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Fiches de révisions : La psychologie du développement Affectif
Affects et attachements : Elaboration des liens précoces
Introduction : 2 façons d’appréhender un même phénomène
Chapitre 1 : La pulsion et l’étayage de Freud.
Chapitre 2 : L’inconscient et l’objet de Klein
Chapitre 3 : Une mère suffisamment bonne de Winnicott
Chapitre 4 : L’attachement de Bowlby
Chapitre 5 : La séparation de Main et Ainsworth
Chapitre 6 : la position médiane, alliance des théories
Introduction :
Il faut tenir compte de la complexité de l’organisation du psychique humain qui aboutit a un haut
développement final du SN. L’organisation psychologique aboutit aussi a la complexité des
interactions interindividuels. Tout cela est corrélé a un lent développement et ceci est la conséquence
d’une gestation longue. Il y a un état d’inachèvement a la naissance et aussi une dépendance totale et
cela durant de nombreuses années ( l’enfance est prolongée)
Cela sous entend l’établissement de liens affectif a l’entourage et une ouverture sur la socialisation.
L’enfance prolongée implique que l’hérédité biologique va être modulé voir même contrarié par
l’expérience de l’individu en fonction des sollicitations de son environnement de vie.
Ce retard de la maturation va donner une place importante a l’ontogenèse qui correspond au
processus d’acquisition en lien avec la qualité des interactions enfant et adulte.
A propos de ce développement incomplet, les biologistes constatent qu’au 6ième mois de vie intra
utérine les cellules pyramidales du cortex frontal n’en sont qu’au ¼ de leur développement et qu’a la
naissance elles en sont a 50%.
Donc l’homme naît bien biologiquement et cérébralement inachevé. Par conséquent la relation du
nourrisson a sa mère commence par un état d’incomplétude, sa survie dépend de la présence
permanente d’un adulte. Cette survie dépend aussi des affects. Ce qui est important c’est qu’une fois
cet état de dépendance premier dépassé, il perdure des sentiments qui sont nés de ces liens
particuliers initiés au tout début de la vie.
La mère c’est la personne maternante, que ce soit la femme, le père ou un substitue maternel. Notre
façon de concevoir les rapports a l’enfance sont liées a l’histoire culturel. Donc le sens de mère peut
varier selon les époques.
Donc il y a dépendance physiologique a l’adulte et il se créer des liens affectifs déterminant car on
constate que le bébé se développe a condition que s’instaure une réponse affective et pas seulement
matériel.
1/ Expériences :
¤ F. de Prusse fait une expérience au 18me siècle : il se demande comment se développe les enfants et
il se pose la question suivante : l’enfant va acquérir un langage pour se développer mais qu’est ce qui
se passe s’ils n’apprennent pas la langue ? Il demande donc aux femmes qui s’occupent des enfants de
leur procurer tous les soins possible mais de n’avoir aucun rapport affectif, ni de langage avec eux
Nous sommes donc dans une situation carencée en lien d’échange. Le résultat : Tous les bébés vont
mourir.
Il faut cependant savoir que les interactions ne sont pas basés que sur le langage, cela repose sur
beaucoup d’autres choses ( sensations tactiles…). Mais dans l’expérience c’est surtout basé sur les
échanges langagiers, mais le fait de devoir échanger le moins possible suppose que le comportement
de la nourrisse était biaisé. Car elle en plus de ne pas parler, elle a dû se comporter de manière
différente ( moins le regarder…).
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¤ Spitz en 1950 va mener une expérience avec sa propre expérience en pédiatrie. Il se rend compte que
dans les institutions d’accueil pour enfant, on leur donne les soins nécessaire mais les infirmières ne se
préoccupent pas d’eux car elles n’ont pas le temps.
Il voit que beaucoup d’enfants meurent, ou qu’ils souffrent de l’effet d’hospitalisation c’est a dire que
cela a de réelles répercussions sur le physiologique comme par exemple l’incapacité de grandir.
¤ En Roumanie on découvre des orphelinats où les enfants sont bien traités mais où personne ne
s’occuper réellement d’eux. Les enfants sont dans un état de réel souffrance.
Il n’y donc pas que la physiologie qui compte dans le développement humain, il y a aussi les
interactions qui sont importantes, l’attention de l’autre etc…
On se demande comment dans une situation « normale » l’enfant évolue. On regarde la construction
des liens affectifs de l’enfant.
2/2 façons d’appréhender un même phénomène
Les auteurs sont organisés selon deux courants du développement affectif. Les deux courants sont
apparus en deux temps successif :
- Début du XX : Le courant conceptuel qui correspond a la théorie Freudienne et ce courant met
l’accent sur le bébé, sa réactivité, sur ses élaborations psychique au moment des
investissements d’objets. Ce courant va analyser les mécanismes inconscient ou latent lié aux
pulsions, aux fantasmes, a l’imaginaire, aux affects Ils sont fondamentaux dans l’émergence
des premières relations. La théorisation est centrée sur l’intra psychique. On s’intéresse a cela
avec Winnicott, Klein et Freud)
- Milieu XX : Le courant descriptif est naît de l’initiative d’un psychanalyste Freudien J.
Bowlby. Ce courant est investi par les comportementaliste et l’accent va être mis sur les
capacités intrinsèques, innées du bébé a établir un lien avec sa mère ( on s’intéresse a ça au
travers de Bowlby et Ainsworth)
Pendant longtemps ces courants sont en parallèles voir même en opposition mais aujourd’hui ils
sont plus complémentaire grâce a certains auteurs qui essayent de faire le lien entre les deux
théories.
Chapitre 1 : La pulsion et l’étayage de Freud.
Le fondement de la théorie psychanalytique Freudienne repose sur l’importance déterminante accordé
a l’histoire infantile dans le fonctionnement mental.
