Innovation et politique de la concurrence
Ecole d’Economie de Paris
Les 29 et 30 janvier 2007
- quelle est la situation précise du pays étudié en termes de maîtrise technologique ? Son
capital technologique se situe-t-il près ou loin de la « frontière technologique »
?
- quel est l’état de sa structure financière ? Quel est le degré de son développement financier ?
Classiquement , le paradigme AK pose que c’est la variable taux d’épargne qui rend compte
le mieux du taux de croissance, parce que c’est lui qui permet l’investissement. Par
conséquent , comme le conclut Easterly, il faut la même politique de croissance pour tous les
pays.
Pour autant, si le paradigme schumpétérien (la destruction créatrice) est distinct de cette
approche « moniste », il lui manquait jusqu’alors de la substance, de l’explicitation. D’où la
nécessité d’introduire des apports venant de l’économie industrielle
.
Avec : 0 < a < 1 i : secteurs A = productivité
A augmente, car il y a innovation dans le secteur i (grâce à une perspective de rente de
monopole), les nouveaux inputs (intrants ) étant supérieurs aux anciens inputs.
Ceci veut dire aussi que la croissance est un processus de nature conflictuelle entre les
“anciens” et les “nouveaux” (entre les entreprises, au sein des travailleurs, entre les produits).
Car un taux de croissance supérieur implique un taux également supérieur de rotation des
entreprises, des travailleurs, des produits. C’est la manifestation du processus de destruction
créatrice.
Comme il ya deux manières de croître - innover sur soi-même ou rattrapper les frontières
technologiques, il faut mesurer l’état de l’économie étudiée. Une fois mesuré, on sait s’il faut
stimuler l’imitation (car le pays se trouve loin de la frontière technologique), ou l’innovation-
frontière (il en est proche), la RD. A deux structures économiques distinctes au regard de la
maîtrise technologique, correspondent deux politiques différentes : l’imitation versus
l’innovation.
Vérification empirique : les liens entre les institutions et la croissance
La vérification opérée par comparaison entre les pays et entre les secteurs
économiques, donne validation à cette analyse. Elle consiste à passer en revue l’influence
relative
des diverses institutions socio-économiques sur la croissance, via l’innovation :
- le degré de concurrence comme structure de marché,
- l’entrée effective des concurrents de l’étranger,
- les marchés du crédit et du travail, l’éducation, l’épargne,
- l’ouverture au commerce international,
- le degré de libéralisation de l’économie,
- la politique macro-économique.
Etat le plus avancé dans le monde, de la maîtrise de telle ou telle technologie, mesurée par le rapport de la
productivité domestique à la meilleure productivité sectorielle mondiale.
Avec par exemple Jean Tirole.
Cf. l’index de Frazer.