L'hôpital:
J'ai effectué mon stage dans un hôpital publique mais dans le cadre d'une université privée. La plupart
des universités de médecine au Pérou sont privées.
Les patients qui travaillent bénéficient en général d'une Sécurité Sociale qui leur permet d'être pris en
charge pour les soins fournis à l'hôpital.
Les hôpitaux ne sont pas autant équipés qu'en France. Les chambres hébergent 3 à 4 patients. Ils ne
respectent pas les règles basiques d'hygiène. Ainsi, il est rare de trouver du savon ou de la solution
hydro-alcoolique sur les éviers mis a disposition dans les chambres. Il n'y avait aucune chambre
d'isolation équipée dans ce service de médecine interne qui pourtant héberge un grand nombre de
patients atteints de maladies infectieuses.. Par exemple, lorsqu'il suspectent la tuberculose (maladie très
fréquente au pérou qui se présente sous toutes ses formes), ils n'isolent pas le patient de manière
systématique. Le patient reste dans la même chambre partagée et sans aucune précaution d'isolement
comme le port du masque.
Les soins:
La prescription des antibiotiques au Pérou est différente à cause de la forte résistance aux germes. Ainsi,
des antibiotiques utilisés fréquemment en France en hospitalisation comme la ceftriaxone ou les
fluoroquinolones ne peuvent pas être efficaces à cause de la résistance.
En effet, l'antibiotique le plus fréquemment délivré en hospitalisation au Pérou est l'imipénèm alors
qu'il est réservé à des cas spécifiques et à des patients compliqués en France.
Les patients sont hospitalisés alors que la maladie est déjà très avancée et ils se présentent au stade de
complications donc les cas sont difficiles à traiter.
Il y a quelques années, les patients pouvaient se procurer des antibiotiques sans prescription ce qui a
favorisé la résistance.
En ce qui concerne le VIH, les grandes lignes de traitement sont les mêmes. Le traitement est efficace
pour les patients les plus observants mais certains qui ne se plient pas au traitement présentent de
graves complications comme la toxoplasmose cérébrale.
Enfin, on note en ville un problème de surpoids très fréquent. La population s'alimente mal, l'aliment de
base étant le riz, le poulet et les pommes de terre. Aussi, le sport n'étant pas institutionnalisé, peu de
péruviens pratiquent un sport. Par contre peu de péruviens fument.
Relation Patient-Médecin:
Le dernier détail qui m'a marqué et le manque d'information de la part du médecin sur l'état de santé du
malade. Lors de la visite médicale, l'équipe discute du cas du patient devant le patient mais ne lui adresse
pas directement la parole. Le patient paraît moins acteur de sa santé et se sent moins concerné qu'en
France.
En résumé, les docteurs sont compétents mais l'hôpital manque de moyens pour assurer une politique
de santé de qualité. La base de la médecine comme l'hygiène et l'éducation aux patients sur un mode de
vie plus sain et sur la reconnaissance des symptômes qui amènent à consulter.
L'accueil de l'Incoming :
J'étais hébergée dans une maison tenue par la famille d'un étudiant en Médecine. C'était
intéressant de partager la vie quotidienne avec des Péruviens. Les Péruviens sont très accueillants et
protecteurs. Ils font tous pour vous faire passer le meilleur séjour possible, ce qui est très appréciable.
Le week-end, ils m'emmenaient découvrir la région.
Il n'y avait par contre aucun programme social organisé à Trujillo. Le Leo n'était pas très actif. J'ai
rencontré une autre incoming polonaise par mes propres moyens. Nous avions nos après-midi de libre
mais rien n'était organisé pour les après-midi ou même les week-ends. Mais cela ne m'a pas dérangé car
j'ai passé plus de temps avec des locaux d. J'ai pris des cours de surf tous les après-midi à Huanchaco (à
15 km de Trujillo). Après les cours de surf, je me rendais dans un bar-restaurant tenu par une famille
péruvienne très accueillante et ouverte. Je m'y rendais tous les jours avec mon amie polonaise. On y a
échangé cours de cuisine, jeux et musique avec les Péruviens. Ces moments sont des supers souvenirs.
Aussi l'étudiant qui m'hébergeait était très ouvert et présent. Il m'a emmené passer la fête de
l'indépendance dans les montagnes avec ses amis et j'ai pu découvrir les coutumes et le folklore d'une