B2-La multiplication (1h)

publicité
Màj : 4/06/2011
La Multiplication (I)
Bouturage de printemps et Division
a) Le bouturage :
Les différents types de bouturage : dans l’eau, dans la terre.
Les époques : bouturage de printemps (‘en vert’), d’été (‘semi-aoûté’), d’hiver ou fin d’hiver (‘à sec’) :
Généralités :
1-Ne bouturer que ce qui ne se multiplie pas plus facilement par semis, marcotte ou division de touffe.
3-L'enracinement dépend de l'humidité, de la chaleur et de la lumière. Éviter le dessèchement (ne pas
mettre les boutures au soleil) et l'excès d'humidité.
4-Température : les températures diurnes peuvent aller jusqu'à 40° (à l'ombre) sans problème. Elles ne
doivent pas aller en dessous de 13-14° la nuit. Un mélange sableux peu arrosé se réchauffe très vite...
5-Les plus faciles : troène et chèvrefeuille, pélargonium, fuchsia, laurier-rose, lavatère arbustif, sauge. De
même, (en août) armoise, forsythia, hortensia, nepeta, ou (en septembre) les feuillages persistants :
laurier-cerise, escallonia, oranger du Mexique.
6-Enracinement : de 10-15 jours pour fuchsia, pélargonium, sedum, à 3 semaines pour forsythia,
hortensia, nepeta, mais 2 mois pour thuya, 4 à 5 mois pour rhododendron, et 2 ans pour séquoia.
Les boutures de printemps.
-Bouturage dans l’eau : laurier-rose par exemple (très facile) ; couper des pousses terminales n’ayant pas
fleuri de 15-20cm, ne laisser que les feuilles terminales dont on coupe les plus grandes de moitié ;
Mettre les boutures dans l’eau dans un bocal en verre ou plastique transparent, à l'abri du soleil direct.
Ajouter de la poudre de charbon de bois (le broyer au marteau et mettre un peu de poudre dans le bocal
pour éviter le pourrissement). Utiliser un carton percé posé sur le bocal pour maintenir les boutures
verticales
Empoter en mélange humide dès que les racines font 1 à 2cm. Arroser assez copieusement les 2
premières semaines puis espacer progressivement pour que les racines s’adaptent à leur nouveau
milieu.
-On procède ainsi pour abutilon, aucuba, hortensia, impatiens, laurier-rose, lavatère arbustif, saule,
saintpaulia, tamaris , voire forsythia et saule tortueux, etc... De même, misères, papyrus, coleus.
-Bouturage d’arbuste : exemple : cassissier et groseillier : avant la montée de la sève printanière, couper
de jeunes rameaux (le bois est plus clair) d’une vingtaine de cm, les étêter et couper la base (en biais, à 2
ou 3 mm sous un bourgeon) en gardant une demi-douzaine de bourgeons. Les mettre en terre (½ terreau
ou compost, ½ terre de jardin) en laissant dépasser seulement 2 beaux bourgeons. Bien surveiller
l’arrosage les 2 premières années.
-Bouturage du thym et du romarin : couper des pousses terminales non fleuries de 12cm pour le thym et
15-20cm pour le romarin ; effeuiller la moitié, mettre de la poudre d’hormones (pas trop, et sur 1 à 2cm
de long), faire un trou dans la terre et enfoncer. Le romarin se bouture aussi mi-aoûté en juillet-août.
-Boutures herbacées :
Le bouturage herbacé convient bien pour un bon nombre de vivaces, telles que delphinium,
chrysanthème, dahlia, canna, fuchsia, pélargonium, géranium (le vrai), datura, œillets mignardises, etc..
Au début du printemps, attendre que le pied-mère émette de nouvelles pousses (l’arrosage et/ou la pluie
ainsi qu’une température douce provoquent le démarrage printanier).
Les boutures doivent être prises sur des pousses sans fleurs, coupées sous un oeil et se font sur de jeunes
tiges en pleine montée de sève.
a. Préparation des boutures : pour la préparation des boutures, choisir la veille les rameaux à bouturer sur
la plante-mère. Couper le sommet, la moitié des feuilles à conserver et toutes celles à supprimer. Ne
prélever le rameau sur la plante que le lendemain.
Couper la tige sous un oeil ou un bourgeon sans l'abîmer, au-dessous de la 6ème feuille, puis enlever les 2
feuilles de base en les pinçant soigneusement ainsi que la moitié des 2 suivantes, et les pétioles et boutons
supérieurs (pour le dahlia, conserver un talon (une lamelle de la vieille tige).
Faire tremper quelques minutes dans l'eau, plonger la base (1 cm) dans de la poudre d'hormones et
secouer pour enlever le surplus, puis mettre en terre bien drainée comme suit.
b. Faire un drainage avec un lit de cailloux dans le cas d'une grande terrine ou de gravillons pour un petit
pot.
c. Faire un mélange de tourbe et de sable (plus la bouture est herbacée, plus on met de sable), tasser la
surface et recouvrir d'une couche de sable sec.
d. Faire un trou avec un bâton et mettre la bouture (préparée suivant "a" ci-dessus) bien droite en place; il
va glisser un peu du sable de surface à la plantation, ce qui facilitera le drainage local et la reprise.
e. Resserrer la terre et arroser très délicatement. Couvrir d’une cloche (ou sac plastique transparent).
f. Garder à la lumière (mais pas au soleil direct) près d’une source de chaleur douce (radiateur). Aérer et
arroser régulièrement, les racines se font rapidement. g. Repiquer ou mettre en place 6 à 8 semaines plus
tard (pas avant mi-mai s’il y a des risques de nuits trop fraîches).
