6.5). Le péché d’Achan a causé la défaite du peuple (Js 7 ; 1 Co 5.7) s’adresse à nous : “ faites disparaître
le vieux levain ”. L’église a besoin de se défendre et d’éloigner la cause de l’opprobre.
b) La discipline doit redresser l’égaré. “Vous qui êtes spirituels, redressez-le ” (Ga 6.1). Dans Mt 18.15-17 le
but est de gagner le frère. Une peine juste peut amender le coupable.
c) La discipline peut avoir un effet de dissuasion. 1 Tm 5.20 énonce le principe dans le cas d’un ancien qui
a péché. Les autres doivent en éprouver de la crainte.
Si on comprend vraiment les buts de la discipline, les préjugés contre elle disparaissent. Si elle est
exercée régulièrement et sagement, il n’y aura pas d’objection valable contre elle. Il y aura évidemment
toujours des protestations sentimentales d’un amour mal compris contre l’exercice de la discipline. La disci-
pline est nécessaire, elle est un moyen de protection pour l’église, une cause de progrès pour tous et le moyen
de sauvegarder l’honneur de Dieu.
Conditions de la discipline chrétienne
a) La faute doit être bien établie. Une enquête sérieuse doit être faite, on ne peut pas partir de bruits qui
circulent. Ils ne sont pas toujours fondés. Pour ce qui est des anciens, il faut même que la faute soit
établie par deux ou trois témoins (1 Tm 5.19).
b) Il ne doit pas y avoir acception de personnes. On n’a pas le droit d’adopter deux poids et deux mesures
(1 Tm 5.21) .
c) La douceur doit caractériser l’intervention ainsi que la piété l’humilité, la recherche du bien spirituel.
L’attitude de juge ment, de dureté, de supériorité est à bannir. “ Ne reprends pas rudement...” (1 Tm 5.1).
“Reprends, censure, exhorte avec toute douceur ” (2 Tm 4.2).
d) Cependant la fermeté et l’intransigeance à l’égard du péché ne doivent pas faire défaut. Jésus est sévère
à l’égard des changeurs (Jn 2.13-17) et des pharisiens (Mt 23). On ne peut pourtant pas accuser Jésus de
manquer de spiritualité ou d ‘amour.
e) La motivation doit être l’amour pour le frère. Il ne faut pas le considérer comme un ennemi mais le
redresser comme un frère (2 Ts 3.15). Le vieillard doit être traité comme un père (1 Tm 5.1).
L’amour désarme touche les cœurs, enlève l’amertume. Mais il ne faut pas donner l’impression que l’on
approuve ou que l’on excuse le mal. Il faut maintenir les droits de la vérité et de la justice autant que
ceux de l’amour (Ep 4.15).
f) Le pardon doit être accordé à ceux qui se repentent sincère ment : “vous pardonnant réciproquement
comme Dieu vous a pardonné en Christ ” (Ep 4.32).
Il doit être total, sans retour (ce n’est pas : “Je pardonne, mais je ne peux pas oublier ”).
Dieu a pardonné gratuitement, sans réserve. Le pardon que nous accordons au coupable repentant doit
être comme celui que nous demandons à Dieu : “Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous
pardonnons à ceux qui nous ont offensés ” (Mt 6.12).
Les cas de discipline
On peut les classer en trois catégories :
a) L’hérésie, la fausse doctrine, les erreurs dans l’enseignement. Ces cas sont courants dans le Nouveau
testament. C’est l’unité de la foi qui est en danger; le but de l’église est compromis (Ep 4.13 ; Ga 1.9 ; 2 Jn
10).
b) Le mauvais comportement. Ici c’est le témoignage de l’individu et de l’église qui est en danger : on peut
citer la mondanité, l’ivrognerie, l’adultère, les dettes, la médisance et toutes les fautes contre la morale
chrétienne, toutes les œuvres de la chair (Ga 5.19-21).
c) Le manque d’intérêt pour l’église et les frères. Absence aux réunions sans motif valable, non partici-
pation par la présence, l’aide manuelle ou financière aux entreprises de l’église. Certaines églises, pour
éviter de devoir prendre des décisions ont adopté une règle qui permet aux responsables de ne plus
considérer comme membre une personne qui ne participe plus sans raison valable (santé, obligations
familiales ou militaires, etc.) à la vie de l’église pendant un an ou même six mois et cela après des
sollicitations fraternelles. Les statistiques de l’église doivent correspondre à la réalité.
L’exercice de la discipline