Si au niveau des pays développés , chaque décennie constitue un tournant dans la vie des
organisations ,introduisant ainsi de nouveaux paradigmes , creusant davantage la réflexion
dans ce domaine , le champ couvert par cette science s’élargi ainsi, de plus en plus, dans
quelles conditions et dans quelles mesures ces nouveaux paradigmes , ces concepts seront –
ils transmis aux systèmes managériaux des pays en développement ?
Les stratégies de déploiement des firmes au niveau transnational, contrôlant en amont et en
aval, la chaine globale de valeur, ne laissent aucune liberté de manœuvre aux entreprises
locales, particuliérement celles dans les pays en développement : le processus de
mondialisation va-t-il favoriser la convergence des deux types de management, ou bien au
contraire, les facteurs de divergence seront-ils plus forts et laissant ainsi, aucune chance à
au management local d’émerger ? Les théories et les pratiques managériales se sont
affirmées dans des systèmes économiques développés , une fois transposées ( par le biais de
la délocalisation ou de l’ externalisation ) dans des systèmes économiques sous développés
ou en développement , auront-elles la même résonnance ? Le croisement supposé du
management universel avec le management local pourrait générer un type de management
tout à fait nouveau ? l’impact du contexte local sera-t-il perceptible ?
Les expériences vécues par les universités développées ,au-delà des enrichissements pour les
chercheurs, les managers, les entrepreneurs ,elles peuvent aussi servir à mieux comprendre
parfois les raisons de nos échecs ; c’est dans ce sens que l’université algérienne devrait être
capable à la lumière de ces expériences . de revoir l’enseignement du management au niveau
des facultés de sciences économiques et de gestion : l’approche entrepreneuriale permettrait-
elle d’élargir le champ de la science de gestion ?
Les deux journées du séminaire permettront de répondre aux questions suivantes :
Premièrement, le processus d’intégration est-il un processus d’uniformisation ou bien de
différenciation des systèmes managériaux ?
Deuxièmement, comment s’articule le management local sur le management international ?
Troisièmement, le savoir managérial , patrimoine universel, une fois transposé au niveau
local ne mérite –t-il pas d’être recontextualisé ?
Quatrièmement , le processus d’intégration des entreprises algériennes, quels sont les
enseignements ?
Cinquièmement, la modernisation du management des entreprises algériennes, quel effet
sur son intégration au marché mondial?
Les thèmes retenus et proposés :
Axe 1 : Les effets de la globalisation sur les systèmes managériaux locaux : ou la
perspective du croisement du management local avec le management international ?
Axe 2 : les enjeux de la globalisation et leurs mainfestations au niveau du management local :
( les facteurs de tensions économiques, organisationnelles, institutionnelles, …)
Axe 3 : Les perspectives du management dans les pays en développment : bilans, expériences.
Axe 4 : L’intégration et les types de gouvernance des entreprises nouvellement intégrées.
Axe 5 : L’émergence des entreprises algériennes : ou l’affirmation d’un modèle managérial
Axe 6 : Le processus d’intégration managérial et rôle des Etats- nations (les réformes,
l’accompagnement)
Axe 7 : L’enseignement des sciences de gestion dans les universités des pays en
développement, que faut-il changer ?
Axe 8 : La conception de l’entreprise et les pratiques managériales dans les pays en
développement : quelles perspectives ?