Concernant les interventions, l’orateur a cité les leviers fondamentaux en matière
(i) d’actions : techniques, économiques et socioculturel et (ii) d’approche : Planification,
partage des tâches, concertation, coordination, partenariat, suivi évaluation etc…
Il a conclu ce premier axe en soulignant que le défi de la bonne gouvernance de
l’environnement réside dans son intégration, de manière cohérente, dans toutes les
activités de tous ces acteurs et à tous les niveaux. Ceci implique de lui dédier une place
de « haut rang « dans la structure gouvernementale ou son rattachement, en cas de
besoin, à une autre activité « horizontale » de même nature.
- Deuxième axe : Corrélation Gouvernance / Bilan
Dans quelle mesure le Maroc a-t-il appliqué ces principes de la bonne
gouvernance de l’Environnement ? Quelles corrélations entre la place de
l’Environnement dans la structure gouvernementale et les résultats enregistrés ? Pour
enrichir le débat sur ces questions, Mr Bennis souligné deux aspects :
* Le premier concerne l’évolution de la place de l’environnement dans la structure des
différents gouvernements qui se sont succédés depuis le Sommet de la Terre de Rio de
Janeiro:
- En 1992, un Secrétariat à l’Environnement rattaché au Ministère de l’Intérieur ;
- En 1995, un Ministère de l’Environnement à part entière (seule fois dans
l’histoire) ;
- 1997 : Rattachement à l’Agriculture et à l’Equipement
- Depuis 1998, l’Environnement a souvent été représenté par un Secrétariat d’Etat
rattaché ( entre autre ) à l’ Aménagement du Territoire, qui est une activité
horizontale de la même nature.
Mr Bennis a fait remarquer que le rattachement actuel de l’Environnement à
l’Energie et aux Mines ( MEMEE) rappelle la structure de 1997 et va à contre courant de
ce qui se fait dans d’autres pays, comme par exemple la France (rattaché au
développement durable), la Tunisie (Ministère à part entière) et le Mali (Environnement
et Ressources naturelles).
* Le deuxième concerne le bilan des réalisations. Tout en soulignant qu’il est difficile
d’établir scientifiquement la corrélation entre la structure et le bilan, l’orateur a estimé
que le Maroc a pu créer, sous le Ministère de l’Environnement en 1995, une dynamique
appréciable. Il a estimé aussi que les réalisations sous le MATEE, liant l’Environnement
à l’Aménagement du Territoire, depuis 2002, ne sont pas négligeables non plus.
- Troisième axe : Questions pour le débat
M Bennis a souligné qu’à l’heure actuelle, et en dehors de la Déclaration générale
d’investiture du nouveau gouvernement, on n’a pas enregistré d’informations spécifiques
de la part du MEMEE sur sa politique environnementale et sur les structures qui lui
seront dédiées. Tout ce qu’on a appris, c’est que les IRATEE ont été mis sous la tutelle
du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace, plus
précisément du Secrétariat d’Etat chargé du Développement Territorial.
La structure gouvernementale actuelle incite donc à se poser plusieurs questions
qu’on peut scinder en deux catégories selon les perceptions positives ou négatives
qu’elles inspirent.