
Après la défaite de la France en août 1940, les troupes japonaises entrent en Indochine, mais
Washington tente de mettre un frein à cette expansion en imposant un embargo économique.
Cependant, après l'attaque surprise de Pearl Harbor en décembre 1941, le Japon, qui a adhéré
en septembre 1940 au Pacte tripartite avec l'Allemagne et l'Italie, s'empare des colonies de
l'Asie du sud-est. Toutefois, les Japonais, après plusieurs défaites aéronavales, perdront le
contrôle du Pacifique dès 1944. En août 1945, le Japon, après le largage de deux bombes
atomiques, sur Hiroshima et Nagasaki, capitule. (ref yahoo encyclopédie)
4.1.2) Le Japon depuis 1945
Le Japon sort de la guerre profondément traumatisé: vaincu pour la première fois de son
histoire, il se retrouve aux mains des Occidentaux, qui défèrent à la justice ses anciens
dirigeants. De surcroît, il doit réinsérer plus de 6 millions de Japonais d'outre-mer et
5 millions de soldats, alors que son PNB ne représente plus que les deux tiers de celui du
milieu des années 1930 et que sa capacité industrielle ne dépasse pas 60 % de ce qu'elle
représentait avant guerre. Le général MacArthur, commandant des forces d'occupation, veut
briser les structures qui ont sous-tendu le militarisme: l'empereur doit renier son ascendance
divine, la noblesse perd ses prérogatives, le shintoïsme n'est plus religion d'État et les
zaibatsu, ou conglomérats, doivent être démantelés. Une réforme agraire introduit la petite
propriété rurale. Le système éducatif reproduit le système américain. La Constitution de 1946
installe une démocratie parlementaire reposant sur le bicaméralisme.
Avec la guerre froide, les exigences américaines tombent, et dix-huit zaibatsu seulement sont
démantelés. La classe politique se reconstitue, avec deux courants, «progressiste» et
«modéré». En 1948, le modéré Yoshida devient Premier ministre, et, sous diverses
appellations, ce second courant conservera le pouvoir jusqu'à nos jours. Le plan Dodge
permet de stabiliser les prix au détriment de l'emploi. La guerre de Corée remet en marche la
machine économique, et, après la signature du pacte de sécurité nippo-américain, le Japon se
retrouve libre en 1952.
En parallèle, les zaibatsu se reconstituent, et la vie politique se stabilise. Les liens financiers
entre partis et entreprises deviennent caractéristiques du système socio-politique. En 1955,
grâce à l'intervention du puissant ministère de l'Économie (MITI), le Japon rattrapa son
niveau de production du milieu des années 1930.
En 1964, le Japon adhère au FMI, et les jeux Olympiques se déroulent à Tokyo. Huit ans plus
tard, il récupère Okinawa. En 1970, le PNB japonais arrive au troisième rang mondial, et
depuis 1955 le PNB par habitant a été multiplié par quatre. La stabilité politique, l'épargne et
la spécialisation des choix industriels sont à la base de la croissance. Les excédents
commerciaux se développent à partir de 1975, et le Japon peut multiplier les investissements à
l'étranger. À la mort de l'empereur Hirohito, en 1989, le Japon est devenu la deuxième
puissance économique mondiale, mais le parti libéral-démocrate, au pouvoir depuis quarante
ans, témoigne d'un certain essoufflement : mis en minorité aux élections de juillet 1993, il
cède le pouvoir à une coalition de sept partis conservateurs et socialistes. Le nouveau Premier
ministre, Morihiro Hosokawa, est vite remplacé par Tsutomu Hata, qui forme le
28 avril 1994, un gouvernement minoritaire dont les socialistes sont exclus. Cependant, le
29 juin, il doit lui-même s'effacer devant le socialiste Tomiichi Murayama, également à la tête
d'une coalition. Nommé Premier ministre en 1996, le libéral-démocrate Ryutaro Hashimoto
propose, en avril 1998, un plan de relance de l'économie japonaise, essentiellement basé sur