• Attrait–Aveclesfondsdehedge funds,
les institutions plus modestes
bénéficieraient d’une équipe
professionnelle capable d’évaluer, de
sélectionner et de surveiller les hedge
funds sous-jacents, expertises dont elles
ne disposaient pas en interne.
• Résultat–Lesinvestisseursont
naïvement considéré que les hedge funds
constituaient une classe d’actifs à part
entière. En réalité, ils regroupent un vaste
ensemble de stratégies de gestion active
dénuées de mécanisme de génération de
performance similaire à ce qui existe pour
les actions, les obligations et les liquidités.
En outre, nombre de sociétés proposant
des fonds de hedge funds étaient plus
douées pour vendre le concept que pour
évaluer et sélectionner les gérants. Le fait
d’ajouter leurs propres frais (par ex. 1 %
des actifs et 10 % des gains) aux
commissions déjà élevées des gérants
(par ex. sur le modèle « 2 et 20 ») ne
laissait que des miettes aux clients.
Souvent, le pool de gérants était loin
d’être aussi diversifié que promis, et se
révélait toujours corrélé aux actions.
Finalement, seuls quelques rares fonds de
hedge funds ont donné le change, alors
que certains n’étaient rien d’autre que des
chaînes de Ponzi.
Le momentum
• Concept–Aumoinsunefoispar
génération, un concept capte toute
l’attention des investisseurs. Ces
concepts ont en commun leur historique
de performance récent : ils surperforment
toutes les autres idées d’investissement.
Les investisseurs s’exposant très tôt à
ces concepts obtiennent généralement
des performances très élevées, alors que
ceux qui ont tardé à se positionner
cherchent à voir si leurs effets bénéfiques
vont se prolonger. Aucun investisseur
n’apprécie de rester sur la touche. Dans la
quasi-totalité des cas, il existe des
arguments suffisants pour rationaliser ou
justifier la pertinence d’une idée
d’investissement, voire sa pérennité.
Apparu au début des années 70, le
concept des « Nifty Fifty » faisait
référence à un groupe d’entreprises
jugées si robustes qu’une seule décision
était possible à leur égard : acheter leurs
actions et les conserver ad vitam
æternam. Vingt-cinq ans plus tard, les
valeurs technologiques ont fait fureur, les
entreprises de ce secteur étant jugées à
l’avant-garde d’une nouvelle ère dans les
domaines des communications, de la
distribution, etc. Entre 2001 et 2007, les
titres adossés à des crédits
hypothécaires (MBS) semblaient offrir
des rendements mirifiques, durables et
faiblement risqués.
• Attrait–Pourlesinvestisseurs
institutionnels et les particuliers, difficile
de ne pas être perturbé par des
questions du genre « Qu’est-ce que j’ai
manqué » ? Que savent-ils que je ne
sache pas ? Et si j’ai tort de ne pas
m’engager.... ? » En réalité, un
investisseur avisé sait faire preuve
d’humilité et n’hésite pas à remettre en
question ses propres hypothèses. En
outre, à mesure que ces concepts
continuent à surperformer, les
investisseurs ont de plus en plus de mal
à résister la tentation.
• Résultat–Delabulledelatulipeaux
Pays-Bas au 16ème siècle jusqu’à
aujourd’hui, les tendances
d’investissement liées au momentum
finissent généralement mal.
L’effondrement des Nifty Fifty en 1973-
74, le krach des valeurs Internet en 2001
et le début de la crise financière
mondiale en 2007 sont autant de preuves
du prix à payer pour avoir voulu surfer
sur le momentum des marchés.
Là-encore, chercher à savoir précisément
pourquoi une idée peut fonctionner est
bien plus important que de s’attarder sur
ses performances passées.