Géographie physique et humaine

publicité
Brésil (république fédérale du)
(República federativa do Brasil)
État le plus grand d’Amérique du Sud et le 4e au monde
Superficie
8511965 km²
Population
157820000 habitants
Capitale
Brasilia
Nature de l’État
république fédérale de type présidentiel
Langue officielle
portugais
Monnaie
real
Population
environ 53,9 % de Blancs, 28 % de métis, 10 % de
Noirs d’origine africaine, 2 % d’Indiens (mais la
notion de “race” n’est plus tenue en compte par les
recensements officiels depuis 1950)
Religion
catholique (75,8 %).
Géographie physique et humaine
La vaste cuvette équatoriale de l’Amazone (fleuve le plus puissant du monde), humide et couverte de forêt dense,
occupe le Nord du pays. Au sud, lui succèdent les plateaux plus secs du Mato Grosso, domaines de la savane (les
campos). Le reste du pays est constitué de plateaux qui s’inclinent à l’ouest vers la gouttière du Paraguay mais
sont fortement redressés vers le littoral atlantique où des hauteurs (les serras) dominent une étroite plaine côtière.
Le climat tropical d’alizés de la façade atlantique prend des nuances tempérées au sud, alors que le Nord-Est
intérieur, le Sertão, est un îlot de sécheresse couvert d’une végétation aride (la caatinga). La population, aux trois
quarts citadine et dont la croissance annuelle atteint 1,6 %, se concentre sur la façade atlantique et surtout dans le
“Sudeste”, coeur économique du pays, mais la colonisation pionnière progresse au Mato Grosso et en Amazonie.
Économie
Le Brésil est la première puissance économique du tiers monde. L’agriculture oppose un secteur moderne et
exportateur, constitué des cultures extensives du littoral, du Sud et du Sudeste (café, cacao, canne à sucre, soja,
maïs, sorgho, agrumes) et des grands élevages bovins du Mato Grosso et de l’Amazonie, à une agriculture
vivrière pauvre, que des réformes agraires aux effets limités n’ont pas réussi à transformer; 65 % des exploitants
possèdent moins de 10 hectares et ne contrôlent que 3 % des terres. Les ressources naturelles sont abondantes:
bois, hydroélectricité (le barrage d’Itaipú sur le Paraná alimente la plus puissante centrale du monde), pétrole
(régions de Salvador et de Rio de Janeiro) et surtout gisements miniers du Minas Gerais et du bassin amazonien.
Premier exportateur mondial de fer, le Brésil est devenu le premier producteur d’étain et occupe de bons rangs
pour la bauxite, l’or, le manganèse, le tungstène, les pierres précieuses. L’industrie, très diversifiée, se place au
10e rang mondial pour la valeur de la production et concurrence les pays développés dans des domaines comme
les biens d’équipement, les véhicules, l’armement, l’agro-alimentaire, le textile et la chaussure. Le véritable
problème du pays tient aux déséquilibres issus d’un développement inégal: contrastes sociaux, disparités
géographiques entre villes et campagnes, entre régions pauvres et régions riches (le Nordeste reste une véritable
poche de misère). Les zones pionnières du Mato Grosso et de l’ Amazonie ont connu une croissance importante
depuis vingt ans, sans pour autant répondre pleinement aux attentes, et au prix de lourdes atteintes à
l’environnement. Les principaux partenaires économiques sont les États-Unis, la C.É.E., le Japon et les voisins
latino-américains. L’excédent commercial est important mais la dette extérieure est la plus élevée du tiers monde,
ce qui, ajouté à l’hyperinflation enregistrée à la fin des années 80, a conduit le président Collor à mettre en
oeuvre un plan de stabilisation draconien en mars 1990. En 1994, F. Cardoso, alors ministre des Finances, a
lancé le “plan real” (le huitième plan de stabilisation monétaire en sept ans) qui a permis de réduire l’inflation. Le
Brésil est entré en 1995 dans une phase de croissance.
Histoire
Le Portugais Cabral aborda la côte du Brésil en 1500. La colonisation de la bordure atlantique fut faible jusqu’au
XVIIe siècle, époque à laquelle elle se développa grâce à l’apport d’esclaves noirs astreints à cultiver la canne à
sucre de Bahia à Recife. L’extension de la colonisation commença à la fin du XVIIe siècle, en raison de
l’exploitation des mines d’or et de diamants du Minas Gerais (1696). Divisé en capitaineries dès 1548, le Brésil
devint une vice-royauté (1720) qui, en 1808, accueillit la famille royale du Portugal, chassée par les conquêtes
napoléoniennes. Il se constitua en empire constitutionnel indépendant en 1822, avec Pierre Ier, fils du roi Jean VI
reparti au Portugal. De grands progrès économiques furent accomplis sous le règne de Pierre II (1831-1889):
introduction de la culture du café (1860), “boom” du caoutchouc, ouverture du pays aux immigrants européens.
L’esclavage fut définitivement aboli en 1888. Un coup d’État militaire instaura la république en 1889. De 1930 à
1945 et de 1951 à 1954, la vie politique fut dominée par le président G. Vargas, qui amorça l’essor industriel du
pays. Au président J. Kubitschek (1956-1960) revient la création de Brasília. Après une période d’instabilité
(présidences de J. Quadros, 1961, et de J. Goulart, 1961-1964), la prise du pouvoir par les militaires en 1964
ouvrit une période de progrès économiques (grâce à l’aide américaine), mais accentua aussi les inégalités
sociales. L’élection du gal Geisel, en 1974, marqua le retour à la vie constitutionnelle. Son successeur le gal
Figueiredo (1979-1985) rendit le pouvoir aux civils en 1985. Le président J. Sarney, responsable d’un
programme économique d’austérité, dut lutter contre une inflation galopante. En décembre 1989 eut lieu la
première élection d’un président de la République au suffrage universel, qui porta au pouvoir Fernando Collor de
Mello; mais, accusé de corruption, il fut destitué (1992) et remplacé par le vice-président Itamar Franco.
L’arrivée de Fernando Cardoso, en 1995, annonce de grands changements (réforme agraire, plan de
privatisation).
Téléchargement