que vous trouvez trop petit à cause de la concurrence d’un colocataire à un moment
vous décider de partir, comment faire, dans le cas de l’entreprise, il faut innover pour
sortir. Donc innover permet d’échapper à la concurrence, d’où la concurrence pousse à
l’innovation.
Les entreprises plus soumises à la concurrence innovent pour y échapper et développe
leur productivité à cette occasion. Les entreprises qui sont peu soumises à la
concurrence vivent de leur rente, prennent du retard et sont incapables de résister à une
rupture d’innovation.
L’Etat peut intervenir sur cette situation pour favoriser le maintien d’un maximum de
firme dans la zone soumise à la concurrence donc capables d’innover et de durer.
L’effet « escape competition » de l’économie de la firme qui montre que la mise à l’abri
de la compétition est créateur de valeur est valable pour les faibles niveaux de
compétition que l’on ne rencontre pas dans les économies ouvertes et matures. Au delà
d’un certain niveau de compétition le modèle s’inverse. (U inversé) pour tendre vers
l’effet précité non conforme à l’approche académique.
Les pays à maturité (croissance lente) gagnent à développer la concurrence. Alors que si
la croissance est forte (pays émergent) cet effet est secondaire.
Porter cette approche à l’extrême n’est pas pour autant la panacée. Boldrin et Levine
ont voulu montrer que la concurrence est bonne à partir de modèles issus de la théorie
des jeux. Ils en concluent que le brevet qui limite la concurrence est une erreur de
l’histoire et donc qu’il faut supprimer les brevets. Cette démarche est l’illustration
qu’une réflexion économique conduite sur la seule base des modèles sans la
confrontation rigoureuse au réel peut conduire à dire des bêtises.
Phiilippe Aghion à partir d’analyses approfondies des ingrédients de la concurrence et
de l’innovation montre plutôt que c’est la complémentarité entre brevet et concurrence
qui maximise l’écart V1-V0 (bénéfice d’innovation) pour les pays en maturité
économique.
Quid de la politique industrielle ?
Si on croit en la concurrence, on n’est contre la politique industrielle. La politique
industrielle nous dit que le protectionnisme des pays émergents permet de protéger
leur industrie naissante. Kruger critique cette approche en disant que ce système
installe des rentes de situation souvent attribuées sur de mauvais critères de choix
(Corruption, présence, chantage à l’emploi, etc).
Des études empiriques montrent avec l’Inde entre autre que l’ouverture à la
concurrence n’empêche pas, voire développe la croissance !
Pourtant il faut reconnaître le constat que l’absence de politique industrielle a conduit
certains pays à se fourvoyer. Ex Espagne avec l’immobilier … La chine a une politique
industrielle qui ne lui nuit pas tant !
Philippe Aghion défend l’idée que la politique industrielle doit accompagner le
changement technologique en intervenant pour renforcer les points forts tout en
favorisant un climat de concurrence favorable à l’innovation. La politique industrielle