Elles s’appellent lierre, capucine ou chèvrefeuille. Elles
s’entortillent autour du tronc des arbres, escaladent
les clôtures ou grimpent aux façades des
immeubles. Quel que soit le support, leur feuillage,
leur floraison et leur fructification abondent, même leurs
racines disposent d’un minimum d’espace. Vivaces ou annuelles,
les plantes grimpantes composent une collection de végétaux
qui dépasse les 5000 variétés !
Les « cache-misère » - comme certains les appellent - sont un
véritable condensé d’utilités. Selon les goûts et les effets recherchés,
elles créent des volumes, donnent une allure champêtre à une façade
citadine et dissimulent toutes les disgrâces minérales. Les clématites,
jasmins et hortensias grimpants, entre autres, ramènent également
la vie dans tous les milieux, y compris les centres-villes. Quelle abeille
solitaire pourrait résister à un feuillage aussi accueillant ? Quel papillon
à une telle profusion de nectar ? Et quels rouges-gorges, mésanges et
merles, bouderaient un tel menu d’insectes variés ?
Alors pour profiter pleinement des plantes grimpantes, suivez le
guide et découvrez comment les choisir en fonction de leur mode de
fixation, de l’exposition et bien sûr de vos aspirations.
L'Echevin de l'Environnement
et du Développement durable
La rumeur prétend souvent que les murs végétalisés
s’imprègnent d’humidité parce que la lumière et le soleil
n’y ont pas libre accès ou bien que les racines détériorent
les murs. Or, les plantes grimpantes apportent de multiples
avantages. En effet, les cons tructions recouvertes de plantes
sont plus sèches suite à l’imperméabilisation des murs porteurs,
à l’assèchement des terres par l’action du système racinaire et à la
diminution du phénomène d’érosion grâce à la protection offerte
par la végétation en place. De plus, les plantes rafraîchissent
en été en retenant le rayonnement solaire, source de chaleur et
en contribuant à l’augmentation de l’humidité de l’air ambiant. En
hiver, elles représentent une mesure d’isolation thermique en
réduisant la perte par convection.
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Pour tordre le cou
aux vilaines rumeurs
À
l’état sauvage, la majeure partie des plantes grimpantes
poussent en milieu forestier, le « royaume » de l’ombre.
Hortensia grimpant, pois de senteur ou vignes vierges
sont cependant des végétaux à chlorophylle (matière verte des
feuilles) qui ont besoin de lumière pour s’épanouir. Chaque
famille botanique a donc mis au point sa technique de fixation
pour escalader troncs, buissons et parfois falaises : s’enrouler,
développer des vrilles, des crampons, des épines,... et profiter
ainsi des rayons du soleil.
Le saviez-vous ?
Sous l’action de la
chlorophylle et de
l’énergie du soleil, les
feuilles transforment
le gaz carbonique et
l’eau en nourriture et
rejettent de l’oxygène.
C’est le principe de la
photosynthèse.
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Pour grimper…
à chacun sa méthode
Les plantes volubiles
Chèvrefeuilles, pois de senteur et glycines
sont des plantes volubiles. Elles s’enroulent
autour de leur support et ont une
croissance alternée : leurs nouvelles feuilles
n’apparaissent que lorsque la pousse a bien
enlacé son appui. Elles affectionnent les
supports verticaux, dont le diamètre minimum est de 5 mm et
de maximum 10 cm : espaliers, poteaux, bâtons,...
Les plantes à vrilles
Vignes, passiflores et ampélopsis
sont des plantes à vrilles. Les
vrilles sont des organes en forme
de ressort qui naissent au niveau
des nœuds de la tige. Dès qu’elles
sont en contact avec le support,
elles s’y enroulent. Mais à l’inverse de la plante qui poursuit sa
croissance, les vrilles arrêtent de pousser. Ces attaches végétales
s’accrochent aisément aux supports plats : filets, treillis,
espaliers,...
Le saviez-vous ?
La vigne vierge est pourvue de vrilles terminées par
de minuscules ventouses. Grâce à celles-ci, la plante
peut se lancer à l’assaut de toutes les surfaces
verticales, même les plus lisses.
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4
Les plantes à crampons
Lierres et hortensias grimpants sont des
plantes à crampons. Ces derniers
sont des petites racines aériennes qui
s’incrustent dans les anfractuosités des
surfaces rugueuses. Les plantes à crampons
n’ont pas besoin de support artificiel,
sauf si la surface est lisse. Mais celle-ci doit être en parfait état sinon
les crampons risquent de causer quelques dégâts, notamment aux
mortiers friables.
Les plantes
rampantes
Ronces et bougainvillées sont des
plantes rampantes. Elles parviennent
cependant à grimper grâce à leurs
longues tiges souples armées d’épines.
Si les piquants aident les rampantes à
s’accrocher au support, elles ont souvent besoin d’un petit coup de
pouce : être attachées. Les supports qui conviennent aux plantes
rampantes sont les fils tendus, les treillis et les espaliers.
Le saviez-vous ?
Les rosiers grimpants
développent aussi
des tiges longues
et souples. Ils
appartiennent à la
famille des plantes
sarmenteuses. Ils ont
besoin d’un support
et de fixations pour
pousser à la verticale.
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