Ecole Maternelle - Paris 12b Nation

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Ecole Maternelle
16-rue Marsoulan 75012 Paris
Tel 01-43-07-67-59
Directrice : Marie VITARD
Une expérience d’éducation à la santé menée à l’école maternelle marsoulan
entre 2003 et 2006
A-Etat des lieux : l’école composée de six classes est située dans un quartier plutôt favorisé accueillant
néanmoins 10% d’enfants en grandes difficultés, logés dans trois hôtels sociaux.L’effectif des classes est de 28
élèves, l’équipe enseignante est stable, l’équipe des asems et des animateurs également.
B-Point de départ de l’action :* pourquoi le choix d’une expérience d’éducation à la santé ?
Deux constats :-des difficultés dans la mise en œuvre des activités en EPS
-une insatisfaction de l’ensemble de l’équipe et des parents d’élèves sur le fonctionnement de
l’interclasse du midi (bruits, agitation, peu d’intérêt au contenu des repas, gâchis des
aliments…)
*comment entrer dans ce type d’expérience ?
par l’intermédiaire du plan REPOP (Réseau de Prise en charge et de Prévention de l’Obésité Pédiatrique)
qui propose un programme d’éducation nutritionnelle et de lutte contre la sédentarité dans les écoles
maternelles, PIKABOUGE. Cette proposition initiée par la directrice a été acceptée par l’équipe pédagogique
et mise en place dans le projet d’école 2003-2006, axe hygiène santé.
*qui est concerné par cette expérience ?
Les six classes de l’école, y compris donc les deux petites sections
Les enseignantes, les asems et les animateurs qui ont reçu des formations spécifiques
Les parents d’élèves
*qui a aidé à la mise en œuvre ?
Le médecin scolaire et la diététicienne de la caisse des écoles du 12ième arrondissement de Paris
L’équipe de la circonscription 12B nation par l’intermédiaire de la conseillère pédagogique en EPS
Les différents supports d’activités proposés par PIKABOUGE.
C-Déroulement de l’action
Mise en place de réunions d’informations (deux par trimestres) destinées :
A l’équipe enseignante, les intervenants sont le médecin scolaire et la diététicienne
Aux asem et aux animateurs, mêmes intervenants et la directrice de l’école
Aux parents d’élèves, intervenants identiques et les enseignantes
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But de ces réunions : expliquer les objectifs des actions menées dans les classes, l’organisation de ces
actions, l’évolution des résultats obtenus.
D-Différents types d’activités pédagogiques
* Dans les classes
En petite section : éducation au goût
- découverte des fruits et des légumes et dégustation
- oppositions liées au goût : cru/cuit, salé/sucré, acide/doux…
- préparation de plats
En moyenne section :
-élaboration d’histoires à partir des personnages des souris de PIKABOUGE
-préparations de plats
-activités de jardinage
-observations scientifiques sur la circulation des aliments dans le corps, la croissance et le poids
En grande section :
-découverte et lecture de recettes
-analyse des menus de la cantine et composition de menus proposés à la caisse des écoles
-organisation de petits déjeuner à l’école
-préparation de plats
-alimentation et géographie
-découverte du corps humain (squelette, organes…)
-notion d’hygiène alimentaire
-liaison alimentation et développement durable (les déchets, le recyclage, le gâchis…)
Et à tous les niveaux : lecture d’albums, d’histoires, apprentissage de comptines et poésies en rapport avec les
aliments et l’alimentation
E-Effets positifs de cette expérience
*A la cantine et au goûter
-implication des adultes dans le déroulement des repas : relecture des menus, échanges verbaux autour des
aliments, prise des repas à la table des enfants
-réflexions autour du contenu des « sacs » de goûter, composition du « goûter idéal »
-consommation effective des repas, donc moins, voire plus de gâchis
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*Dans l’école
Dans les classes
-plus grande mobilisation des enseignants
-progrès dans le travail en équipe par la mise en place d’un stage école en EPS : élaboration de
programmations et de progressions dans les différents domaines, installation hebdomadaire d’ateliers
gymniques, constitution de dossiers d’activités, produits par l’ensemble de l’équipe.
-implication de toutes les classes dans l’action « courir à la maternelle »
-mutualisation des documents ou des pratiques pédagogiques, échanges et invitations des classes dans
tous les niveaux de classes.
-augmentation du nombre de sorties et d’animations :visite de jardins, de musées,participation à des
animations autour de la santé(Ligue Contre Le Cancer),des aliments(visite d’expositions),ou à des spectacles.
- renforcement de la liaison GS/CP rencontres avec les classes de l’école élémentaire autour de la
lecture d’albums, de chants,de sorties communes.
Auprès des parents d’élèves
-amélioration de l’implication des parents à la vie de l’école(photocopie des menus,échange d’articles
de journaux,prêt de livres ou de documents destinés aux enfants mais aussi aux adultes)
-aide financière pour le renouvellement du matériel EPS par le biais de la coopérative scolaire
-renforcement des liens parents/enseignants par le biais des réunions ou des invitations, prise en
compte du travail par un retour des contenus à la maison (cahiers de recettes, livres du jardinier,album de vie de
la classe)
-valorisation du rôle des asem et des animateurs
F-Difficultés rencontrées
-Au départ, scepticisme des parents (intrusion dans la vie familiale, stigmatisation des enfants en
surpoids, désaccord sur la suppression des collations ou la mise en place des visites médicales)
réticences des enseignants à une formation par le biais d’un stage école, à l’abandon des
collations, craintes sur l’organisation et l’efficacité des différentes réunions, sur la substitution aux rôles des
parents
opposition des animateurs à participer aux réunions, à « contrôler » les enfants et à les
limiter dans les quantités au nom de la notion de plaisir.
Toutes ces difficultés se sont en partie réglées grâce aux enfants qui ont toujours été très enthousiastes dans les
apprentissages et très réceptifs aux messages que l’équipe souhaitait leur transmettre, informations qu’ils ont
ensuite très bien répercutées à la maison.
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