créer une loi spéciale pour contourner une disposition insérée dans une autre loi. Ce dispositif est solidement contesté par un regroupement de citoyens réunis sous la bannière de la coalition SOS Parc Orford, qui songe à poursuivre le gouvernement en cour. En réponse au mouvement de contestation, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs a publié le 6 avril un communiqué annonçant son intention de doubler la superficie du parc afin de compenser pour la perte du mont proprement dit, ce qui équivaut à environ 5 000 hectares de terres à être protégées1. Cependant, selon les groupes de défense de l'intégrité du parc, cet ajout ne pourrait compenser pour la perte des terres riches en biodiversité du mont, qui constituent le centre névralgique du parc national. De plus, les terres supplémentaires proposées seraient biologiquement pauvres puisque commercialement exploitées depuis plusieurs années. Le 21 avril 2006, huit ex-directeurs de parcs nationaux ont publié une lettre ouverte dénonçant le projet de privatisation et demandant entre autre au gouvernement de « surseoir à son intention d'offrir en vente une partie substantielle du territoire du parc » et de « reprendre à la base le processus de discussion publique » 2. Le 22 avril 2006, une marche nationale d'opposition au projet est organisée à Montréal, en marge du Jour de la Terre qui réunit quelque 12 000 manifestants, selon les organisateurs. Une des principales raisons du conflit réside dans le fait que des terres ont été initialement cédées dans le but d'en faire un espace public, un parc protégé par la Loi des Parcs, et d'en promouvoir la conservation. Or le gouvernement du Québec va à l'encontre de sa propre loi avec sa décision de vendre à des intérêts privés 649 hectares de ces terres, dont 71% sont recouverts de forêts et de milieux humides naturels. Étrangement, même si le projet de privatisation partielle fut mis en place par le gouvernement du Parti libéral du Québec, deux anciens ministres libéraux de l'Environnement, Thomas Mulcair et Jacques Dupuis, se sont dits contre, alors qu'un ancien ministre péquiste de l'Environnement s'est dit pour! Le projet de loi 23 déposé le 3 mai 2006 modifie quelque peu le projet initial du gouvernement. La superficie mise en vente a notamment été ramenée à 579 hectares grâce au retrait du mont Alfred-DesRochers, de la colline des Sureaux et de l'étang K2 du projet. 1 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs - La superficie du parc national sera doublée : une première au Québec 2 Le Devoir, Le milieu des parcs blâme Charest, édition du 21 avril 2006 Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Orford Extrait du site de l’organisation SOS Mont-Orford La Commission parlementaire sur le projet de Loi no 23 UN PREMIER BILAN La session de la Commission parlementaire sur les transports et l’environnement portant sur le projet de Loi no 23 est terminée. Aucun intervenant n’est venu apporter un appui clair à la proposition ministérielle. Pour reprendre l’expression d’un éditorial de La Tribune, le ministre a frappé un mur. Les intervenants du secteur environnemental ont systématiquement dénoncé le projet de vente de terrains d’un parc national et l’acte législatif dont la seule raison d’être est de permettre le contournement de la Loi sur parcs pour vendre les terrains. Dans son mémoire, à l’ouverture des consultations en commission parlementaire, SOS PARC ORFORD a fait valoir : que le projet de loi déroge à la Loi sur les parcs ; qu’aucune raison valable ne justifie de sacrifier ce joyau de notre patrimoine ; que cette décision a été prise de façon arbitraire et capricieuse, sans consultation préalable ; que la population du Québec est contre ce projet et que le recours à une loi spéciale pour vendre une partie significative du parc à des intérêts privés constitue un dangereux précédent, notamment en ce qu’il mine la confiance des citoyens dans leur gouvernement, fait craindre pour la survie des autres parcs de la province et envoie un très mauvais message aux donateurs potentiels ; et, enfin, qu’outre les questions de principes, ce projet est tout aussi inacceptable au plan économique. Plusieurs intervenants régionaux, dont le CLD, l’ATR, la MRC, la FTQ s’opposent également à la vente du domaine skiable et à la construction de condos à l’intérieur du territoire du parc. Pour la première fois on commence à discuter d’une vision régionale du développement récréo-touristique qui valorise le parc national au lieu de se limiter à la recherche d’une solution facile à la faillite appréhendée du centre de ski. Heureusement on commence à chercher des solutions qui reposent sur une utilisation extensive du domaine du parc plutôt que sur une utilisation intensive qui serait autorisée par le projet de loi. On se rapproche des thématiques éco-tourisme et natureculture et on s’éloigne des projets d’équipements lourds. Tous sont d’accord pour que les condos soient construits à l’extérieur du territoire du parc sur les terrains qui appartiennent au promoteur à 600 mètres du parc. Certains, comme l’ATR, vont jusqu’à proposer le retrait du Mont Alfred DesRochers du domaine skiable, une proposition qui facilite la viabilité du centre de ski et la conservation d’espaces naturels. Par contre, dans un esprit de compromis avec la