Màj : 15/09/2011
La Multiplication (II)
Bouturages d’été, d’automne et d’hiver
*Mélange passe-partout pour boutures : ⅓ sable – ⅓ terre de jardin - ⅓ tourbe. Éviter la terre
argileuse (sauf exceptions) et utiliser un mélange à base de ‘terre de bruyère’ pour les plantes
acidophiles telles qu’azalées et rhododendrons.
A- Les boutures d’été
Ce sont principalement les boutures « semi-ligneuses » ou « semi-aoûtées ».
Elles s’utilisent pour les arbustes caducs ou persistants sauf les conifères; en particulier : berberis,
buis, cassis-fleur, céanothes persistantes, cotinus, choisya (oranger du Mexique), deutzia, eleagnus,
fuchsia, hydrangea, kolkwitzia, lavandes, lavatère, leycesteria, mahonia bealii, romarin, rosiers,
seringat, spirée, troène, sauge de Jérusalem (phlomis fruticosa), weigela (boutures à talon sur tiges
latérales non florifères).
a. Les boutures, en moyenne de 10 à 15 cm (mais de 4cm pour une spirée à 40cm pour un
sureau), se font sur des tiges matures, vigoureuses, bien formées et droites, semi-aoûtées
(tiges de l'année à mi-chemin entre la pousse herbacée et le rameau de bois dur : tiges
poussées cette saison et déjà rigides), prélevées de bonne heure en été (juin à août) sur du
bois de l'année, de préférence au bout du rameau principal ou d'un rameau adjacent. Ne
prélever que sur des pieds-mères parfaitement sains, sans parasites, pucerons ou autres).
Éliminer les tiges fleuries ou porteuses de graines. Toutefois, si l’été est particulièrement sec
et chaud, ce bouturage réussit mieux en septembre.
b. Tout l'art consiste à "sentir" le végétal pour préparer la bouture ; p. ex. supprimer le sommet
s'il est trop mou (au-dessus d'une feuille), prendre la longueur ad hoc...
c. Couper le rameau à 0,5-1cm sous une feuille ou mieux sous un nœud. Supprimer la (ou
quelques) feuille inférieure et couper les autres feuilles à moitié. Faire des coupes franches
avec un outil désinfecté à l'alcool à brûler.
d. Plonger le bout inférieur dans la poudre d'hormones, puis l’enfoncer d'un quart à la moitié de
sa longueur dans un pot à l'ombre, dans un mélange de sable et terreau de feuilles ou terreau
horticole, sous cloche ou châssis froid. La poudre doit être mise sur une bouture sèche, sur 1
à 3cm de long, l'excès enlevé (nuisible à la reprise) et le sachet de poudre refermé aussitôt et
gardé à l'abri de la chaleur.
e. Surveiller l'humidité : ni trop ni trop peu. L’enracinement se fait en 4 semaines environ, mais
ne repiquer qu'au printemps suivant.
f. Conservation des pousses et transport : en été une bouture peut sécher (et mourir) en moins
d'une heure. Pour le transport, enfermer les boutures dans un sac hermétique bien gonflé avec
quelques gouttes d'eau et à l'abri du soleil. Malgré la chaleur, çà se garde 3-4 jours avant
repiquage.
g. Exemple : bouturage semi-aoûté du romarin : Couper des pousses de 15-20cm semi-ligneuses
en juillet-août, mettre de la poudre d’hormones puis mettre en pépinière à l’ombre dans du
terreau. La mise en place se fait au printemps suivant (ou un an en pot intermédiaire si on
veut les fortifier). Comme pour toutes les boutures d’été, surveiller particulièrement
l’arrosage…
h. Le pincement : et surtout, ne pas oublier de pincer les boutures quand on voit qu’elles ont
bien repris (c’est le signe qu’elles ont développé un système racinaire, donc que l’on a
réussi). On peut alors –après encore une quinzaine de jours pour qu’elles se fortifient-
procéder au pincement : on coupe les plants à 5-6cm de haut pour les forcer à s’étoffer, à
développer d’autres branches et former une belle touffe.