Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
Fiche d'information des patients
Mai 2006
Marc REVOL, Yohann DERHY, Jean-Marie SERVANT
o L’hématome. Il est du au saignement de la zone opérée. Il impose le plus souvent une
réintervention chirurgicale sous anesthésie générale, en urgence pour éviter le risque de
nécrose de la peau. Ce risque est plus fréquent chez l’homme. C'est pour le réduire que les
médicaments susceptibles de faciliter les saignements sont interdits 15 jours avant
l’intervention (aspirine, anti-inflammatoires, anti-coagulants oraux).
o Les troubles de la pigmentation de la peau en regard d’un petit hématome non évacué,
sont possibles.
o Des nécroses cutanées localisées sont possibles, notamment derrière l’oreille où la peau
est particulièrement fine. Elles prolongent de plusieurs semaines la cicatrisation, et laissent
des cicatrices larges.
o L’infection du site opératoire est exceptionnelle, mais possible, de même que…
o …les complications thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire).
o Des troubles de la cicatrisation peuvent apparaître : cicatrices larges, hypertrophiques, ou
chéloïdes. Chacune peut nécessiter un traitement propre.
Les complications spécifiques de cette intervention sont les suivantes :
o L’alopécie (perte de cheveux) le plus souvent dans la région de la tempe, en regard de la
cicatrice, peut être temporaire (quelques mois) ou définitive. Dans ce dernier cas, elle peut
nécessiter une réintervention 12 mois après le lifting.
o Le recul de l’implantation des cheveux est rare.
o Une paralysie faciale est rare mais possible (moins de 1% dans la littérature). Elle est due à
la lésion du nerf facial. Elle est le plus souvent partielle et asymétrique ne touchant qu’une
moitié du visage. Elle récupère le plus souvent en quelques mois, mais peut être définitive.
Elle se traduit par une impossibilité de fermer les paupières, une asymétrie des mouvements
de la bouche, une chute progressive de l’hémi-face paralysée.
o Une diminution de la sensibilité de l’oreille par lésion du nerf sensitif de l’oreille (nerf
auriculaire postérieur) est possible. Elle peut être associée à des douleurs sur le trajet du nerf.
Ces symptômes sont le plus souvent transitoires en quelques mois.
o La gêne à l’élévation de l’épaule est due à la lésion du nerf spinal. C’est une complication
exceptionnelle.
o Le lobe de l’oreille peut être attiré vers le bas et en avant. Cela est du à une tension trop
importante sur la cicatrice devant l’oreille. Une reprise chirurgicale entre 6 et 12 mois pourra
repositionner le lobe de l’oreille.
o Les imperfections du résultat sont possibles. Il peut s’agir d’une asymétrie ou d’une
correction insuffisante. Ces imperfections peuvent être corrigées au minimum 6 mois après
l’intervention, par une ré intervention chirurgicale.
o Subjectivité : L'intervention étant motivée par des raisons esthétiques, les résultats ne
peuvent être appréciés que subjectivement. Il est donc important d'admettre que les résultats
obtenus peuvent ne pas correspondre exactement aux résultats espérés.