proposition gouvernementale, ces intervenants régionaux concèdent le terrain de golf qui est situé à l’intérieur des limites du parc, ce qui n’est pas le cas de SOS PARC ORFORD. Les élus de la région supportent cette vision avec l’exception notable de la municipalité du Canton d’Orford qui comprend le territoire du parc et qui s’oppose à la vente de terrains du parc. Par ailleurs, le préfet de la région, le maire Nicolet, a été très clair sur la nécessité pour le gouvernement de reprendre le bail et de mettre fin aux spéculations entretenues par le ministre à l’effet que la reprise de possession de la station de ski pourrait coûter 20$ millions. Aucune proposition d’appel d’offres ne pourrait être crédible dans une situation aussi nébuleuse. Tout le monde s’entend pour revendiquer le temps nécessaire pour arriver à créer un consensus régional. On demande de reporter la décision au 15 septembre et de donner au milieu le temps de s’entendre sur une contreproposition. Le ministre Béchard a fait face à une opposition pratiquement unanime à son projet de loi et au principe de la vente de terrains du parc. Il a fait le choix, en conclusion à la commission parlementaire, de donner l’apparence d’ouverture en diminuant de 100 hectares les 579 hectares qui devaient être vendus au lieu de renoncer à la vente. Il annonce la reprise du bail tout en affirmant que le coût devra être intégré au prix de vente des terrains. Il ouvre la porte aux initiatives régionales en offrant un délai de 2 mois avant la mise en application de la loi qui sera adoptée de toute manière d’ici la fin du mois de juin. Cela n’a rien à voir avec un partenariat. Un consensus sur une vision régionale est-il possible dans un tel contexte ? Des éléments apparaissent plausibles tel qu’un accord de principe sur le fait que la construction de condos se fasse à l’extérieur du parc. L’intervention d’un acteur comme la SEPAQ, dont la réputation est reconnue, est vue positivement. Son implication faciliterait des interventions dans les parcs pour des fins récréo-touristiques sans qu’il soit nécessaire de vendre les terrains. Est-il pensable d’arriver à une vision qui rende le projet de loi caduc ? On peut y rêver. Toutefois le gouvernement insiste pesamment sur la nécessité d’arriver à une solution qui ne coûte rien au trésor public. En dernière analyse c’est la seule justification à la vente de terrains. La coalition SOS PARC ORFORD réfléchit aux nouvelles données. Son existence tient à une volonté commune d’empêcher la vente de terrains du parc du Mont-Orford et d’assurer le respect de la loi sur les parcs. Sur ce plan rien n’est changé. Référence : http://www.sosparcorford.org/ Le mercredi 24 mai 2006 Le projet du mont Orford malmené Denis Lessard Québec Dure journée pour le ministre Claude Béchard. Son projet de loi permettant la vente de terrains du parc du Mont-Orford pour y construire 800 appartements a été attaqué de toutes parts, hier, en commission parlementaire. Des anciens directeurs de parcs nationaux et une quinzaine d'universitaires spécialisés en environnement sont venus hier grossir les rangs des opposants regroupés autour de SOS Orford pour contrer la vente au secteur privé de 600 hectares du parc du Mont-Orford. Seule voix discordante dans le concert des critiques, le président de la chambre de commerce de Magog-Orford, Pierre Lefebvre, a renouvelé son appui au projet de MontOrford inc., seul susceptible de revigorer une économie locale en panne, selon lui. «On perd des touristes depuis des années, observe M. Lefebvre. La station de ski bat de l'aile depuis des années, et le projet d'André L'Espérance, de Mont-Orford inc., créera 1500 emplois directs sur 10 ans, le double si on considère les retombées indirectes.» Cette sortie a été le seul appui explicite au ministre du Développement durable, Claude Béchard, qui a vu son projet de loi rudement malmené par la plupart des intervenants. «On n'a rien entendu de nouveau. On nous dit d'attendre une autre solution, mais il n'y en a pas d'autres, cela fait quatre ans qu'on regarde toutes sortes de projets», a conclu M. Béchard. Pas de privilégiés Comme Jean Charest, M. Béchard a nié formellement qu'un traitement particulier ait été accordé à la famille Bombardier, qui restera propriétaire du lac La Rouche, qui se trouvera enclavé avec l'agrandissement promis du parc. «Il n'y a pas de traitement privilégié pour quiconque. On a voulu éviter les endroits et les lots où il y avait déjà des propriétaires et de la villégiature. C'est vrai pour le lac La Rouche, c'est vrai aussi pour le lac Brais et le lac Brompton», a souligné M. Charest. Des dizaines d'autres propriétaires de résidences sur le bord de ces lacs ont vu leurs terrains épargnés par le projet d'agrandissement, a souligné M. Béchard, opposant un démenti aux informations publiées par les quotidiens de Quebecor hier. Il en a même fait des gorges chaudes à l'Assemblée nationale puisqu'à Québec, l'article était accompagné d'une photo du journaliste, en chaloupe sur ce lac, en compagnie du député péquiste de Johnson, Claude Boucher, qui envisageait hier de protester pour la publication de cette photo prise jeudi dernier. Un environnementaliste, Raymond Cloutier, est venu rappeler que le parc du Mont-Orford avait subi de lourds sévices, même protégé par la loi actuelle. Mais