1. Introduction
Au Niger, la main-d'œuvre connaît une augmentation rapide alors que les possibilités
d'emploi évoluent à un rythme plus faible. L’Institut nationale de la Statistique (2010)
indique que la population active croit à un rythme annuel de 4,4% soit un accroissement
nettement supérieur à celui de la population dans son ensemble (3,3%). Sur le marché du
travail, l’emploi dans le secteur secondaire connait une progression au cours de ces dernières
années bien que le secteur primaire occupe toujours la majeure partie (environ 80 %) de la
population active. L’évolution de la répartition des travailleurs par secteurs d’activités révèle,
en effet, un attrait de plus en plus grand vers les secteurs non agricoles en occurrence le
secteur extractif (Cf. Annexe 1). En effet, dans ce secteur, les effectifs des salariés ont
augmenté de 119% entre 2000-2009. Avec la mise en œuvre prochaine du projet
d’exploitation de la mine d’Imourarem, 1350 emplois nouveaux pourraient être crées selon
les estimations du Ministère des Mines.
Parallèlement, le Niger connait, depuis 2007, l’amorce d’un boom de l’uranium
supporté par
la hausse des cours au niveau mondial et une intensification de l’exploration et l’exploitation
de nouveaux gisements de minerais en occurrence le pétrole depuis 2011. La contribution du
secteur minier aux recettes budgétaires se situe pour le moment autour de 13,8% (2010)
tandis que les exportations de minerais constituent une part importante des exportations
totales (63,5% et 78% respectivement en 2010 et 2011). En effet, au Niger, la croissance
économique est soutenue par les investissements dans le secteur agricole dans le cadre de
l’Initiative 3N, les infrastructures routières, le transport, l’énergie et le secteur minier et
pétrolier. L’uranium constitue la principale ressource minière en exploitation auquel il faut
désormais ajouté le pétrole dont l’exploitation a démarré en 2012. Entre 2006-2011, la valeur
des exportations de minerais d’uranium a été multipliée par quatre en passant de 80 milliards
à 317 milliards. En termes de volume, la production est passée de 3157 tonnes en 2007 à
4264 tonnes en 2011 (voir annexe II). Au niveau des recettes budgétaires, la contribution du
secteur de l’uranium s’est située à 53,3 milliards de FCFA en 2010 soit quatre fois (4) plus
On note qu’entre 2006 et 2008, 126 permis de recherche pour l’uranium et le pétrole ont été octroyés à des
compagnies étrangères et 125 permis pour l’or, les métaux et pierres précieux et métaux de base.