L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SOINS
Généralités
26/05/2017 Page 2 sur 9
1. Les principes de la médecine libérale
Principes énoncés « dans l’intérêt des assurés sociaux et de la santé » (article L. 162-2 du
CSS) ;
Nécessité d’un libre choix justifiée par des considérations d’ordre médical : le succès d’une
thérapeutique peut être subordonné à la confiance du malade en son médecin et la
possibilité de choisir ce dernier peut être à cet égard une donnée importante ;
Pierre angulaire du système français : la liberté de choix du professionnel comme de
l’établissement de santé par le patient ;
Quelques limitations apportées à ce principe par les différents régimes de protection
sociale, en considération :
- des capacités techniques des établissements ;
- de leur mode de tarification ;
- des critères de l’autorisation à dispenser des soins remboursables aux assurés sociaux.
La liberté de prescription ;
L’entente directe sur les honoraires entre le praticien et son client : principe signifiant, en
théorie, que le prix du service – ie les honoraires du médecin – doit a priori faire l’objet d’un
accord entre les parties d’où 2 corollaires : la rémunération à l’acte et l’exclusion de tout tiers
payant.
Paiement à l’acte :
- seule formule concevable pour la médecine libérale ;
- paiement à l’acte effectué par l’assuré pouvant faire l’objet d’un remboursement par un organisme
de couverture, tiers garant soit une demande solvabilisée mais avec avance de frais de la part de
l’assuré ;
Δ Solvabilisation de la demande risquant d’encourager les praticiens à multiplier leurs actes et à
élever indéfiniment le montant de leurs honoraires : système pouvant s’engager dans une escalade
dont l’organisme de couverture ne saurait faire indéfiniment les frais
2 directions du système français pour ajuster ses débours à ses possibilités financières :
- la maîtrise des dépenses incombant à l’organisme de couverture par un blocage des
remboursements calculés sur des bases forfaitaires ; l’assuré supportant la discordance entre ces
remboursements et sa dépense réelle ;
- la maîtrise des dépenses assumées par les assurés eux-mêmes donc, indirectement, celles
incombant à l’organisme de couverture par un blocage des prix des services médicaux
Δ risque de multiplication des actes en réplique par les praticiens.