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COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
Bruxelles, le 28.11.2008
COM(2008) 774 final
COMMUNICATION DE LA COMMISSION
relative au rapport 2008 sur la compétitivité européenne
[SEC(2008)2853]
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1. INTRODUCTION
L'Union européenne est confrontée à une réalité internationale fluctuante. Actuellement, les
marchés financiers sont plongés dans une crise majeure qui a commencé à s'étendre à
l'économie réelle. Partout dans le monde, les responsables politiques s'efforcent de restaurer la
confiance dans le système financier. En 2008, la conjoncture économique a été influencée par
la volatilité des prix des matières premières, des denrées alimentaires et de l'énergie ainsi que
par l'affaiblissement du dollar vis-à-vis de l'euro. Ces développements soulignent la nécessité
pour l'Europe de renforcer encore sa capacité d'adaptation aux chocs externes, en développant
une économie fondée sur la connaissance et en encourageant la compétitivité à travers un
engagement renouvelé en faveur de la stratégie pour la croissance et l'emploi. La
compétitivité européenne est au centre de l'analyse effectuée par la Commission dans son
rapport annuel sur la compétitivité. L'accent y est surtout mis sur les variations récentes de la
croissance de la productivité dans l'UE, qui est le principal moteur de la compétitivité à long
terme. Le rapport 2008 sur la compétitivité européenne
1
analyse par ailleurs différents
facteurs susceptibles d'avoir un impact sur la compétitivité, telles l'ouverture en matière
d'échanges commerciaux et d'investissements directs étrangers (IDE), la responsabilité sociale
des entreprises (RSE), ainsi que la proposition récente de l'UE en faveur d'une politique
industrielle durable. Cette année, le rapport contient également une étude approfondie de la
compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME), le segment le plus important de
notre économie.
Le rapport sur la compétitivité 2008 fait apparaître une amélioration constante de l'économie
européenne, en termes de productivité et de niveaux de vie, par rapport aux États-Unis même
si, en 2007, le produit intérieur brut (PIB) par habitant était encore inférieur d'environ un tiers
à celui des États-Unis. La productivité totale des facteurs (PTF) est une source importante de
différences entre les États-Unis et l'UE, aussi bien au niveau macroéconomique que sectoriel.
Un certain nombre de facteurs, tels que l'innovation, un meilleur environnement institutionnel
et entrepreneurial, des méthodes de gestion améliorées et l'accès aux TIC, expliquent que la
contribution de la productivité totale des facteurs est plus importante aux États-Unis que dans
les pays de l'Union européenne. Les écarts de productivité à l'intérieur de l'UE se réduisent,
les nouveaux États membres rattrapent leur retard et, parmi les États membres les plus riches
de l'UE, certains réalisent en fait de meilleures performances que les États-Unis.
2. PERFORMANCES GLOBALES EN MATIERE DE COMPETITIVITE
La croissance de l'économie européenne s'est poursuivie en 2007
La croissance économique dans l'UE est restée soutenue en 2007, bien qu'un ralentissement
soit apparu, notamment au quatrième trimestre (le PIB réel de l'UE a progressé de 2,6 %).
Cette forte croissance économique a été favorisée par un taux de croissance de l'emploi élevé,
de l'ordre de 1,7 %. L'accroissement de la productivité du travail, qui est généralement plus
cyclique que la croissance de l'emploi, s'est légèrement ralenti, passant de 1,5 % en 2006 à
1,3 % en 2007.
1
Rapport 2008 sur la compétitivité européenne, COM (2008)…
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En termes de revenus par habitant (PIB par habitant), l'UE reste en retard par rapport aux
États-Unis (UE-27=100, États-Unis=154,3). Les raisons de la persistance d'un tel écart varient
d'un État membre à l'autre de l'UE, bien que cet écart s'explique en partie par des différences
dans le nombre d'heures travaillées par personne. Pour plusieurs États membres de l'UE
(Belgique, France et Pays-Bas), cet écart s'explique pleinement par le nombre plus faible
d'heures travaillées, étant donné que leur productivité horaire du travail dépasse en fait les
niveaux atteints aux États-Unis. En ce qui concerne les nouveaux États membres, les niveaux
plus faibles du PIB par habitant sont principalement imputables à une productivité du travail
plus basse.
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2007
Autriche 1,6 1,4 1,4 120,4 107,9 127,7
Belgique 1,3 1,4 1,1 131,2 133,8 118,9
Bulgarie 2,4 3,3 3,3 35,6 34,6 37,9
Chypre 2,6 0,2 1,1 84,7 73,9 91,6
République tchèque 2,0 4,1 4,6 73,1 59,7 81,0
Danemark 1,4 1,7 0,0 107,1 112,3 124,0
Estonie 8,5 6,9 6,6 67,5 54,2 71,4
Finlande 2,2 2,0 2,1 113,4 107,1 118,3
France 1,2 1,2 0,8 123,6 129,4 110,6
Allemagne 2,0 1,6 1,0 106,6 119,3 114,0
Grèce 3,1 2,5 2,7 105,4 77,9 98,2
Hongrie 3,2 4,0 1,5 74,8 60,3 64,1
Irlande 3,2 2,2 1,6 135,4 115,9 145,9
Italie 0,9 0,0 0,5 108,0 94,9 101,3
Lettonie 6,0 6,7 6,6 53,6 45,3 57,9
Lituanie 7,2 5,9 6,7 60,2 51,5 59,8
Luxembourg 1,5 1,6 0,2 182,3 180,8 279,2
Malte 2,6 1,1 1,1 90,1 85,0 77,1
Pays-Bas 1,4 1,6 1,1 113,1 130,4 131,2
Pologne 5,5 3,6 1,9 61,4 49,7 54,4
Portugal 1,8 0,6 1,7 68,4 62,2 73,6
Roumanie 0,9 6,9 4,7 40,5 n.d. 40,2
Slovaquie 3,8 5,0 8,1 76,6 69,1 68,3
Slovénie 4,0 3,6 3,3 85,7 79,3 90,1
Espagne 0,2 0,5 0,8 102,5 99,6 104,1
Suède 1,8 3,0 0,5 113,0 112,2 123,6
Royaume-Uni 1,9 1,6 2,3 110,8 107,4 117,8
UE-25 1,7 1,4 1,3 103,9 100,0 100,0
UE-27 1,7 1,4 1,3 100,0 n.d. n.d.
États-Unis 1,8 2,1 1,0 142,0 128,4 154,3
PIB par
habitant 2007
(UE-27=100)
Croissance de la productivité du travail
annuelle moyenne par personne occupée
PIB par heure
travaillée
2007
(UE-25=100)
(*)
Tableau 1: Croissance de la productivité réelle du travail par personne occupée et niveaux,
pour 2007, du PIB par personne occupée, du PIB par heure travaillée et du PIB par
habitant
1996-2001
2001-2006
PIB par
personne
occupée
2007
(UE-27=100)
Les écarts de productivité à l'intérieur de l'UE diminuent
En 2007 (comme en 2006), la croissance de la productivité dans l'UE-27 a dépassé celle des
États-Unis, ce qui est une évolution positive. Cependant, le niveau de productivité de l'UE-27
est nettement inférieur à celui des États-Unis, puisque la contribution au PIB d'une personne
occupée aux États-Unis est en moyenne supérieure de 42 % à celle d'une personne occupée
dans l'UE; l'écart de productivité par heure travaillée est plus faible (28 % en 2006; les
données de 2007 ne sont pas encore disponibles pour les États-Unis). Les écarts à l'intérieur
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