ses arguments sont tombés à plat quand il a reconnu qu'il avait été rétribué jusqu'en février dernier par André L'Espérance comme consultant en environnement. «On sort un moment de nos tours d'ivoire pour vous dire qu'on est profondément en désaccord», a lancé Catherine Potvin, professeure de biologie à McGill, au nom d'une coalition de 15 universitaires et doyens. Devant l'empressement du gouvernement, «on se sent piégés», a renchéri la spécialiste, qui ne comprend pas l'urgence avec laquelle Québec veut procéder «avec un projet qui a créé un consensus contre lui». Un groupe d'anciens directeurs de parcs nationaux sont même sortis de leur retraite pour appuyer les adversaires du projet. Pour Jean Hubert, ancien directeur du parc de Boucherville, ce projet de loi 23 crée un dangereux précédent et met en danger l'ensemble de ces zones protégées au Québec. «Si le gouvernement veut outrepasser la loi des parcs, il devrait faire un large débat public sur cette loi», a lancé M. Hubert. Pour Jean-Marc Girard, ancien directeur du parc Orford, la zone où on prévoit permettre la construction domiciliaire- 85 hectares, l'équivalent de 175 terrains de football- est fragile «et il est certain que la construction de 800 condos créera des perturbations», prévient-il. D'entrée de jeu, les deux anciens ministres libéraux de l'Environnement, Thomas Mulcair et Pierre Paradis, ont établi clairement leur opposition au projet, mais ont refusé de spéculer sur leur vote à l'Assemblée nationale. «On est élus pour venir expliquer la position de nos populations à Québec pas pour rentrer dans la gorge des électeurs les projets de Québec», a lancé M. Paradis, représentant de Brome-Missisquoi, touché par le réaménagement du parc. «Depuis 75 ans, on a demandé aux développeurs immobiliers de construire à l'extérieur du parc, pourquoi changerait-on les règles, avec un projet de loi spéciale pour un promoteur?» at-il soutenu. Des déficits artificiels Pour appuyer son projet, le ministre Béchard a martelé que les contribuables n'accepteraient pas qu'on rembourse 20 millions de dollars au groupe de M. L'Espérance, une obligation si le gouvernement mettait fin à son bail. Or une portion importante de ces investissements ont été financés par les déductions fiscales de 150 % offertes par Ottawa et Québec, a fait valoir M. Paradis. En matinée, Jacques St-Pierre, un des porte-parole de SOS Orford, a souligné que M. L'Espérance, qui plaide que le centre de ski est en constant déficit, incluait constamment dans ses passifs des dépenses qui n'avaient rien à voir avec le centre de ski ou le golf. Ces déficits sont «des légendes urbaines», lance-t-il. «Le mont Orford, c'est la partie la plus accessible, la plus fréquentée du parc, c'est notre mont Royal à nous», a ajouté Suzanne Comtois, de SOS Orford. Le groupe a recueilli 75 000 signatures pour s'opposer au projet et obtenu l'appui de 110 groupes sociaux ou écologistes.Avec la collaboration de Pascale Breton. PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD LA SUPERFICIE DU PARC NATIONAL SERA DOUBLÉE : UNE PREMIÈRE AU QUÉBEC Québec, le 6 avril 2006 - Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Claude Béchard, annonce la décision gouvernementale de mettre en réserve pour fins publiques et d’acquérir plus de 5 000 hectares de terres privées dans les municipalités régionales de comté de Val-Saint-François et de Memphrémagog. Le gouvernement confirme ainsi sa volonté de doubler la superficie de ce parc en l’enrichissant de territoires situés à l’ouest, au nordest et au nord de ses limites actuelles. « C’est une première au Québec que d’entreprendre un processus visant à doubler la superficie d’un parc national. C’est également la première fois qu’un gouvernement acquiert une superficie de terres privées de cette importance pour consolider la conservation tout en assurant l’accès du public à des zones de grand intérêt écologique aussi diversifiées à l’intérieur d’un même parc national », a déclaré le ministre Béchard. Le ministre Béchard procédera à ces acquisitions en vertu des pouvoirs que lui confèrent la Loi sur les parcs et la Loi sur l’expropriation. Dans le respect des droits des propriétaires et de la procédure prévue, une mise en réserve pour fins publiques leur a été signifiée et elle sera inscrite au registre des droits fonciers. La réserve pour fins publiques protège les lieux visés de toute construction, amélioration ou addition à un immeuble, sauf les réparations. Cette réserve demeure en vigueur pour une période initiale de deux ans. « Pendant cette période, les responsables gouvernementaux de la procédure d’acquisition auront l’occasion de prendre contact avec les propriétaires et d’entreprendre toutes les négociations nécessaires pour réaliser les acquisitions souhaitées. Je rappelle, tel que je l’ai déjà annoncé publiquement, qu’il n’est pas dans l’intention du gouvernement d’acquérir des constructions domiciliaires. Ce qui intéresse notre gouvernement, ce sont des terres de grande valeur écologique libres de constructions ou d’activités totalement interdites dans un parc », a souligné le ministre Béchard. Un paysage et une biodiversité mieux préservés Par ces ajouts très substantiels de territoires, le gouvernement vient renforcer de beaucoup la représentativité écologique du parc national