Atelier Bouturage du 3 septembre 2016 Incroyables comestibles
Nous étions 11 adultes et 3 enfants présentes à l’atelier proposé de bouturage chez Elisabeth à
Armoy. Nous avons pratiqué les boutures « à l’étouffée » dans des bouteilles en plastique et des pots
coiffés d’un sac plastique bien fermé. C’est le principe d’une petite serre pour chaque bouture. Cette
méthode est très simple et a un taux de 90% de réussite même pour les novices. Nous avons bouturé
des caseillers (emblème des IC), des groseillers, des néfliers et au total avons au moins réalisé
environ 70 boutures. Ces boutures seront distribuées aux différents groupes d’IC des villages.
La démarche de bouturage est simple : - on coupe une bouteille de plastique d’1,5 l en deux et on
doit pouvoir remettre le haut de la bouteille fermée avec le bouchon sur la partie basse sans laisser
passer d’air (à tester dès le début, c’est important) - on fait 5 trous dans le fond de la partie basse
pour l’écoulement de l’eau - on remplit la partie basse d’un cm de billes d’argile pour le drainage et
de terreau sur 15 cm de haut une fois mouillé - on arrose bien et on laisse s’égoutter l’eau - on fait un
trou avec un bâton et on plante la bouture préparée (voir ci-dessous) - on ferme en remettant le
chapeau en veillant à ce que l’air ne passe pas (si besoin, on scotche le haut avec le bas de la
bouteille) - on identifie la bouture avec une étiquette
Pour préparer la bouture : - on prend une branche avec du bois de l’année qu’on met dans l’eau
jusqu’au moment de la mettre en bouteille - on doit couper un tronçon de 15 à 20 cm qui ait au
moins 4 yeux ou bourgeons - on enlève les feuilles des 3 bourgeons du bas et on garde une ou 2
feuilles du haut pour la respiration de la bouture. Si les feuilles sont trop grandes on en coupe un
morceau avec un ciseau - on peut tremper la bouture dans de l’hormone de bouturage à ce moment
(voir le document ci-joint pour réaliser soi-même ses hormones de bouturage) - on enterre 2
bourgeons et on en laisse dépasser 2 autres. Les 2 bourgeons enterrés vont émettre des racines.
Savoir attendre : Ensuite, on place les bouteilles et pots à l’ombre impérativement sous des arbres
feuillus épais et on attend au moins 1,5 mois avant d’ouvrir la bouteille. De la condensation se forme
à l’intérieur et suffit à maintenir l’humidité nécessaire à la production de racines. Après cette
période, on peut ouvrir et regarder et arroser un peu si nécessaire en refermant ensuite. Pendant
l’hiver, il faut enterrer la bouteille pour que les racines ne gèlent pas. Au printemps, repiquer la
plante dans un pot ou directement en terre selon l’enracinement.
Les participants ont réalisé avec enthousiasme les 70 boutures en utilisant tous les contenants
apportés par chacun et les plantes disponibles. Même les enfants ont réalisé le bouturage ! Après
1h30 d’intense activité, nous avons célébré ensemble cette réussite autour d’un goûter
extraordinaire de gâteaux de chacun et de sirops faits maison.
Rendez-vous au printemps pour faire les plantations de ces boutures !
Josette Bidal
Comment réaliser soi-même ses hormones
de bouturage
Il existe de nombreuses solutions pour faire soi-même son
hormone de bouturage. Découvrez des méthodes et des
astuces écolo, bio pour bouturer tout ce que vous voulez
sans vous ruiner.
Sur cette page, on ne parlera pas de produit phytopharmaceutique ou de produit phytosanitaire
de style Clonex, c’est une approche bio pour créer sa propre hormone et bouturer tout type de
végétaux.
Faisons l’inventaire des différentes méthodes qui nous sont offertes. Nous nous intéresserons
ici aux méthodes maison. Et là, il faut bien reconnaître que le choix est varié :
Les Ronces
Restons dans les méthodes artisanales et parlons de l’utilité des ronces. En effet les jeunes
pousses de ronce, les bouts blanchâtres qui forment un petit duvet, sont remplies d’hormones.
Il suffit donc d’écraser les pouces et de badigeonner les tiges avant le bouturage.
Le Saule
Pour continuer dans le 100 % bio, il est également possible d’utiliser des branchettes de saule
pleureur. Cette fois ci prenez vos branchettes de saule et faites-les tremper durant 12 heures.
Ensuite faites comme à votre habitude pour faire vos boutures, trempez vos tiges et piquez !)
Grain de céréales
Généralement on utilise un grain de blé. Couper en deux légèrement la base de votre tige et
placer votre grain. Celui-ci va alors agir un peu comme une « allumette » et exciter la tige à
créer ses premières racines.
Autres méthodes pour fabriquer ses hormones de
bouturage
La Salive
L’une des méthodes les plus connues et les plus anciennes est celle de la salive. En effet, elle
a déjà fait ses preuves. Nul besoin de lécher la tige, un petit crachat bien placé suffira
amplement. La salive humaine comporte un nombre impressionnant d’hormones,
suffisamment pour favoriser l’enracinement.
L’urine
Une autre solution assez réputée mais peu employée. L’urine de vache et l’urine humaine sont
toutes deux très riches en azote, élément indispensable à la création de racines. Afin de
réaliser la préparation, le plus simple est d’utiliser votre propre urine. Une fois l’urine
recueillie, il faut évidemment la diluer. Les proportions conseillées sont d’1 litre d’urine pour
10 litres d’eau. Cette méthode, bien que peu ragoutante, s’avère extrêmement efficace et bon
marché.
Purin de plantes
Pour rester dans le domaine du totalement biologique, vous pouvez utiliser le purin de plantes.
Le purin est obtenu par la macération de plantes grossièrement hachées et déposées dans
l’eau. Le mieux étant l’eau de pluie, celle-ci est moins riche en calcaire et donc plus adaptée.
Il faut compter 1 kg de plantes pour 10 litres d’eau. Le temps de macération varie selon les
plantes, préférez d’ailleurs un purin à base d’orties et de consoudes.
Au final, quelle que soit la méthode adoptée, l’important est de s’y prendre à l’avance et de
badigeonner vos tiges avec attention. N’oubliez pas qu’une solution de bouturage
maison, dans un récipient propre, conservé au frais et à l’abri de la lumière, se conserve très
longtemps.
Ne pas oublier
Pour bouturer la technique consiste à tremper le fragment de végétal dans votre
mélange d’hormone afin de favoriser la croissance des racines.
Que ce soit des rameaux d’arbre ou arbuste, la future bouture sera ensuite mise dans
une mini serre, ou chambre de culture, dans un terreau adéquat fait de tourbe et de
bille d’argile (attention le mélange est différent pour les terreaux de semis). Si vous
faites dans l’hydroponie, la méthode est différente car là on utilise souvent la laine de
roche. Prenez les précautions nécessaires.
Pour ce qui est du matériel, le jardiner peut très bien les acheter en Growshop ou sur
internet. Vous aurez besoin d’une terrine, d’un sécateur ou d’un scalpel, d’une mini
serre, et éventuellement d’un ballast électronique et d’un éclairage horticole pour les
jardiniers les plus aboutis.
Pour info cette technique fonctionne pour tout type de végétaux à multiplier : arbres,
arbustes, plantes grimpantes, géranium, plante verte.
Prévoyez toujours un insecticide pour lutter contre les nuisibles. Bien souvent les
changements de couleur du feuillage annoncent la présence de nuisible ou maladie.
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