L’altération des roches Thème : L’ eau
Chap. 1 Eau et environnement
ASDS : Les différents types d’érosion / Le système des carbonates 2 C.Grange-Reynas
La limite de solubilité d’une espèce est la concentration à partir de laquelle cette espèce ne se dissout plus dans
l’eau. Cette limite dépend de la température.
1. En raisonnant sur les équations de réactions, faire le bilan de la quantité de dioxyde de carbone consommée
ou produite dans le cas de l’érosion continentale de calcaire suivie de la précipitation dans l’océan des ions
carbonate.
Bilan du carbone dans le cas de l’érosion continentale du calcaire suivie de la précipitation dans l’océan.
Dissolution du calcaire : CaCO3(s) + CO2(g) + H2O(l) Ca2+(aq) + 2 HCO3-(aq)
Précipitation des carbonates : Ca2+(aq) + 2 HCO3-(aq) CaCO3(s) + CO2(g) + H2O(l)
La dissolution consomme 1 mole de CO2, la précipitation en produit 1 mole. Le bilan est donc nul.
2. Réaliser de même le bilan de la quantité de dioxyde de carbone consommée ou produite dans le cas de
l’érosion continentale de basalte, riche en anorthite, suivie de la précipitation dans l’océan des ions
carbonate.
Bilan du carbone dans le cas de l’érosion continentale du basalte suivie de la précipitation dans l’océan.
Altération des silicates : CaAl2Si2O8(s) + 2 CO2(g) + 3 H2O(l) Al2Si2O5(OH)4(s) + Ca2+(aq)+ 2 HCO3-(aq)
Précipitation des carbonates : Ca2+(aq) + 2 HCO3
-(aq) CaCO3(s) + CO2(g) + H2O(l)
L’altération consomme 2 moles de CO2, la précipitation en produit 1 mole. Le bilan est donc négatif : l’altération
chimique des silicates consomme deux fois plus de dioxyde de carbone de l’atmosphère que la précipitation du
calcaire n’en libère dans l’océan.
3. Laquelle de ces deux érosions influe le plus sur la teneur en dioxyde de carbone dans l’atmosphère ?
L’altération des silicates influence directement les variations de la teneur en dioxyde de carbone atmosphérique. Sur
l’échelle des temps géologiques, il faut donc considérer ce phénomène comme essentiel pour expliquer la diminution
en dioxyde de carbone atmosphérique. Le dioxyde de carbone atmosphérique se retrouve aujourd’hui « séquestré »
dans le carbone lithosphérique (calcaire).
Document 2 : L’érosion par l’eau en milieu désertique.
Contrairement aux idées reçues, les milieux désertiques ne sont pas à l’abri
de l’érosion par l’eau. Comment l’eau peut-elle sculpter des paysages
arides ?
Dans les milieux désertiques, les rares précipitations sont brèves et
particulièrement fortes (plus de 1 mm/min).
Le ruissellement de l’eau sur les roches est donc très intense ; l’eau charrie
alors les matériaux et érode le sol. Par ailleurs, en l’absence de couverture
végétale, les gouttes de pluie ne sont pas ralenties et possèdent une énergie
cinétique suffisante pour désagréger le sol. En tombant, les gouttes
projettent en l’air les éléments les plus fins, tout en déchaussant les éléments
les plus gros (on parle d’effet Splash). Ces derniers sont ensuite entraînés par
le ruissellement de l’eau.
La glace constitue également un agent érosif dans les milieux désertiques. En saison froide, les températures
peuvent être basses et le gel fragmente la roche : on parle alors de cryoclastie (ou de gélifraction). Ce phénomène
résulte soit d’une différence thermique entre les températures diurnes et nocturnes, soit du gel de l’eau présente
dans les fissures.