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Depuis 2005, le parc est au centre d'un conflit opposant des groupes de défense de 
l'intégrité du parc et des promoteurs immobiliers. Ces derniers souhaitent en effet 
agrandir l'aire commerciale entourant la station de ski pour y inclure des condominiums. 
Le 6 mars 2006, le gouvernement du Québec tranche en faveur des promoteurs 
immobiliers et souhaite vendre au secteur privé près de 649 hectares situés sur le mont, 
en plein centre du parc national. Le projet comprendrait également l'aménagement d'un 
terrain de golf ainsi qu'un projet immobilier d'au moins 1 000 logements. 
En mars 2006, il est annoncé que la cession d'une partie du parc dans le but d'y construire 
des condominiums est illégale. C'est pourquoi le gouvernement du Québec doit créer une 
loi spéciale pour contourner une disposition insérée dans une autre loi. Ce dispositif est 
solidement contesté par un regroupement de citoyens réunis sous la bannière de la 
coalition SOS Parc Orford, qui songe à poursuivre le gouvernement en cour. 
En réponse au mouvement de contestation, le ministère du Développement durable, de 
l’Environnement et des Parcs a publié le 6 avril un communiqué annonçant son intention 
de doubler la superficie du parc afin de compenser pour la perte du mont proprement dit, 
ce qui équivaut à environ 5 000 hectares de terres à être protégées1. Cependant, selon les 
groupes de défense de l'intégrité du parc, cet ajout ne pourrait compenser pour la perte 
des terres riches en biodiversité du mont, qui constituent le centre névralgique du parc 
national. De plus, les terres supplémentaires proposées seraient biologiquement pauvres 
puisque commercialement exploitées depuis plusieurs années. 
Le 21 avril 2006, huit ex-directeurs de parcs nationaux ont publié une lettre ouverte 
dénonçant le projet de privatisation et demandant entre autre au gouvernement de 
« surseoir à son intention d'offrir en vente une partie substantielle du territoire du parc » 
et de « reprendre à la base le processus de discussion publique » 2. Le 22 avril 2006, une 
marche nationale d'opposition au projet est organisée à Montréal, en marge du Jour de la 
Terre qui réunit quelque 12 000 manifestants, selon les organisateurs. 
Une des principales raisons du conflit réside dans le fait que des terres ont été 
initialement cédées dans le but d'en faire un espace public, un parc protégé par la Loi des 
Parcs, et d'en promouvoir la conservation. Or le gouvernement du Québec va à l'encontre 
de sa propre loi avec sa décision de vendre à des intérêts privés 649 hectares de ces terres, 
dont 71% sont recouverts de forêts et de milieux humides naturels. 
Étrangement, même si le projet de privatisation partielle fut mis en place par le 
gouvernement du Parti libéral du Québec, deux anciens ministres libéraux de 
l'Environnement, Thomas Mulcair et Jacques Dupuis, se sont dits contre, alors qu'un 
ancien ministre péquiste de l'Environnement s'est dit pour! 
Le projet de loi 23 déposé le 3 mai 2006 modifie quelque peu le projet initial du 
gouvernement. La superficie mise en vente a notamment été ramenée à 579 hectares