actuel pour ce qui est de ses aspects géologique, topographique et forestier, tout en assurant la protection d’une diversité de nouveaux paysages. Ainsi, un vaste ensemble de basses collines de la région naturelle des monts Sutton se verra protégé; ces types de milieux étaient jusqu’à maintenant peu représentés à l’intérieur des limites actuelles du parc national du MontOrford. On y retrouve, entres autres, une formation géologique rare : la serpentine. On y a aussi recensé quelque 17 espèces floristiques et fauniques menacées ou vulnérables. Y vivent près de 21 espèces d’amphibiens et de reptiles, alors que l’on n’en dénombre que 38 dans tout le Québec. La grande majorité des milieux qui seront ainsi protégés sont constitués de forêts peu fragmentées, de lacs, de nombreux cours d’eau et de milieux humides typiques des forêts du domaine de végétation de l’érablière à tilleul. C’est toute une partie d’une région naturelle reconnue depuis longtemps par les spécialistes en conservation comme ayant des milieux essentiels à protéger dont le Québec assure maintenant la sauvegarde. Compte tenu du travail de partenariat déjà établi et de négociations déjà entreprises par des organismes de conservation en vue d’acquérir certaines des terres visées par le projet d’agrandissement, ils pourront, s’ils le désirent, poursuivre leurs démarches d’acquisition aux fins de conservation. « Les organismes de conservation sont de précieux partenaires. Depuis 2003, notre gouvernement a investi, de concert avec six d’entre eux près de 5 millions de dollars dans la région des Monts-Sutton, du Mont-Orford et de la rivière au Saumon. Nulle part ailleurs au Québec, un tel effort en matière de protection de la biodiversité n’aura connu une aussi grande envergure », a rappelé le ministre Béchard. Enfin, en concertation avec la Société des établissements de plein air du Québec, déjà associé à ce dossier, le projet d’agrandissement du parc national du Mont-Orford favorisera la découverte de plusieurs nouveaux territoires, par l’offre d’activités d’éducation et de récréation extensive. Ces nouvelles possibilités d’expériences en nature contribueront au développement d’un écotourisme durable dans la région de l’Estrie et entraîneront des retombées positives pour le milieu dans une perspective de développement durable. Les prochaines étapes de la démarche gouvernementale consisteront dans le dépôt du projet de loi sur la vente des terrains sous bail aux fins d’exploitation récréotouristique dans l’actuel parc national du Mont-Orford, dans l’étude de ce projet de loi en commission parlementaire et dans un appel d’offres public pour l’achat de ces terrains. « Nous savons à quel point la population de l’Estrie est attachée à la protection de son patrimoine naturel. Nous reconnaissons aussi les efforts individuels et collectifs menés depuis de nombreuses années afin de protéger la biodiversité de cette région et de mettre en valeur des milieux naturels remarquables pour le bénéfice des générations actuelles et futures », a conclu le ministre Béchard. SOURCE : Dominique Bédard Attachée de presse Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs Louise Barrette Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs La vraie nature du Parc du Mont-Orford À l’opposé de ce que laisse entendre le gouvernement du Québec, presque 500 des 649 hectares du Parc du Mont-Orford qui doivent être privatisés ‹afin de « doubler » le parc de 58,4 à 100 km2, un agrandissement soit dit en passant de 71%‹ sont recouverts de forêts et de milieux humides naturels. Donc plus de 76% de la superficie à vendre est composé d’écosystèmes en état pas moins naturel qu’un boisé de ferme non exploité ... si la ferme possédait trois montagnes. Des 551 hectares du centre de ski à vendre, moins de 20% sont déboisés, incluant 15 hectares occupés par les routes, les bâtiments et les aires de stationnement, et 92,5 hectares par les pistes de ski et un étang artificiel. Des 98 hectares du terrain de golf à vendre, pas plus que 46 % sont déboisés. En résumé, du total de 6,5 km2 qui seront mis en vente, 5 km2 sont composés de terres boisées dont la grande majorité sont contiguës à d’autres terrains forestiers du parc et possèdent une intégrité écologique semblable ou même supérieure à celle du reste du territoire protégé (la cartographie détaillée est disponible sur demande à [email protected]). J’invite le lecteur de comparer ces chiffres avec ceux que P. Bastien, conseiller municipal désigné pour défendre le projet de vente, a présenté aux téléspectateurs de Radio-Canada Estrie lors du débat du 27 mars dernier dans une tentative de « coller un peu plus à la réalité du sol ». Selon M. Bastien, « Il faut bien voir, que sur ces 650 hectares, 73% soit 475 hectares sont complètement entièrement dénudés par le festival de la tronçonneuse qui a eu déjà lieu ; reste "d’espace naturel" 175 hectares qui sont fractionnés. Ce sont des espaces entre les pistes de ski, des espaces entre des bâtiments, des espaces entre des stationnements ». Selon les données actuelles, les divers habitats du parc abritent 532 espèces de plantes indigènes. Parmi ce nombre, 11 espèces vulnérables ou menacées au Québec et 35 espèces précaires dans l’écorégion des Appalaches y trouvent refuge. On a trouvé des colonies de ces plantes rares