A l’occasion des Etats généraux des Hauts-de-Seine organisés au second semestre
2004, Il a fait participer l’ensemble des parties prenantes du Département à une
première réflexion qui a permis de dresser un état des lieux. C’est ainsi que près de
10 % des habitants des Hauts-de-Seine ont répondu à un questionnaire qui portait
sur les priorités qu’ils souhaitaient voir prendre en charge par le Département. Les
représentants de la société civile organisée (associations, entreprises, organisations
syndicales, organisations diverses) ont examiné, pendant une semaine, les grandes
problématiques du Département : aménagement et urbanisme, logement et cadre de
vie, développement économique, formation et emploi, éducation, sport et culture, etc.
Près de 2000 acteurs du territoire départemental ont débattu dans 14 ateliers. Enfin,
tous les maires ont été rencontrés, un grand nombre d’élus a répondu à un
questionnaire et plus de 250 agents du Département ont participé à des groupes de
travail internes.
Les Etats généraux ont permis d’une part d’établir les priorités de la mandature et
d’autre part de comprendre les domaines dans lesquels des efforts particuliers sont
attendus par les Altoséquanais.
Je vous propose aujourd’hui une stratégie de développement durable qui, à partir de
ces travaux, constitue la trame d’organisation de l’Agenda 92.
Les quatre objectifs de la démarche
Quatre grands objectifs stratégiques sont poursuivis :
1 - Lutter contre le changement climatique
Le changement climatique est un enjeu mondial qui nous concerne tous. D’après le
consensus scientifique mondial établi par le groupe intergouvernemental d’experts
sur l’évolution du climat (GIEC), ces émissions engendreront un réchauffement
moyen de la planète pouvant aller de 1,4 à 5,9° C. L’ampleur de ce changement est
considérable lorsque l’on sait que la différence de température moyenne entre le
climat glaciaire et le climat tempéré tel que nous le connaissons aujourd'hui dans les
Hauts-de-Seine est de seulement 4° C. Au niveau local, les effets du changement
climatique se font déjà ressentir : la température moyenne de la France a augmenté
de 1°C en un siècle.
Outre l’élévation plus ou moins importante des températures moyennes, le
changement climatique s’accompagnera de probables modifications telles que la
multiplication des événements climatiques extrêmes (canicules, tempêtes, orages…)
et des conséquences induites (inondations, développement de nouvelles maladies,
atteintes à la santé des personnes les plus vulnérables…).
Pour faire face et contribuer à limiter les conséquences du changement climatique, la
France a pris des engagements internationaux (protocole de Kyoto, directives
européennes), qui se déclinent au niveau national sous la forme d'un plan climat.
Entre autres mesures, celui-ci donne toute leur importance aux collectivités
territoriales pour l'atteinte des objectifs de la France : une stabilisation de ses
émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2010. Il préconise à cet effet la
réalisation de plans climats territoriaux.
Notre Assemblée a déjà pris un certain nombre de mesures qui vont contribuer à
réduire la production de gaz à effet de serre, notamment dans le domaine de la
consommation énergétique, par la généralisation de la démarche de « haute qualité
environnementale » lors de la construction ou la réhabilitation des bâtiments