Le bouddhisme
I. Introduction.
II. La vie légendaire du Bouddha.
III. Le fondement de la doctrine.
- Le premier enseignement : les cinqs agrégats, les quatres Nobles Vérités et l’octuple
sentier.
- Le cycle des renaissances
- Les symboles.
IV. La communauté monastique.
V. Les différentes écoles bouddhistes.
- Le bouddhisme theravada
- Le bouddhisme mahayana
- Le bouddhisme tantrique.
I. Introduction.
Le bouddhisme est né au bord du Gange mais il a presque disparu de l’Inde à l’heure actuelle. Il
prospère cependant dans tout le Sud-est asiatique où il reste la religion de la quasi-unanimité des
habitants de la Birmanie, de la Thaïlande, du Laos et du Cambodge, mais aussi au Viêt-Nam, au Tibet,
au Japon, en Corée,
Le terme bouddhisme vient du mot sanscrit buddh, « éveil » signifiant sortir des ombres de
l’ignorance pour s’éveiller à la Vérité. En Occident, le bouddhisme est le plus souvent considéré
comme une philosophie alors qu’en Asie, c’est une religion à part entière. On parle de bouddhisme
comme une religion si on prend le mot dans le sens latin de « religare » : relier. En effet, il offre une
morale, une façon de vivre, des rites, un idéal réunissant le corps et l’esprit, une vision métaphysique
de la structure du monde, de la vie, de la mort et de l’au-delà. Il permet donc de se relier à autrui, à
l’univers, à son principe fondamental. C’est son caractère fortement rationnel et expérimental, ainsi
que l’absence apparente d’un Dieu créateur, qui trouble souvent les occidentaux et font parler plutôt
de philosophie. Le Bouddha ne demande pas de croire, d’adhérer à un texte, mais d’expérimenter et
de vérifier par la pratique, les bienfaits de l’éthique, et la paix engendrée par la méditation.
II. La vie légendaire du Bouddha.
Le Bouddha est un personnage historique qui a vécu de 560 à 480 avant J.C. sur les confins du
Népal. Le Bouddha n’a rien écrit, mais sa prédiction pieusement conservée par tradition orale, a été
retranscrite, commentée par la suite. (Ier siècle avant J.C.).
Le Bouddha historique se prénommait Siddharta Gautama, issu d’une famille de haute caste de la
république Shakya. Peu après sa naissance, Asita, un sage de renom, dit la prophétie « Siddharta
deviendra monarque universel s’il demeure au palais ; il deviendra Bouddha s’il renonce aux affaires
du monde ».
Après une enfance protégées, il épousa une jeune princesse. C’est à partir de ces années que la
vie du jeune prince va radicalement changer. Un jour, il ordonna à son cocher de l’emmener visiter
un parc en bordure de la capitale royale. En route, il a rencontré successivement un vieillard
décrépit, un homme atteint d’une maladie incurable, un cortège funèbre menant dans les sanglots
un cadavre au bûcher. Ces visions sont une révélation pour lui sur le caractère tragique de
l’existence. Après la rencontre avec un ascète, il décide à abandonner la vie habituelle : il renonça le
titre du roi et quitta le palais.
Il étudia avec des maîtres religieux (brahmanes) mais leur enseignement ne le satisfait pas. Il se
soumit à de dures pratiques ascétiques, jeûna, et se mortifia jusqu’à l’épuisement complet avant de
reconnaître l’affaiblissement de son énergie obscurcit sa conscience. Il pense que c’est en lui-même
qu’il doit trouver la Vérité. Il s’installa alors au pied d’un figuier pour méditer. Après trois nuits de
méditation et après avoir résisté aux tentations de Mara (dieu de l’amour et de la mort), il connaît
l’illumination plénière. Ainsi, à l’âge de 35 ans, il est devenu le Bouddha, « l’Eclairé, l’Eveillé ».
Il pouvait en principe entrer dans le nirvana, mais il a décidé de demeurer sur la terre afin de
montrer aux autres le chemin. Il enseigne pour la première fois le sermon de Bénarès, où il met en
route « la roue de Dharma », annonçant ainsi la naissance du bouddhisme. Très vite, il a eu de
nombreux disciples venant de toutes classes sociales. Il consacre sa vie à la prédication pendant près
de 45 ans. A l’âge de 80 ans, il donne ses dernières instructions. Allongé sur le côté droit, la main
droite sous la tête, il entre dans un état de profonde méditation et quitte ce monde. Le Bouddha a
atteint le « parinirvana », le nirvana complet, qui libère de tout lien avec ce monde.
III. Le fondement de la doctrine.
Le Bouddha ne condamne aucune divinité spécifique, mais il ignore les dieux dans sa conception
de l’homme et de son destin. L’idée d’un dieu personnel n’est pas incorporée dans sa doctrine. Il
ignore le divin comme cause première de toute existence, et chez lui la notion de mal effacera la
notion même d’un dieu créateur.
L’essentiel de son enseignement est contenu dans le sermon de Bénarès : Tout en ce monde est
douleur (la naissance, la vieillesse, la séparation avec ce qu’on aime, la maladie,…). Pour mettre fin à
cette douleur, il faut éteindre cette soif, anéantir ces désirs. Il est donc inutile de se préoccuper si la
divinité existe ou si l’âme est immortelle. Tout cela c’est encore le désir de tout connaître. Une seule
chose à savoir : si l’on veut éviter la roue de renaissances successives, il faut bannir le désir en y
renonçant et en ne lui faisant pas de place.
a) Le premier enseignement : les cinq agrégats, les quatre Nobles Vérités et l’octuple sentier.
Le Bouddha explique qu’ayant fait l’expérience des plaisirs comme de l’ascèse, il a choisi la
voie médiane qui conduit à la tranquillité, à la connaissance suprême, à l’éveil, au nirvana.
Les cinq agrégats.
Tout découle de la prise de conscience de l’impermanence du moi et de l’être. L’homme
est la combinaison d’éléments fondamentaux. Les cinq agrégats qui ne sont ni stables ni
permanents.
- La matière (Terre, eau et feu)
- La sensation
- La conscience
- La construction mentale
- La connaissance
L’impermanence de ces éléments génère la douleur : comment peut-on être heureux si
tout change inlassablement, si ce que l’on croyait être est déjà passé, si notre esprit perd
peu à peu ses capacités, … ?
Les quatre Nobles Vérités.
Dans l’enseignement du bouddhisme, les Quatre Nobles Vérités répondent à quatre questions
primordiales :
Vérité de la souffrance.
La souffrance comprend la naissance, la décrépitude, la maladie, la mort, mais aussi la
séparation d’avec des êtres chers et l’inutilité de tout effort.
Vérité sur l’origine de la souffrance.
La soif, accompagnée de joie éphémère et de passions, qui mène de renaissance en
renaissance, est responsable de la souffrance. C’est la soif de la jouissance, du devenir et de
la cessation du devenir. La cessation de cette soif donnera la libération de la souffrance.
Vérité sur la cessation de la souffrance.
Le nirvana est l’aboutissement : l’esprit humain retrouve sa nature véritable, après qu’il se
soit débarrassée de tous les voiles d’illusions qui l’entravent et le font souffrir inutilement.
Vérité de la voie vers l’extinction de la souffrance.
C’est l’ensemble des moyens permettant de supprimer les causes de la souffrance avant
qu’elles ne se manifestent. La voie vers la délivrance est « le Noble octuple sentier ».
Le Noble octuple sentier.
- Compréhension juste.
- Pensée juste.
- Parole juste.
- Action juste.
- Moyens d’existence justes.
- Effort juste.
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