disséminées partout dans le parc, y compris légèrement en marge des centres récréotouristiques, avec une concentration de colonies dans un secteur exclu de la vente situé entre le ski et le golf. Selon le parc, on a rarement jeté un coup d’oeil biologique à l’intérieur des zones sous bail, mais il existe quelques observations de plantes et de salamandres à statut précaire sur les flancs des monts Alfred-Desrochers et Orford ainsi qu’au pied du mont Giroux près du ruisseau Castle et du marais K-2. En 2002, la SFPQ, la SÉPAQ, Intermont et le Canton d’Orford ont affirmé à tour de rôle que les terrains du parc entre le ski et le golf où s’implanteraient 1 000 condos étaient fortement perturbés, sans intérêt, à faible valeur environnementale ou écologique. Devant le BAPE en 2004-05, Mont-Orford Inc. et le MENQ ont ajouté que construire sur ces terrains n’aurait pas d’impact significatif sur la biodiversité ou aurait un impact tout à fait négligeable. Les résultats d’un inventaire dans cette zone ont pourtant incité le MDDEP à exclure 50 hectares d’aires naturelles du projet immobilier à l’été 2005. Depuis l’ajout de la mise en vente de tous les terrains sous bail à l’ancien projet immobilier de développer le pied des pentes, des promoteurs ont répandu l’idée que non seulement les 150 hectares de ski et de golf déboisés mais aussi les 500 hectares de terres forestières comparables à celles du reste du parc ne seraient que des terrains vagues, « uniquement de l’herbe » selon J. Delorme, ancien maire du canton d’Orford (14 mars, radio de CBC), ou « 475 hectares entièrement dénudés » selon le conseiller P. Bastien (27 mars, Radio-Canada). Depuis l’annonce de la vente des trois sommets, de leurs divers versants et du parcours de golf, le promoteur a essayé une nouvelle tactique qui consiste en attirer l’attention sur la destruction généralisée que les activités récréatives ont déjà causées aux écosystèmes sous bail. Personne ne peut nier que l’entretien des pistes, des routes, des infrastructures, des stationnements, etc. perturbent périodiquement les terrains de ski, (un total de 101 hectares déboisés, selon R. Cloutier du bureau du promoteur) et que l’enneigement artificiel cause l’érosion des berges et la sédimentation des ruisseaux. Cependant personne ne peut affirmer, sans étude, que l’impact des activités de ski et de golf sur la reproduction et la dispersion des organismes qui occupent les 500 hectares encore intacts y a fait disparaître ou y menace actuellement la survie des espèces floristiques ou fauniques présentes depuis avant la création du parc, malgré l’effet de lisière, si ce n’est que des populations d’organismes rares puissent avoir été localement éliminées. Plusieurs entre nous sommes désireux de connaître l’état actuel de l’ensemble des écosystèmes destinés à être privatisés par le gouvernement, idéalement dans le contexte d’audiences publiques sur les nouveaux territoires visés. Serait-il possible que le MDDEP et le promoteur se joignent à nous pour demander la réalisation d’inventaires complets et indépendants de la faune et de la flore pendant les saisons appropriées en 2006 ? Le promoteur serait d’accord sans doute qu’une réponse urge, puisque certains oiseaux nicheurs et amphibiens ne se détectent pas bien après les premières semaines du printemps. Le ministre Béchard pourrait sortir son gouvernement de l’impasse demain, en demandant la tenue d’audiences publiques approfondies. Dans l’incertitude actuelle, où il est impossible d’informer les citoyens des implications patrimoniales et écologiques de la privatisation du Parc du MontOrford, rien n’est irrévocable et on est loin de pouvoir tourner la page. Geoffrey Hall, membre de l’IQBIO Marbleton Référence : http://www.sosparcorford.org/ Source : Le Devoir.com Béchard vendra le mont Orford aux promoteurs Les profits serviront à agrandir le parc national Louis-Gilles Francoeur Édition du mardi 7 mars 2006 Le gouvernement Charest entend sortir le mont Orford du parc qui porte son nom, car il projette de vendre la partie sous bail de cette montagne au secteur privé, centre de ski inclus. C'est ce qu'a annoncé hier, moins d'une semaine après sa nomination, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Claude Béchard, qui entend vendre par appel d'offres 649 hectares de l'actuel parc national à des promoteurs privés désireux de maintenir en place la station de ski alpin et de développer un golf et un projet immobilier d'au moins 1000 espaces résidentiels. C'est plus de quatre fois les 143 ha que le promoteur André l'Espérance voulait obtenir de Québec pour y construire son golf et quelque 950 espaces résidentiels, afin d'arriver, soutenait-il, à financer la station de ski. Le sommet du mont Orford fait partie des 649 hectares que le gouvernement La décision du ministre Béchard, présentée comme du «tourisme Charest veut vendre au secteur privé. durable», a provoqué un tollé immédiat chez les défenseurs de — Parc du Mont-Orford l'intégrité du parc même si elle permettrait de doubler la surface actuel de ce joyau naturel avec les recettes que Québec espère retirer de la vente de la montérégienne au secteur privé. La solution du ministre Béchard s'inspire de celle qu'avait prise Québec pour sortir le mont Tremblant du parc du même nom afin de permettre aux promoteurs immobiliers