Jésus, le roi d'Israël ... et de toute la terre
L'injustice est toujours une chose qui nous fait "bondir" et qui nous rempli de zèle pour la
dénoncer et la pourfendre. Combien de fois n'avons-nous pas été révolté dans nos coeurs
lorsque l'injustice a frappé notre prochain ou, plus encore, notre propre personne?
Mais peut-on attendre que la justice procède de ce qui est injuste? Le coeur de l'homme a
sa propre "justice" qui n'en est pas une et qui lui donne une conception des choses tout à
fait faussée. Et le pire des amalgames est le mélange de la propre justice et de la
religiosité.
L'homme "religieux" et "juste à ses propres yeux" produit les plus grandes injustices qui
soient! La lecture et la méditation des versets 9 à 17 du chapitre 18 de l'Evangile selon Luc
nous montrent bien que l'orgueil et la religion se donnent la main pour marcher dans la
sentier de l'injustice.
Une expression dit que des deux attelages suivants, "Vertu et Orgueil" et "Péché et
Repentance", le second irait bien plus vite et atteindrait le but.
Un seul a été et est "Sainteté & Humilité"; Jésus Christ, le Fils de Dieu, venu sur terre
comme le Juste parmi les injustes.
1 Pierre 3:18
Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il
nous amenât à Dieu.
1 Pierre 2:21-24
Car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses
traces, lui qui n'a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n'a pas été trouvé de
fraude; qui, lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas d'outrage, quand il souffrait, ne menaçait
pas, mais se remettait à celui qui juge justement; qui lui-même a porté nos péchés en son
corps sur le bois, afin qu'étant morts aux péchés, nous vivions à la justice; par la
meurtrissure duquel vous avez été guéris.
Il est venu chez les siens, dans la maison d'Israël (du moins ce qu'il en restait) et il ne fut
pas reçu (Jean 1:11).
Mais qu'était-il pour les juifs? Leur roi assurément! Le roi selon le coeur de Dieu, Celui qui
était venu pour sauver et paître son peuple terrestre.
Hélas! sa venue, telle la lumière qui met en évidence tout, a manifes l'éloignement
d’une partie peuple vis-à-vis de son Dieu et son aveuglement spirituel, principalement dans
le chef des dirigeants religieux de l'époque.
Lorsque les mages, des étrangers, leur annoncèrent la naissance de leur roi (Matthieu 2),
nous voyons pas ses chefs religieux, soi-disant gardiens de la connaissance de la loi et des
Saintes Ecritures, se réjouir, être dans l'allégresse et l'adoration. Au contraire, les
principaux sacrificateurs et les scribes bien qu'ils attestent leur connaissance stérile de la
Parole de Dieu ne daignent même pas s'enquérir eux-mêmes de cette Bonne Nouvelle de
délivrance!
Leurs coeurs incrédules est en contraste évident avec ceux des simples bergers qui
quelques temps auparavant avait cru les paroles célestes et les avait divulguées après avoir
accourus pour contempler ce Sauveur annoncé, Celui qui était né dans la ville de David, sa
postérité royale
(Luc 2:8-20).
Les vrais "nobles" pour Dieu se sont ces simples bergers.
Malheureusement! malgré l'étonnement, ils ne furent pas accepté comme messagers de
Dieu.
Tout comme les mages qui arrivèrent par après, leurs paroles ne touchèrent pas les
consciences et les coeurs endurcis par "leur religion" de ces hommes qui n'ont que Dieu sur
leurs lèvres impies et pas dans le coeur.
Le Seigneur Jésus Christ était le roi d'Israël. Sa naissance nous confond tant l'abaissement
qu'Il a consenti est infini. Et encore, nous ne pouvons pas mesurer la grandeur de son
abaissement dans la mesure où nous ne pouvons mesurer la grandeur de ce qu'il EST; le Fils
éternel, le Fils du Très-haut.
Luc 1:30-33
Et l'ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu
concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. Il sera
grand et sera appelé le Fils du Très-haut; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David
son père; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y aura pas de fin à son
royaume.
Dieu a envoyé son Fils né de femme (Galates 4:4), mais l'homme l'a rejeté dès sa
naissance. Le roi promis naquit dans un étable et fut pourchassé quelques temps plus tard
par les soldats du roi impie, de l'imposteur qu'était Hérode.
Au retour d'Egypte il fut quelques temps, Jésus va grandir dans l'ignorance de son
peuple envers sa glorieuse personne.
Plusieurs décennies plus tard, au début de son ministère de grâce, un Nathanaël pourra
dire que Jésus est le roi d'Israël (Jean 1:49). Et pour ses disciples Il l'était dans l'optique
qu'ils avaient du Messie, de Celui qui chasserait les Romains et instaurerait son règne de
paix, de gloire et d'abondance.
Mais la grandeur de ce Roi à nul autre pareil allait être également celle de son
abaissement incompréhensible pour nos entendements limités et surtout pour notre
orgueil.
Un roi qui met de côté ses attributs royaux, qui est comme Celui qui sert ses disciples tout
en tétant leur Maître. Un Roi qui ne désire pas régner sur des coeurs secs et arides, sur des
sujets éloignés de Dieu.
Jésus régnera sur un royaume ... mais un royaume de vivants et non de morts quant à
Dieu. Mais pour cela, il va devoir se sacrifier. Un si grand Roi qui se sacrifie pour de si
misérables sujets, n'est-ce pas incompréhensible pour nous?
Il était venu pour une heure particulière. L'heure du Roi? Non, celle- aura lieu plus tard.
