Il a ensuite défini le concept de la gouvernance comme étant un « Processus
d’organisation et d’intervention de plusieurs acteurs partageant les mêmes objectifs et
recherchant une plus grande synergie et une plus grande efficacité dans l’action, ainsi
que l’optimisation des moyens dont ils disposent ».
Il a cité les différentes catégories d’acteurs : La Justice, le parlement, le Gouvernement,
les Collectivités Locales, les Organisations professionnelles et les ONG.
Concernant l’organisation, il a souligné que la bonne gouvernance implique est (i) une
coordination horizontale à tous les niveaux : central, régional, provincial et local
(ii ) et une articulation verticale entre ces différents niveaux
Concernant les interventions, l’orateur a cité les leviers fondamentaux en matière (i)
d’actions : techniques, économiques et socioculturel et (ii) d’approche : Planification,
partage des tâches, concertation, coordination, partenariat, suivi évaluation etc…
Il a conclu ce premier axe en soulignant que le défi de la bonne gouvernance de
l’environnement réside dans son intégration, de manière cohérente, dans toutes les
activités de tous ces acteurs et à tous les niveaux. Ceci implique de lui dédier une place
de « haut rang « dans la structure gouvernementale ou son rattachement, en cas de
besoin, à une autre activité « horizontale » de même nature.
Deuxième axe : Corrélation Gouvernance / Bilan
Dans quelle mesure le Maroc a-t-il appliqué ces principes de la bonne gouvernance de
l’Environnement ? Quelles corrélations entre la place de l’Environnement dans la
structure gouvernementale et les résultats enregistrés ? Pour enrichir le débat sur ces
questions, Mr Bennis souligné deux aspects :
* Le premier concerne l’évolution de la place de l’environnement dans la structure des
différents gouvernements qui se sont succédés depuis le Sommet de la Terre de Rio de
Janeiro:
- En 1992, un Secrétariat à l’Environnement rattaché au Ministère de l’Intérieur ;
- En 1995, un Ministère de l’Environnement à part entière (seule fois dans
l’histoire) ;
- 1997 : Rattachement à l’Agriculture et à l’Equipement
- Depuis 1998, l’Environnement a souvent été représenté par un Secrétariat d’Etat
rattaché ( entre autre ) à l’ Aménagement du Territoire, qui est une activité
horizontale de la même nature.
Mr Bennis a fait remarquer que le rattachement actuel de l’Environnement à l’Energie et
aux Mines ( MEMEE) rappelle la structure de 1997 et va à contre courant de ce qui se
fait dans d’autres pays, comme par exemple la France (rattaché au développement
durable), la Tunisie (Ministère à part entière) et le Mali (Environnement et Ressources
naturelles).