d'envahir le pied de la montagne et de développer le domaine skiable aux dépens, dans ce cas, d'un des grands ravages de chevreuils des Laurentides. Mais si la montagne de Tremblant se trouvait en périphérie du parc, ce qui a préservé son intégrité, celle d'Orford se retrouve à l'intérieur de l'aire protégée par la loi, ce qui y créera une entorse béante. La rumeur voulait la semaine dernière que les solutions envisagées pour Orford par l'ancien titulaire du MDDEP, Thomas Mulcair, auraient sensiblement indisposé son chef, Jean Charest. Le ministre gagnait visiblement du temps dans l'espoir que le promoteur décrocherait. En vertu du bail qui lie Québec et le promoteur l'Espérance, le gouvernement Charest devra rembourser à ce dernier 85 % des coûts du remonte-pente de facture récente, qui dessert maintenant la station de ski. Le promoteur pourra donc ajouter cet argent, fourni par Québec, dans sa proposition d'acquisition de la montagne, ce qu'il n'obtiendrait pas nécessairement d'un autre promoteur privé, expliquait hier une source au sein du MDDEP. Selon une autre source bien informée, le ministère pourrait certes devoir débourser autour d'une dizaine de millions en dédommagement pour les investissements récents dans la station de ski, mais Québec escompte tirer au moins 25 millions de la vente de cet actif public, ce qui laisserait une somme d'environ 15 ou 16 millions pour acquérir des terrains et doubler, selon la proposition du ministre Béchard, la surface actuelle du parc. Le ministre n'a pas précisé combien de temps il se donnait pour arriver à ses fins, mais on disait dans son entourage que des discussions étaient amorcées avec de grands propriétaires terriens du secteur et qu'on en espérait une conclusion favorable. Le ministre Béchard, expliquait un proche, n'a pas l'intention de soumettre les nouvelles limites du parc à une nouvelle consultation publique, estimant que la consultation ayant eu cours sur un changement de vocation sur 143 ha (proposition L'Espérance) vaut tout autant pour les 649 qu'on entend privatiser désormais. Le parc national du mont exclu a une surface totale de 5837 ha. Le conseil du Canton d'Orford, dont le maire Pierre Rodier a été élu pour son opposition au projet L'Espérance, se réunissait hier soir pour faire le point. La partie sera d'autant plus serrée entre Québec et cette municipalité que la décision de Québec imposera à cet organisme municipal l'obligation d'offrir de l'eau potable et des égouts à grands frais à un complexe immobilier dont il ne veut pas. Plusieurs moyens pourraient être envisagés pour bloquer le projet, mais, comme Québec entend procéder par loi spéciale, cette dernière pourrait suspendre plusieurs règles d'intérêt public au profit du promoteur éventuel. Pierre Dépôt, le porte-parole de l'Association des riverains du lac Bowker, situé au nord du parc, a dénoncé la solution proposée par le gouvernement Charest, tout comme son père, Jean-Guy Dépôt, président du Conseil régional de l'environnement et militant libéral bien connu. Pour Jean-Guy Dépôt, Québec pourrait bien se faire flouer dans cette affaire si un seul promoteur devait se lancer dans la course, ce qui ne laisserait à peu près rien pour agrandir le parc dénaturé par la perte de son principal monument naturel. Pierre Dépôt ajoute de son côté que 15 ou 16 millions, c'est trop peu pour doubler la superficie du parc et que cela ne compensera pas la perte de la montagne. Il se demande par ailleurs quelle sorte d'accès à la montagne auront les randonneurs, car elle sera privatisée et les habitants décideront que c'est chez eux. Pour la Société de la nature et des parcs (SNAP), si Québec reconnaît enfin que ce parc est trop petit et qu'il faut l'agrandir, force est de constater que le gouvernement aurait pu financer cet agrandissement autrement, notamment en faisait payer aux skieurs le même droit d'entrée qu'on exige de tout autre visiteur d'un parc national au Québec. De plus, réduire un parc national en en prélevant le coeur n'est pas un bon moyen de hausser la moyenne provinciale d'aires protégées, qui ne dépasse pas 3,4 %, soutient cet organisme qui n'est pas opposé à la consolidation économique de la station de ski, «mais pas aux dépens de son intégrité», expliquait Jean-François Gagnon. Pour l'ancien ministre de l'Environnement, Paul Bégin, qui a aussi été Procureur général du Québec, la décision du ministre Béchard est la «pirouette juridique» dont rêvaient les promoteurs depuis longtemps parce qu'elle leur donne le contrôle total du territoire même si Québec promet d'assortir le développement de la montagne de conditions rigoureuses. «Le ministre Béchard essaie de faire indirectement ce que la loi interdit formellement : il joue sur les mots en disant que les projets de golf et de résidences ne seront pas développés dans un parc, puisqu'il aura préalablement privatisé cet espace de conservation», explique l'ancien Procureur général du Québec, qui préconise le recours à une action en nullité et une injonction contre ces décisions gouvernementales, y compris pour faire annuler une éventuelle loi qui viserait à contourner les règles générales de la loi sur les parcs par des exceptions. Grande marche contre la privatisation La coalition SOS Parc Orford a profité du Jour de la Terre pour organiser une grande marche