L'heure pour laquelle Il était venu est celle du Sauveur qui donne sa vie pour tous les
hommes sans distinction de races, de langues, de peuples, d'ethnies, de castes.
Les disciples ne comprenaient pas que "leur" Roi accepte d'être rejeté et qu'Il leur dise qu'Il
doit en être ainsi pour le salut de beaucoup.
Leurs pensées étaient centrées sur le royaume terrestre qu'ils espéraient et non sur le
chemin de sacrifice que Jésus leur montrait.
Ne leur jetons pas la pierre! Nous ne sommes pas mieux qu'eux, pas mieux que Jean et son
frère qui désiraient être à la droite de leur Maître glorifié (Matthieu 20:21). Pas mieux
qu'un Pierre qui pensait être élevé avec son Maître et qui dû apprendre à être abaissé avec
Lui avant d'être élevé.
Les frères mêmes de Jésus, qui ne croyaient pas en Lui et ne reconnaissaient pas sa
Seigneurie (ils le feront plus tard), ne comprenaient pas qu'il ne manifeste pas sa puissance
et n'établisse ainsi son autorité (Jean 7:1-6). Sans doute, se seraient-ils alors vanté d'être
le frère de Celui en qui ils ne croyaient pas!
Oh! Comme il est facile et humain de suivre du bout des lèvres et de tout son coeur
orgueilleux un roi qui vient en gloire.
Mais le Seigneur Jésus n'a que faire de cette reconnaissance intéressée.
Quand on veut le faire roi, il évite cette foule d'aveugles "sur leur propre état de perdition"
(Jean 6:15).
"Vive le roi!" et bien vite "A mort le roi!"; voilà les devises insensées de coeurs non
repentants et non purifiés.
Mais voici que l'heure approche ...
Jésus rentre à Jérusalem porté par un ânon. La foule nombreuse de ses disciples se réjouit
et le proclame Roi! Les habitants de Jérusalem l'accueillent comme Celui qui vient de la
part de Dieu pour sauver son peuple (Luc 19:28-48).
Que fait le Seigneur Jésus? Il pleure.
Il pleure sur cette ville si bénie et pourtant si indocile. Sur cette ville choisie par Dieu et
qui ne veut pas de Lui malgré les apparences.
Matthieu 23:37
Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés,
que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous
ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!
Si seulement tout ce peuple avait compris que c'était la repentance, la miséricorde, le
jugement de soi, le pardon, la justice qu'il était venu premièrement apporter, et sans quoi
Il ne pouvait régner comme on règne sur un monceau de pierres "sans vie".
Dans toute la ville on entend dire que Jésus est "le prophète qui est de Nazareth de
Galilée" (Matthieu 21:11 ). Il n'est plus question comme en Luc 19 du Roi! Mais le
représentant de l'oppresseur romain saura bien leur rappeler qu'ils l'ont acclamé comme
roi!
Bien vite tout bascule ...
Jésus se livre volontairement entre les mains des principaux chefs religieux remplis de
haine à son égard. Le Sanhédrin le condamne injustement pour s'être fait Fils de Dieu.
Tandis que dans leur perfidie, ces mêmes chefs religieux l'accusent devant Pilate de se
faire roi. Or, Jésus ne se fait ni Dieu ni roi, Il est Dieu et Roi!
Il le déclare à Pilate sans se justifier (Jean 18:37). Sa seule parole fait autorité. Pilate ne
va pas le contredire bien qu'il ne peut et veut comprendre ce qu'est la Vérité, qui est
véritablement Jésus. Et même s'il agit par orgueil, par lâcheté, par incrédulité, par intérêt
et cruauté (et donc injustement), il prendra sur lui de faire inscrire, au dessus de Celui
qu'il va accepter de crucifier, sur la croix "Jésus le Nazaréen le roi des juifs". Et encore
bien en trois langues pour que tous comprennent (Jean 19:15-22). De la main d'un païen
cette inscription est une condamnation sur ce peuple rebelle qui n'a pas voulu que son Roi,
que son Dieu, règne sur lui.
Si le Seigneur Jésus a été crucifié en infirmité, Il est ressuscité en gloire. Et Il paraîtra
demain comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Il jugera alors la terre habitée
tout entière et tous se prosterneront devant son trône de gloire.
Ce Roi de gloire entrera dans une Jérusalem purifiée et au milieu d'un Israël restauré. Son
règne sera alors justice et grandeur de part toute la terre. De partout, on viendra à
Jérusalem pour recevoir les bénédictions de Dieu. Ainsi, les nombreuses prophéties
concernant ce règne glorieux de Christ seront pour Israël et les nations accomplies.
Et l'Eglise (l'ensemble des rachetés du Seigneur) sera alors l'Epouse de ce Divin Roi. Elle
sera parée des trésors de Dieu en son Fils. Et elle reflétera la beauté de ce Roi éternel.
Qui sommes-nous pour qu'une telle grâce nous soit accordée? Si du moins nous avons
accepté que Christ règne sur notre vie, sur notre coeur? Si nous croyons en lui, nous
régnerons avec Lui. Si nous souffrons avec Lui nous régnerons avec Lui. Mais la pensée de
ce règne ne doit pas nous "enfler". Ce règne n'est rien en comparaison de la Personne du
Roi à qui doit être toute la gloire. Nous ne sommes rien si ce n'est en Christ!
Luc 19:26-27
Car je vous dis qu'à quiconque a, il sera donné; et à celui qui n'a pas, cela même qu'il a lui
sera ôté. Mais ceux-là, mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-
les ici et tuez-les devant moi.
2 Timothée 2:12
Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera.
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