- Le médecin traitant
Le médecin traitant, choisi librement par le patient, soit spécialiste soit généraliste, soit
libéral, soit hospitalier, soit salarié, aura un rôle central dans l’orientation et le suivi du
patient tout au long de son parcours de soins ainsi que dans la coordination du dossier
médical personnel. Les assurés qui n’auront pas désigné leur médecin traitant ou qui
consultent directement un autre médecin sans prescription préalable de leur médecin
traitant pourront se voir majorer le reste à charge, sauf en cas d’urgence ou de
consultation en dehors du lieu de résidence de l’assuré (article 7)
Les modalités de mise en œuvre de ce dispositif seront définies par une convention
nationale entre les caisses d’assurance maladie et les professionnels de santé. Cette
convention pourra également permettre aux médecins de certaines spécialités, de pouvoir
pratiquer des dépassements d’honoraires lorsqu’ils recevront un patient qui ne leur est pas
préalablement adressé par un médecin traitant (article 8). Des dispositions particulières
sont prévues pour les bénéficiaires de la CMUC (article 10), ainsi que pour le régime
d’assurance maladie d’Alsace Moselle (article 9).
Le Gouvernement s’est engagé à ce que certains spécialistes, fixés par décret, demeurent
« en accès direct » (notamment les gynécologues et les pédiatres) et que les possibilités de
dépassements prévues par la convention nationale ne leur soient pas applicables.
- Le renforcement de la coordination des soins pour les personnes touchées par des
affections de longue durée (ALD)
L'encadrement de la prise en charge des patients atteints d'une pathologie chronique et
sévère, notamment des malades dont les dépenses sont prises en charge par l'assurance
maladie au titre d'une affection de longue durée (ALD) est renforcée afin d’impliquer
davantage le patient dans sa démarche de soins et d’améliorer la coordination et la
continuité des soins entre les professionnels de santé. Le protocole de soin mentionne
notamment les obligations du patient et les prestations donnant droit à exonération du
ticket modérateur. C’est la Haute autorité de santé (créée par l’article 35) qui élaborera ou
validera les outils d'une prise en charge de qualité et coordonnée des personnes ayant
besoin de soins longs et coûteux (article 6).
2 - Promotion de la qualité des soins
- Evaluation des pratiques professionnelles
Tous les médecins conventionnés, hospitaliers et salariés, sont encouragés à s’engager
dans une démarche d’évaluation et d'amélioration de la qualité de leur pratique
professionnelle (article 14).
Une commission rattachée à l’ONIAM contrôle la publication des données et analyses
concernant les accidents médicaux, des affectations iatrogènes et infections nosocomiales
(article 15).
- Le travail en filières et en réseaux
Afin de permettre la collaboration de plusieurs professions de santé à des dispositifs
destinés à favoriser la coordination et la qualité des soins, une base juridique est donnée
aux éventuels accords associant plusieurs professions de santé autour de sujets communs
(article 11).