EESC-2014-02672-00-00-DISC (IT) 3/7
s'est fixé pour ambitieux objectif de créer les conditions nécessaires pour faire de l’UE une
économie plus compétitive, avec un haut niveau d'emploi, grâce à une croissance:
- intelligente, fondée sur la connaissance et l'innovation;
- durable, grâce à la reconversion vers une économie verte;
- inclusive, via la promotion de la cohésion sociale et territoriale.
Aujourd'hui, quatre ans à peine après le lancement de cette stratégie, la Commission
européenne vient de publier (en mars dernier) une Communication sur l'état des lieux de la
stratégie Europe 2020, dont la lecture (en dépit des tentatives faites par la Commission pour
le dissimuler) met en évidence non pas tant l'échec de cette stratégie que les mauvaises
conditions de son lancement.
Quatre ans plus tard, aucun des objectifs n'a été atteint et, s'agissant de certains indicateurs, la
situation s'est encore détériorée:
- le nombre de chômeurs est de 26,2 millions;
- depuis 2008, 6 millions d'emplois ont été supprimés (avec tout ce que cela implique en
termes de pertes de qualifications professionnelles);
- 5,5 millions de jeunes (moins de 25 ans) sont au chômage;
- on compte plus de 12 millions de personnes au chômage depuis plus d'un an (et donc
difficiles à reclasser).
Le mode de vie des citoyens européens s'est profondément ressenti de cet état de fait.
- Une fracture est apparue en Europe:
o entre les pays;
o entre les régions au sein d'un même pays;
o creusement des inégalités entre les hommes et les femmes, ainsi qu'entre les
différentes catégories d'individus et les classes d'âge.
- Depuis 2009, en Europe, le nombre de personnes menacées par la pauvreté et l'exclusion
sociale est passé de 114 à 124 millions.