1. L’enfance : d’une notion difficilement définissable à
l’émergence d’un « sentiment d’enfance »
Au moyen âge, l’enfant n’avait ni de place, ni de statut bien définis au
sein de la société.
Au vu de la difficulté des gens de l’époque à définir la période de
l’enfance, l’enfant rentrait très rapidement dans l’âge adulte dès qu’il
devenait moins dépendant de sa mère.
Il n’y avait pas de conscience de la particularité de l’enfant. Ariès
parle de l’absence du « sentiment de l’enfance ».
Une classification en sept âges aurait en premier lieu « l’enfance »
qui irait de la naissance à 7 ans environ, on parle alors d’enfant. S’en
suit la « Pueritia » de 7 à 14 ans. Vient ensuite « l’adolescence » aussi
appelé le tiers âge de 14 à 21 ans mais semblant pouvoir durer jusqu’à
28 ans et même s’étendre à 30 ou 35 ans. Puis on parle de « Jeunesse
» jusqu’à 45 ans, nommé aussi « moyen entre les âges ». Le «
Senecté», est défini comme le moyen entre jeunesse et vieillesse, la
« Vieillesse » jusque 70 ans ou la mort selon les auteurs et enfin, le «
Senies ».
Ce n’est qu’à la fin du 15ème que l’enfance commence à prendre une
place plus reconnue au sein de la société. Ainsi le sentiment d’enfance
émerge dans une société où enfants et adultes étaient jusqu’alors
indifférenciés.
2. L’effacement des droits de la femme et de la mère
Avant le moyen âge, la femme pouvait se substituer au mari en son
absence auprès des enfants. A partir de cette période, on constate
un changement important du statut de la femme dans le ménage. Sa
situation se dégrade et « elle perd le droit de se substituer au mari
absentou fou… ». La femme n’a plus de droit sur l’enfant ou le foyer,
elle ne fait plus qu’exécuter dans une attitude de soumission à
l’homme.
L’Etat, la société et les hommes qui la composent ont à cette époque
une influence importante sur les places et rôle de chacun des