Les ruptures de l`économie mondiale (suite)

Les ruptures de l’économie mondiale (suite)
 Qui oblige les responsables politiques à voter des réformes sociales
Gauthier pp 88
Dallenne pp.143 144
2 : Les premières menaces fascistes
Naissance de mouvements ultra nationalistes suite au règlement de la paix qui crée de nombreuses
insatisfactions, mais aussi à la menace sociale Cf. Italie, mais aussi Espagne, Europe orientale, y
compris Royaume Uni, Belgique
Voir Histoire de l’Europe de Milza Berstein
3 : Les premières manifestations du nationalisme anticolonial
Celui-ci se manifeste essentiellement en Afrique du Nord et en Asie, régions aux civilisations
anciennes brillantes et de tradition étatique
 Des causes militaires et économiques
- les difficultés militaires des puissances coloniales et l’appel à la main d’œuvre coloniale
- Le développement industriel des colonies à la faveur de la guerre en Europe
 Les premiers mouvements d’indépendance
- en Asie cf. Vietnam et Inde
- en Afrique du nord : Algérie, Tunisie et Maroc
En 1920 -21, la démocratie libérale semble triompher. Partout retour à l’ordre. Mais un triomphe
provisoire car le retour à la prospérité est fragile et de courte durée.
2. Une croissance déséquilibrée qui aboutit à la crise de 1929
A. Une croissance fragile
Difficultés pour revenir à un système monétaire et financier stable (cf. Conférence de Gênes).
Pourquoi ? Lors de la période précédente, tout le système reposait sur le Royaume Uni qui menait une
politique contracyclique en période de crise (voir les cours précédents). Or RU n’a plus les moyens de
cette politique (elle va le tenter au détriment de son industrie cf. le fort déclin jusqu’aux années 30).
Désormais plusieurs pays jouent ce rôle (EU, RU, France après le franc Poincaré) sans pour autant
mener des politiques économiques concertées. Les seuls qui pouvaient remplacer le RU = EU, mais
refusent de jouer ce rôle et restent repliés sur eux-mêmes (cf. « américanisme »). Pire leur politique va
dans certains cas s’avérer désastreuse et accentuer la dépression (cf. 1929). La fragilité du système
financier n’est pas compensée par la solidité du système de production et d’échanges
1 : Les déséquilibres entre offre et demande ou le problème de la sous-consommation
Ce problème n’est pas nouveau, mais ce qui va le rendre plus aigu c’est : l’apparition d’une forte
production de masse, d’un nouveau type de consommation et l’extension du salariat avec son
corollaire le chômage
 Une forte croissance de la production
Gauthier pp 94 à 98
Brasseul pp 25,26,27
 Une consommation nouvelle qui se transforme lentement en consommation de masse
Au 19ème les conséquences de la RI se résument à la fabrication des mêmes types de bien qu’au 18ème,
mais à des coûts plus réduits grâce aux machines. Les biens nouveaux sont à cette époque les biens
d’équipement. Au contraire dans les années 20, les nouveaux biens sont des biens de consommation.
Encore faut-il trouver les consommateurs.
 Les déséquilibres entre production et consommation
Bairoch t3 pp 40 à 46
2 : Une prospérité qui n’est pas générale
Brasseul pp76 77
 Les inégalités entre pays
Etats-Unis dès la fin de la guerre connait une consommation de masse (cf Ford et les salaires à 5$ par
jour), suivis dans les années 30 par le RU, mais ils sont les seuls. Etudier ce qu’est la consommation
de masse dans ces pays et voir ainsi ce qui suit. Ne pas hésiter à consulter des histoires des Etats-Unis
ou de la GB qui ont toujours des chapitres consacrés à l’économie

Carroué p 175 à 177
 L’installation d’un chômage structurel
Bairoch pp46 à 50
 L’appauvrissement des classes dirigeantes
Cf. Piketty : « La guerre s’est avérée le moyen le plus efficace de niveler les fortunes et l’impôt n’a
pas permis de les reconstituer »
Plusieurs facteurs contribuent à cet appauvrissement :
- la politique fiscale (introduction de l’impôt progressif sur le revenu, progressivité de l’impot sur les
héritages, taxation sur les valeurs mobilières)
- l’inflation et la dévaluation monétaire qui ruinent les patrimoines
- les destructions et les conséquences de la guerre (par exemple l’emprunt russe)
C’est dans ce contexte déprimé en Europe et euphorique aux Etats-Unis qu’éclate la grande crise de
1929
B. La crise de 1929 : La première crise mondiale
Brasseul p.75
1 : Une crise d’abord américaine aux aspects multiformes
 Les signes avant-coureurs de la crise
Agriculture connait un effondrement des prix dès 1921 qui s’accompagne d’un fort endettement des
farmers et avant le krach boursier la production industrielle connait aussi un fort ralentissement. Les
causes sont multiples :
- la demande est insuffisante car revenus du travail progressent moins vite que les revenus du
capital
- abus des crédits à la consommation et surendettement des ménages
- préférence pour la spéculation que pour l’investissement productif = frein à la croissance
Dans ce contexte, la crise boursière est un révélateur, mais aussi un accélérateur de la crise car les
premières mesures prises amplifient au lieu de freiner le mouvement
Bairoch p 53
 Le krach boursier
Brasseul pp 77 à 80
Dallenne pp 165 166
 La crise boursière devient une crise économique et sociale
Dallenne pp.168 à 170
Brasseul pp 81 à 86
Bairoch p 54
2 : Une crise qui devient mondiale
 L’exportation de la crise dans une conjoncture mondiale déprimée
Bairoch pp 55 à 61
Brasseul pp. 100 à 110
Gauthier p 112
 Ampleur et effets de la crise mondiale
Bairoch pp 67 à 83
Gauthier pp 113 à 122
Sur les interprétations de la crise : voir Brasseul pp 116 à 126 et Dallenne pp 164 à 168. Voir aussi ce
que dit Néré
Une crise aux causes diverses, certaines liées à des des pbs conjoncturels amplifiés par les maladresses
des responsables économiques et politiques, d’autres à des causes plus structurelles ( retournement de
cycle, salarisation de la société, insuffisance de la demande, défaillance de la puissance dominante).
Mais une crise profonde et durable qui est la cause directe de la 2nde GM car elle a nourri les replis sur
soi, les égoïsmes nationaux et a refusé une gouvernance mondiale