
ALLOCUTION DE S.E.M. MISSOUM SBIH AMBASSADEUR D'ALGERIE
EN FRANCE 3EME EDITION FORUM REAGE 2009
SAMEDI 07 NOVEMBRE 2009
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir bien voulu m’associer à cette
manifestation qui, chaque année, marque une étape nouvelle dans le
développement des activités de votre association.
Notre rencontre, ce soir, qui consacre un processus de contacts et d’échanges
avec les représentants de la communauté algérienne en France, se situe dans le
prolongement des différentes rencontres que j’ai eues ces dernières années avec
les cadres algériens à travers l’ensemble du territoire français. Mais, sans vouloir
être désobligeant vis-à-vis des rencontres précédentes, je confesse, bien
volontiers, que Reage, ce soir, c’est, à bien des égards, la cerise sur le gâteau…
Je n’aborderai pas dans ma brève allocution les thèmes importants que vous
avez bien voulu inscrire dans l’agenda de ce forum concernant la question des
IDE en Algérie car je suis persuadé que les personnalités que vous avez invitées
sauront les traiter avec la compétence et la pertinence voulues.
Il me parait, néanmoins, opportun de saisir cette occasion, pour vous livrer
quelques éléments d’appréciation en ce qui concerne les nouvelles mesures
prises par le gouvernement algérien en la matière qui ont souvent donné lieu à
des interprétations abusives.
Les mesures prises dans ce domaine, dans le cadre de la loi, avaient pour
objectif d’assurer la traçabilité des opérations de commerce extérieur, d’en
limiter l’étendue face à une croissance sans précédent des importations et surtout
d’impliquer les IDE dans l’effort de production, de création d’emplois et de
richesses et limiter le plus possible sa concentration dans la sphère du commerce
extérieur. Il s’agit là d’objectifs importants visant la mobilisation de
l’investissement national et étranger à l’effort de développement global mené
en Algérie qui devrait accompagner les dépenses d’investissement de l’Etat
(plus de 150 milliards de dollars pour la période 2009-2014). Les mesures
édictées ont aussi pour but de rationaliser et de limiter la facture des
importations, corriger ainsi les déséquilibres constatés dans la balance des
paiements et prendre en considération la baisse des ressources externes du
pays en relation avec la crise économique mondiale.
D’ailleurs, l’Algérie qui, faut-il le rappeler, n‘a pas été épargnée par la crise
économique internationale, n’a pas innové et les mesures qu’elle a prises sont
aussi légitimes que celles que les autres pays ont adoptées.
Aussi, quand les pays occidentaux en particulier ont, sans complexe et sans
scrupule, pris, pour faire face à la crise économique internationale, des mesures
de caractère exceptionnel qui ont ébranlé les fondements mêmes de l’économie
de marché, ces pays ont alors dit, nonchalamment, avec le sentiment du devoir
accompli, qu’ils étaient dans la bonne voie… Par contre, quand l’Algérie prend