les systèmes de signalement des événements indésirables, en vue de tirer
des enseignements des défaillances observées: ces systèmes existent
maintenant dans 27 pays (contre 15 en 2012), essentiellement au niveau national
(21) et au niveau des prestataires de soins (13). Les patients sont désormais plus
susceptibles de signaler les effets indésirables dont ils ont souffert pendant les
soins, puisqu’ils ont été 46 % à le faire en 2013, contre 28 % en 2009;
l’autonomisation des patients: 18 pays informent les patients des normes qui
visent à assurer leur sécurité, des mesures de sécurité destinées à réduire ou à
prévenir les erreurs, du droit de donner son consentement éclairé à un traitement
ainsi que des procédures de réclamation et de recours possibles (contre seulement
5 en 2012).
Pour ce qui est des effets de la recommandation, 21 des 28 pays déclarants ont indiqué
que celle-ci avait permis d’aboutir à une plus grande sensibilisation au niveau politique, 20
pays ont fait savoir qu’elle avait permis de faire de même au niveau des établissements de
santé et 16 ont signalé qu’elle avait donné lieu à la prise de mesures concrètes.
Le rapport conclut toutefois qu’il est nécessaire de poursuivre les efforts déployés au
niveau de l’Union européenne afin d’améliorer encore davantage la sécurité des patients et
la qualité des soins, et propose une liste de mesures, y compris l’élaboration de lignes
directrices applicables aux informations fournies aux patients ainsi qu’aux normes de
sécurité «patients» et la mise au point d’une définition commune de la qualité des soins.
En ce qui concerne la prévention des infections associées aux soins de santé, le rapport
conclut que des efforts accrus sont nécessaires en particulier pour faire en sorte que les
établissements de santé disposent de personnel spécialisé dans la lutte contre les
infections et pour renforcer les capacités d’isolement des patients infectés par certaines
bactéries.
2. L’enquête Eurobaromètre sur la sécurité des patients et la qualité des soins,
qui a été menée entre novembre et décembre 2013 dans les 28 pays de l’UE, a fait
ressortir les résultats suivants:
un peu plus de la moitié des citoyens européens (53 %) pensent que les patients
pourraient vraisemblablement subir un préjudice à la suite de soins hospitaliers
dans leur pays. Toutefois, ce pourcentage varie énormément d’un pays à l’autre et
se situe entre 82 % à Chypre et 21 % en Autriche;
comme en 2009 – année de la dernière enquête de ce type – un peu plus d’un
quart des personnes interrogées (27 %) ont déclaré qu’elles ou un membre de leur
famille avait connu un événement indésirable dans le cadre de soins de santé. Les
sondés vivant dans le Nord et l’Ouest de l’UE étaient plus enclins à le dire;
parmi les personnes qui avaient connu un événement indésirable, 46 % l’ont
signalé cette fois, contre seulement 28 % en 2009, ce qui dénote une
augmentation sensible de l’autonomisation des patients. La hausse a été encore
plus marquée dans certains pays, par exemple en France (+ 61 %), en Espagne
(+ 40 %) et au Luxembourg (+ 32 %);
malgré cela, dans 37 % des cas où l’événement indésirable a été signalé, «il ne
s’est rien produit». Dans un cas sur cinq toutefois, la personne a reçu des excuses
du médecin ou de l’infirmière concernés, et l’établissement de santé a fourni une
explication de l’erreur commise dans 17 % des cas.
3. Les résultats de la consultation publique qui s’est déroulée entre décembre 2013
et février 2014 montrent que la société civile continue à penser (à plus de 90 %) que la
sécurité des patients constitue un problème dans l’UE. Les résultats attestent un soutien
massif à tous les domaines d’amélioration mis en évidence par la Commission. D’après les