-Les boutures semi-herbacées se font en juin à l’étouffée, gardées en pot jusqu’au printemps suivant :
buddleia par exemple.
-Bouturage d’été des plantes herbacées : prendre en juillet-août des boutures de 10cm sur des rameaux
latéraux non florifères, à mettre dans un mélange ½ sable – ½ terre de jardin en pots de diamètre 8-10cm.
Mettre sous châssis. Garder à la lumière (mais pas au soleil direct). Rempoter en automne en mélange
léger et tourbeux. Hiverner sous châssis.
-Pour les penstemons, ½ terre marneuse, ¼ sable, ¼ tourbe.
-Pour les perovskias, en juillet, mélange sable-tourbe (suite idem ci-dessus).
b) La division :
Les vivaces se multiplient de préférence par division, sauf celles aux racines rares ou pivotantes :
alstroémère, ancolie, anémone du Japon, grandes campanules (bouturage ou semis), cœur de Marie, croix
de Jérusalem, eryngium, gentianes, gypsophile, lupin, oenothère, pavot d'Orient, pulsatile, scabieuse.
a. La division se fait au printemps ou en automne avec mise en place définitive immédiate, sauf si les
pieds sont petits ou fragiles (les mettre en pot jusqu'à la saison suivante).
b. Attendre au moins 2 ans avant de diviser à nouveau un éclat ou un godet.
c. Préférer les éclats de la périphérie de la souche, plus jeunes et forts que le centre.
d. A l'automne, tant que la terre est chaude et humide, on peut diviser les vivaces de printemps: elles
s'enracineront très vite, avant l'hiver. Tailler les racines pour favoriser les pousses ; repiquer les
éclats dans 1/2 terreau, 1/2 tourbe humide (avec, si possible, du fumier décomposé dessous). Puis
arroser copieusement et couvrir avant les gelées de feuilles mortes sèches ou, mieux, mettre bien à
l’abri sous châssis entouré d’une bonne litière de feuilles.
e. Préférer le printemps pour diviser les vivaces d'été (hémérocalles, asters, polygonums, etc). Ne pas
déraciner certaines (pivoines, cœurs de Marie) mais prendre seulement des morceaux.
f. Pour diviser une souche, affûter la bêche ou plutôt utiliser 2 fourches à bêcher dos à dos. Pour faciliter
la découpe, laver la souche pour bien voir l'emplacement des pousses.
*Quand on divise, il faut replanter aussitôt pour éviter le dessèchement des racines, en terre riche et
fraîche..
***Se multiplient par division :
a. Plantes à système radiculaire étalé, fibreux, d'où partent de nombreuses tiges : Aster, Phlox, Helenium.
(Printemps ou automne) : soulever le pied mère de terre pour prélever à la périphérie des jeunes plants
qui doivent comporter chacun racines et bourgeon bien en sève.
b. Plantes à souche ligneuse et bourgeons (printemps) : Delphinium, Lupin, Pivoine.
c. Plantes à souche rhizomateuse : Iris (après floraison de juin à début sept.), Montbretia.
Diviser au tranchoir les tiges souterraines en bouts de 5 à 7 cm en ne conservant que les souches
extérieures, plus jeunes. Replanter à fleur du sol.
d. Plantes à racine tubéreuse : Dahlia, Canna, Bégonia tubéreux, Pomme de terre
1. Faire des coupes nettes et saupoudrer de poussière de charbon de bois pour éviter la pourriture.
2. Dahlia : couper en portions dans le sens de la longueur pour que chaque tubercule soit muni d'un
morceau de vieille tige et d'un gros bourgeon. Mais les professionnels préfèrent le bouturage qui
"régénère" la plante.
3. On peut aussi mettre les pieds sur couche ou en serre, puis prélever les pousses quand les tiges ont 4
à 6 feuilles en prenant également une petite portion de leur point d'attache sur la souche.
4. Pomme de terre-Topinambour : couper en cubes ayant chacun un oeil ou bourgeon.
e. Plantes à une seule tige issues de bulbes, produisant des caïeux ou bulbilles sur le bulbe-mère : Iris,
Glaïeul, Narcisse, Tulipe, etc.
1 - Multiplication des bulbes de printemps (narcisses, muscaris, scilles, perce-neige) : au bout de
quelques années, ils fleurissent de moins en moins; enlever alors la touffe dès que les feuilles
jaunissent, les séparer en groupes de 5 à 10 que l'on replante aussitôt à la même profondeur (point
de verdissement de la tige).
2 - Les bulbes de tulipes se comportent très différemment. On les multiplie en les déterrant à la
fanaison, et en replantant les bulbilles : détacher à la main ces petits bulbes périphériques et les
replanter en pépinière, soigneusement repérés. Ils reformeront des bulbes qui fleuriront après
quelques années.
f. Plantes arbustives formant des rejets : framboisier, lilas : de l'automne au printemps, replanter les rejets
qui doivent avoir un morceau des anciennes racines.
Mais attention : les rejets de lilas viennent du porte-greffe et doivent donc être greffés à leur tour si la
plante-mère l’était. Il en va de même des rejets de rosiers.
***
Téléchargement