dans les rues de Montréal, samedi après-midi. Les manifestants ont terminé leur marche au parc Jeanne-Mance. Ils dénonçaient la décision du gouvernement Charest de vendre une partie du parc du Mont-Orford à des intérêts privés. Les comédiens Marina Orsini et Serge Postigo étaient les hôtes de ce grand rassemblement. Plusieurs personnalités, dont l'auteure Marie Laberge et le chanteur Richard Séguin, ont aussi pris la parole. Selon les organisateurs, le rassemblement a mobilisé 12 000 personnes. Les partis d'opposition se font entendre Certaines personnalités politiques ont défilé sur l'estrade. Pierre Rodier, maire du Canton d'Orford, a dénoncé la décision. « Vendre au plus offrant notre patrimoine est un scandale. Un de plus. Un de trop! », a-t-il lancé sur un ton enflammé, ajoutant que « dans ce dossier, vous avez tort M. Charest, alors de grâce, changez d'idée ». André Boisclair, chef du Parti québécois, a associé la « bataille du Mont-Orford » à un bataille pour la culture et l'héritage du Québec, demandant au premier ministre de surseoir à la privatisation. « Si je peux donner un conseil à M. Lespérance [promoteur de Mont-Orford Inc.], c'est qu'avant de mettre une piastre dans le parc du Mont-Orford pour construire ses condos, il devrait attendre la date de l'élection », a-t-il déclaré. « Le PQ posera les gestes qui devront être posés si vous nous faites confiance », a insisté le chef péquiste, présentant la future élection provinciale comme « une occasion de renverser les choses ». Il n'a toutefois pas précisé si son parti s'engagerait à annuler une éventuelle transaction s'il prenait le pouvoir. Les porte-parole du parti Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir, ont eux aussi pris la parole. « Certains disent que nous revendiquons le statu quo. C'est le contraire! », a dit Mme David. « Le statu quo ce serait de brader nos plus belles montagnes, nos plus belles rivières, nos lacs et nos forêts simplement pour satisfaire l'appétit des promoteurs », a-t-elle martelé. M. Khadir, au nom de son parti, a appelé le premier ministre à abandonner son projet de privatisation, un « projet insensé », selon lui. Une pétition Les Québécois sont invités à signer une pétition contre le projet de privatisation partielle du parc national, qui compte déjà 45 000 signatures, selon la coalition. Des dons d'une valeur de 15 000 $ ont aussi été amassés pour couvrir les frais d'une éventuelle contestation judiciaire du projet. SOS Parc Orford aimerait également être entendue en commission parlementaire. Plus tôt cette semaine, la Coalition a refusé l'invitation de rencontrer le ministre du Développement durable, Claude Béchard, prétextant que cette réunion empêcherait une éventuelle contestation judiciaire. Par ailleurs, la Coalition a obtenu l'appui de huit anciens directeurs de parcs nationaux. Dans une lettre ouverte publiée vendredi dans Le Devoir, les signataires affirment que la recherche de solutions a été bâclée et qu'il faut revoir les plans pour préserver les écosystèmes. Selon eux, les problèmes de financement d'une station de ski ne peuvent justifier la privatisation partielle d'un parc au profit d'un promoteur immobilier. Ils vont même jusqu'à affirmer que les libéraux brisent un pacte social, politique et historique en permettant de privatiser une partie du Mont-Orford. Ils craignent que ce projet ne crée un précédent. Québec n'entend pas céder Le ministre du Développement durable refuse de se laisser intimider par la mobilisation populaire contre la privatisation d'une partie du parc. Claude Béchard a réaffirmé, vendredi, que le projet allait être mené à terme. Selon lui, le statu quo n'est pas possible, à moins de démanteler les installations de ski et de golf. M. Béchard dit déplorer le refus de la Coalition SOS Parc Orford de le rencontrer. Il considère qu'une telle réunion aurait permis de bonifier le projet de privatisation. SOURCE : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2006/04/22/001-orfordmarche.shtml Une montagne de révélation sur la vraie situation financière de la station du Mont Orford Orford, le 5 avril 2006 Lors de la conférence de presse , la Coalition SOS Parc Orford, a exposé son analyse sur les états financiers de Mont Orford inc., entreprise qui gère la station du Centre de ski du Mont Orford ; ces documents ont été rendus publics la semaine dernière par le ministre de l’environnement M. Claude Béchard. Le ministre Béchard, se sert du prétexte des difficultés financières du Centre de ski pour justifier la vente d’une partie du Parc du Mont Orford. La Coalition SOS Parc Orford entend démontrer que même cette raison ne tient pas debout. En effet, les difficultés financières alléguées, comme en témoignent les chiffres déposés, relèvent plus de l’incompétence du gestionnaire que de la double vocation du parc. Selon Jacques Saint-Pierre, président du comité économique de la coalition, « ces états financiers démontrent que le déficit accumulé de 3 millions de dollars est difficilement justifiable et révèle une gestion qui s’écarte énormément des normes de l’industrie du ski au Québec ». Une comparaison entre les états financiers de Mont Orford inc et l’étude économique et financière des stations de ski du Québec, publiée par le professeur Michel Archambault de l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM, permet