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pour pouvoir faire face aux risques durant les phases d'investissement et de paiement et
pour améliorer leur couverture de manière à pouvoir pleinement relever le défi du
vieillissement.
Les États membres s'efforcent d'améliorer le rapport coût-résultats des soins de santé et de
réduire les inégalités en matière de santé en accordant davantage d'attention aux soins
primaires, à la prévention, à la promotion de la santé, à l'amélioration de la coordination et
à l'utilisation rationnelle des ressources. L'application de ces stratégies doit être renforcée,
en particulier lorsque les systèmes de soins de santé manquent de ressources. L'action
menée dans ce domaine implique aussi qu'il soit remédié aux éventuelles pénuries de
personnel au moyen de mesures d'embauche, de formation, de rétention et de
perfectionnement des professionnels de la santé à tous les niveaux.
Les États membres s'efforcent également de créer des systèmes de soins de longue durée de
qualité, de renforcer ces systèmes lorsqu'il en existe, de les doter d'une base de financement
solide, d'améliorer la coordination des soins ainsi que de prévoir des ressources humaines
en suffisance et un soutien aux prestataires de soins informels.
Le cycle actuel de la méthode ouverte de coordination (MOC) dans le domaine social
s'achèvera en 2010, année cible de la stratégie de Lisbonne. La réalisation des objectifs de
protection et d'inclusion sociales convenus requerra une forte mobilisation et l'Année
européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (2010) réaffirmera cette
nécessité. S'il incombe toujours aux États membres de fixer et de définir des objectifs
quantifiés nationaux, le rôle positif de la MOC sociale pourrait être renforcé par la fixation
d'objectifs nationaux fondés sur des données probantes. Il conviendrait d'accorder
davantage d'attention à la qualité et à la continuité de l'engagement des parties prenantes et
à l'intégration des considérations sociales, entre autres en faisant de l'évaluation des
incidences sociales un élément essentiel des analyses d'impact intégrées.
1. INTRODUCTION
Entre 2001 et 2007, la croissance économique moyenne dans l'UE-27 a atteint 2,1 % par an.
En 2007, le taux d'emploi avait augmenté, atteignant 65,4 %, grâce surtout à la croissance de
l'emploi des femmes et des travailleurs âgés. La création d'emplois a contribué à faire reculer
la proportion de ménages sans emploi de 10,2 % en 2005 à 9,3 % en 2007, mais n'a bénéficié
aux familles sans emploi avec enfants que de manière marginale. Les dernières données
disponibles montrent que 16 % des Européens sont toujours exposés au risque de pauvreté.
S'il n'y a pas de meilleure protection contre la pauvreté qu'un travail de qualité, le taux de
travailleurs pauvres (8 %) atteste que tous les emplois n'offrent pas cette protection.
Parallèlement, les données montrent que, dans plusieurs États membres, une forte croissance
a, dans l'absolu, amélioré les conditions de vie des pauvres, tandis que, en termes relatifs, leur
situation s'est améliorée ou n'a pas évolué.
Les perspectives économiques ont fondamentalement changé. Si le marché du travail a résisté
dans la plupart des États membres, le chômage a fortement augmenté dans d'autres et des
pertes d'emplois supplémentaires sont prévues.
Dans ce contexte, la politique sociale a un rôle essentiel à jouer. Non seulement l'application
de politiques sociales appropriées atténuera les conséquences sociales de la crise pour les
groupes les plus vulnérables, mais elle amortira l'impact de la crise sur l'économie dans son