6.1.4. Le sac vitellin
Le sac vitellin (ou yolk sac) est l'organe nutritif par excellence chez les embryons dérivés
d'œufs macrolécithes (oiseaux, reptiles, poissons, amphibiens et prothériens). Il est constitué
d'un feuillet dérivé de l'endoderme primitif doublé du feuillet mésodermique interne du
cœlome extraembryonnaire (splanchnopleure). Il entoure les réserves vitellines ("le jaune")
de l'oeuf et développe le système sanguin vitellin chargé de la nutrition de l'embryon (figure
6.3). Chez les mammifères placentaires, le sac vitellin apparaît, mais ne se développe pas ou
peu. Il ne renferme aucune réserve nutritive, mais met en place le système vasculaire vitellin.
Il est appelé lécithocèle. Au niveau du pôle abembryonnaire, le feuillet endodermique du sac
peut rester accolé au feuillet ectodermique du chorion sans que le mésoderme
extraembryonnaire ne les sépare. Cette zone représente l'ombilic du sac vitellin des oiseaux,
précurseur de l'omphalo-placenta de certains mammifères (cheval, chien). Chez les oiseaux,
le sac vitellin est résorbé au sein de la cavité abdominale peu avant l'éclosion. Chez les
mammifères, il régresse lors du développement de l'allantoïde.
6.1.5. Le cordon ombilical
Cette structure ne s'observe que chez les animaux placentaires. Elle s'individualise
lors du développement de la cavité amniotique qui finit par entourer complètement
l'embryon. Celui-ci n'est alors plus rattaché à ses annexes que par son cordon ombilical. Ce
dernier est bordé extérieurement par un feuillet ectodermique et contient, au sein d'un massif
mésodermique, les vaisseaux sanguins vitellins et allantoïdiens, les canaux allantoïdien et
vitellin. Suivant l'espèce et le stade du développement, certaines de ces structures
disparaissent.
6.2. L'IMPLANTATION
L'absence de réserves nutritives chez l'oeuf microlécithe des mammifères marsupiaux
et placentaires oblige l'embryon à établir très tôt des contacts intimes avec l'organisme
maternel. L'implantation est ce processus par lequel l'embryon entre en relation étroite avec
l'organisme maternel. Il se déroule en trois phases :
- l'apposition ou simple contact de l'épithélium trophectodermique et de l'endomètre.
- l'adhésion des deux épithélia, ce qui constitue une véritable énigme, un paradoxe car
une cellule épithéliale ne peut en principe adhérer à un substrat que par son pôle basal. A
l'inverse, les deux épithélia adhèrent l'un à l'autre par leur pôle apical lors de l'implantation.