de discerner en quoi, le Centre de ski du Mont Orford, sous la gestion de Mont Orford inc., ne performe pas comme les autres centres de ski du Québec. En effet, pour la saison 2003-2004 (dernier exercice pour lequel nous avons les données de l’entreprise), on doit constater que Mont Orford inc. présente : des frais d’administration de 23,9 % à Orford, en regard de 13,7 % pour l’industrie ; des frais d’amortissement de 15,1 % à Orford, en regard de 10,2 % pour l’industrie ; des frais financiers de 6,9 % à Orford, en regard de 3,2 % pour l’industrie. Les représentants de la coalition se questionnent : « que cachent ces frais d’administration démesurés et pourquoi avoir fait des choix d’équipements de remontées mécaniques inhabituels, entraînant une hausse vertigineuse des dépenses d’amortissement et de frais financiers ? » Cela reflète des décisions prises par l’entrepreneur actuel qui l’ont conduit à de piètres résultats financiers. Selon la Coalition SOS Parc Orford, si l’entreprise Mont Orford inc. avait respecté les coutumes de cette industrie, non seulement n’aurait-elle pas perdu 3 millions de dollars, tels que démontrés aux tableaux financiers présentés par la Coalition, mais elle aurait plutôt réalisé des profits. Quel signal lance le gouvernement aux entrepreneurs de cette industrie, en promettant le remboursement des pertes de cette station et en y procédant par la vente de terrains du Parc national du Mont Orford ? Même monsieur Fernand Magnan, qui a géré le Centre de ski du Mont Orford de 1980 à 1998 a confirmé au Journal La Tribune le 28 mars dernier : « Je ne perdais pas d’argent avec mes activités dans le temps au centre de ski ». Cette décision du gouvernement est impertinente et improvisée en plus d’être motivée par des intérêts privés au mépris des intérêts de la collectivité. La décision du gouvernement Charest est donc illégale au regard de la Loi sur les parcs qui prévoit la protection permanente du territoire situé dans le parc et interdit la vente ou l’échange de ces terrains. L’idée de recourir à une loi spéciale pour contourner la Loi sur les parcs, et autoriser la vente des terrains est socialement inacceptable. En plus, le gouvernement fait fit de la démocratie, comme en fait foi l’opposition à ce jour, qui compte plus de 31 000 citoyennes et citoyens du Québec, a précisé, monsieur Robert Benoit, membre du comité économique de la Coalition SOS Orford. SOURCE : http://sosparcorford.org/article.php3?id_article=40 Le mardi 30 mai 2006 INACCEPTABLE DE VENDRE LE DOMAINE SKIABLE Orford : Tourisme Cantons-de-l’Est répond à Béchard Claude Plante Sherbrooke Au lendemain de la Commission parlementaire sur l’avenir du Mont-Orford et devant la décision annoncée par le ministre de l’Environnement et des Parcs, Claude Béchard, Tourisme Cantons-de-l’Est réaffirme qu’il est inacceptable de vendre le domaine skiable à des intérêts privés à seules fins d’assurer le remboursement du bail résilié. La proposition de Tourisme Cantons-de-l’Est (TCE) semblait pourtant apporter un vent de fraîcheur dans tout ce débat et rallier bon nombre d’acteurs au dossier, a-t-on fait remarquer en conférence de presse mardi avant-midi. Les principaux éléments de la proposition de TCE sont, entre autres, le maintien du domaine skiable sous bail dans le Parc national, la réduction de la lourdeur d’opération et d’investissement en concentrant l’activité de ski alpin sur les deux plus importants sommets tout en renaturalisant le mont Alfred Desrochers et l’intégration plus importante avec les activités du Parc national (poste d’accueil). TCE est satisfait de la réponse du ministre quant à la résiliation du bail même s’il va plus loin en résiliant dès à présent le contrat alors que l’organisme exigeait plutôt une clarification des conditions de résiliation. Cependant, le ministre fait fi de la très grande majorité des opinions exprimées par la région en vendant le domaine skiable. En dilapidant ce territoire public hautement symbolique, TCE craint pour l’image de marque de la région, sa réputation de région « verte » et la consolidation du développement touristique de ce secteur. Plus de détails dans La Tribune de mercredi. Le vendredi 26 mai 2006 Une loi pour Orford Michel Corbeil Le ministre Claude Béchard a tenu bon. Il fera adopter d’ici la fin juin sa loi privatisant une partie du parc du Mont-Orford, en Estrie. Le ministre du Développement durable et de l’Environnement entend foncer sans l’appui de l’opposition, évidemment, en dépit des critiques senties de son collègue libéral Thomas Mulcair et du tollé contre la remise au privé du centre de ski. M. Béchard a clôturé hier la commission parlementaire sur son projet de législation en insistant sur une concession : il diminue du sixième la superficie des terres à céder au privé. Seront cependant toujours exclus du parc une bande de terrain au pied de la montagne pour un développement immobilier, le club de golf et le centre de ski. En point de presse, Claude Béchard n’a pas nié qu’il est fin seul à défendre l’option de « sortir » du parc le domaine skiable. En fait, même l’actuel gestionnaire des installations, l’homme d’affaires André L’Espérance, juge sans intérêt la privatisation des pistes de ski. Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil de samedi.