Séance 4
II) Le FMI.
Le rôle essentiel du FMI est d’assurer la stabilité du système financier international et de créer les
conditions d’une croissance économique durable au bénéfice de l’ensemble de ses membres.
Le premier prêt est accordé à la France mais il sera insuffisant ce sui entraînera l’introduction du
plan Marshall.
La quote-part d’un Etat membre détermine le montant de sa souscription au FMI, le nombre de voix
dont il dispose ainsi que son plafond d’accès aux ressources financières (plus on est riche plus le
FMI prête).
Le fonds nommé compte 184 membres aujourd’hui (quasi-totalité des Etats membres de l’ONU).
Le rôle premier du FMI est de soutenir les pays connaissant des difficultés financières. Lorsqu’un
pays est confronté à une crise financière, le FMI lui octroie des prêts afin de garantir sa solvabilité
et d’empêcher l’éclatement d’une crise financière.
Concrètement, le FMI accorde des prêts non concessionnels (à des taux de marché) à ses membres.
Depuis 1969, il a créé de toute pièce une nouvelle monnaie toujours existante : le DTS (droit de
tirage spécial). Le DTS a été créé à l’origine pour remplacer l’or monétaire dans les transactions
internationales, il permettait de faire circuler des DTS au lieu de l’or.
Le DTS sert aujourd’hui d’unité de compte au FMI mais il n’est plus défini par rapport à l’or. Il est
défini par rapport à un panier de monnaies (les 4 plus importantes comme le dollar, l’euro, le yen et
la livre sterling). Elle est octroyée aux différents pays membres selon leur quote-part afin de créer
de nouvelles liquidités internationales.
La valeur d’un DTS correspond à la moyenne pondérée des taux du marché d’un panier de
monnaies contre le dollar.
Actuellement, le panier de devises composant un DTS contient exactement 0,5776 USD / 0,426 € /
21 000 JPY / 0,0984 GBP. La valeur du DTS est fixée en USD chaque jour par le FMI.
Certains pays ont lié leur monnaie au DTS comme le dinar libyen ou le lev bulgare.
Aujourd’hui le FMI est une Institution très critiquée. Beaucoup d’économistes considèrent que les
interventions du FMI aggravent la pauvreté et les dettes en supprimant ou diminuant la capacité
d’intervention de ces Etats ce qui les empêcheraient de mieux régler leurs problèmes. Il apporte les
moyens nécessaires à court terme mais cela implique que les Etats fassent ce que le FMI souhaite.
Les économistes les plus critiqués sont Joseph E. Stiglitz et Milton Friedman, pour eux, sans le FMI
il n’y aurait pas le problème de l’Asie et la crise asiatique.
L’argument principal de base est que le FMI préconise les mêmes recommandations économiques
et globalement les mêmes plans d’ajustement structurel à tout pays demandeur d’aide, sans analyser
en profondeur la structure de chacun.
C’est une organisation qualifiée d’ultra libérale.
Pour l’essentiel, le FMI préconise aux pays pauvres de vastes politiques de privatisation et des
ouvertures du marché intérieur (ouverture sur le marché des capitaux mais aussi sur le marché des
biens et services).
Il préconise aussi une grande austérité budgétaire, si les pays refusent les plans d’ajustement
structurel, ils n’obtiennent pas les prêts non concessionnels.
Les populations du tiers monde sont très critiques face aux plans d’ajustement structurel.
De plus en plus de pays refusent l’aide du FMI comme l’Argentine (elle a remboursé sa dette totale
au FMI) ou comme le Venezuela.