de boussole firent toutes une demi-révolution, quoique ces aiguilles ne parussent pas
endommagées. »3
En 1820, le Danois Hans Christian Oersted fait une observation extraordinaire : un fil
parcouru par un courant dévie l'aiguille d'une boussole placée à proximité.
En 1831, Michael Faraday étudie le comportement d'un courant dans un champ magnétique
et s'aperçoit que celui-ci peut produire du travail. Oersted avait découvert qu'un courant électrique
produit un champ magnétique, Faraday découvre qu'un champ magnétique engendre un courant
électrique. Il découvre ainsi le principe du moteur électrique et donc la transmission du travail
mécanique en énergie électrique, inventant ainsi la génératrice de courant. Dans un article de
1852 (On the Physical Character of the Lines of Magnetic Force), Faraday dévoile l'existence du
champ magnétique en décrivant les « lignes de force » le long desquelles s'oriente la limaille de
fer au voisinage de l'aimant.
L'électromagnétisme est né de l'unification par James Maxwell (1864) de théories antérieures, comme
l'électrostatique, l'électrocinétique ou la magnétostatique. Cette théorie unifiée explique entre autres le
comportement des charges et courants électriques, des aimants, ou des ondes électromagnétiques,
telles la lumière ou les ondes radio.
Le concept fondamental de la théorie est la notion de champ électromagnétique, entité qui englobe
le champ électrique et le champ magnétique, qui se réduit dans certains cas particuliers :
1. Les charges sont immobiles : on est alors en électrostatique avec des champs électriques
statiques.
2. La densité de charge est nulle et les courants sont constants dans le temps : on est
en magnétostatique avec un champ magnétique statique.
3. Lorsque les courants sont relativement faibles, variables et se déplacent dans des
conducteurs isolés dits fils électriques, les champs magnétiques produits sont très localisés
dans des éléments dits bobines d'auto-inductance, self, transformateurs ou générateurs et
les densités de charges non nulles dans des condensateurs ou batteries génératrices de
courants : on est alors en électrocinétique ; on y distingue les courants faibles (électronique)
et les courants forts (électrotechnique). Il n'y a pas de champ à l'extérieur du circuit. On
étudie des circuits électriques et l'on y distingue les basses fréquences et les hautes
fréquences. L'électronique a fait des progrès énormes à partir du développement des semi-
conducteurs qui sont maintenant utilisés pour faire des circuits intégrés de plus en plus
miniaturisés et comportant des puces électroniques ou microprocesseurs.
4. Les hautes fréquences atteintes par les circuits résonnants électriques ont permis, à l'aide
d'antennes, de créer des ondes électromagnétiques éliminant ainsi les fils de connexions.
L'émission, la propagation et la réception de ces ondes qui sont régies par les équations de
Maxwell constituent l'électromagnétisme.
L'interaction électromagnétique présentée en termes fondamentaux de la physique
théorique ou physique fondamentale s'appelle l'électrodynamique ; si on tient compte de
l'aspect quantique, c'est l'électrodynamique quantique relativiste.
Ce formalisme est semblable à celui de la mécanique quantique : la résolution de l'équation de
Schrödinger, ou de sa version relativiste (l'équation de Dirac), donne la probabilité de présence de
l'électron et la solution de l'équation de Maxwell, longtemps interprétée comme une onde, est à la