Il part d’un matériel de recueil a partir de cure analytique d’adultes névrosés. Il arrive grâce a cela a
reconstruire les étapes de l’enfance.
Freud n’a jamais observé d’enfant directement sauf son petit fils ( ex : le jeu de la bobine). Il ne fait
donc pas d’analyse d’enfant car pour lui cela est impossible car le petit enfant ne peut pas verbaliser
de façon satisfaisante. De plus l’enfant a un manque total de motivation pour faire une psychanalyse.
Enfin l’enfant a un rapport fragile a la réalité qui interfère avec l’imaginaire.
1/ Les enjeux pulsionnels :
Freud fait un constat : l’état de détresse du nouveau né fondamentale. Cet état de détresse est
moteur et psychique et cela en raison de la néoténie ( état d’inachèvement).
Cet état de détresse rend l’enfant dépendant de l’entourage et cet état fait que le nouveau né ressent
les excitations pulsionnels comme une menace directe et totale car son appareil psychique n’est pas en
mesure de fournir un sens ou une réponse a ces tensions.
La pulsion c’est une poussée somatique qui s’impose a l’appareil psychique. Exemple, chez le bébé
cela peut être la faim.
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Face a ces tensions seul l’objet maternel va être capable d’assurer une protection a l’enfant durant la
période post natal qui est le prolongement de la période intra utérine. Freud parle de relation
anaclitique (c’est a dire « s’appuyer sur ») entre l’enfant et la mère.
Freud parle aussi de relation fusionnelle qui montre bien l’état de dépendance de l’enfant a l’objet
extérieur.
L’excitation pulsionnelle Confusion entre ce qui est interne et externe a son corps. La pulsion de
faim va avoir pour 1ier objet le sein maternel qui va satisfaire ce besoin mais aussi procurer un plaisir.
C’est un premier objet partiel car a ce moment il n’a pas encore le statut d’objet, c’est juste les
prémices. Cet objet partiels, c’est le premier objet de pulsion oral et cette pulsion est diffuse, auto-
érotique et anobjectale c’est a dire qu’elle n’a pas d’objet.
Pour le nouveau né il n’y a pas de différence entre le moi et le non-moi, l’intérieur et l’extérieur.
Le but fantasmatique de cette pulsion oral c’est l’incorporation de l’objet partiel ( sein) = satisfaction.
Or petit a petit, le plaisir auto-érotique qui s’appuyer sur des besoins physiologique va se séparer de la
nutrition. Dans un premier temps, le désir de l’objet partiel s’appuie sur la satisfaction d’un besoin car
ensuite il va s’en distinguer et devenir « désir de l’objet pour l’objet. »
Freud relève que ce plaisir auto érotique peut se porter sur un autre objet : couverture, pouce et cela
procure un apaisement c’est a dire une compensation orale.
La théorie de l’étayage de Freud suppose un appuie du psychique sur le biologique. Le but pulsionnel
va être d’abord lié a un besoin organique puis va s’en détacher pour aboutir a la recherche d’une
stimulation et une satisfaction auto érotique concernant d’abord la zone bucco labiale.
Ensuite cette satisfaction va s’élargir a d’autre zone tactile. Dans cette période l’enfant ne distingue pas
le sein maternel comme un objet spécifique et donc il ne distingue pas non plus sa mère.
2/ L’objet :
Des fois, il arrive que la mère ne puisse pas répondre directement aux sollicitations de l’enfant. Donc il
n’y a pas de satisfaction immédiate du besoin et il y a une attente d’être satisfait qui créer une
frustration et une augmentation du déplaisir. Ce manque que ressent l’enfant va se focaliser sur ce qui
va devenir objet. C’est cette expérience de la frustration qui va faire accéder l’enfant a l’objet
indifférencié de lui, l’objet qui vient la frustration. Cela va faire émerger le principe de réalité qui est
l’opposé du principe de plaisir.
La relation d’objet ( maternel) prend sa source et se construit sur un besoin physiologique. En même
temps, c’est des interactions entre la mère et le bébé que va naître l’objet.
Les attitudes de la mère a l’égard du bébé sont déterminante. On voit que paradoxalement c’est parce
qu’il fait défaut que l’objet apparaît.
Freud dit que l’objet naît dans la haine. Cette théorie de l’étayage permet un accès a la conscience de
l’objet total mais aussi l’accès a la conscience de la représentation d’objet qui permet la permanence de
l’objet.
Plus l’enfant se distingue de la mère plus il s’instaure de la communication avec cette mère.
Freud dit que les interactions avec la mère peuvent modifier la nature et le fonctionnement intra
psychique car en effet l’objet maternel a pour fonction de réguler l’angoisse et les difficultés ultérieur
du sujet qui serait dû aux carences et aux difficultés de l’objet a réguler l’état du nourrisson.
Donc la réactivité de la mère est importante.
Chapitre 2 : L’inconscient et l’objet de Klein
Elle est l’héritière de Freud. Elle construit sa réflexion théorique a partir de l’observation de ses
propres enfants, a partir de la psychanalyse d’enfants et elle va conduire des observations minutieuses
des bébés pour confronter sa connaissance intuitive de leur vie émotionnelle au comportement visible.
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A l’inverse de Freud, elle va faire des psychanalyse d’enfants : car pour elle les psychanalyse d’enfant
peuvent avoir lieu car on peut avoir accès aux fantasmes de l’enfant grâce aux jeux et aux dessins.
Elle fait un // avec le jeu et l’association verbale chez l’adulte. C’est novateur. C’est aussi une autre
manière d’envisager les capacités de l’enfant.
Elle dit : « par le jeu l’enfant traduit sur un mode symbolique ses fantasmes, ses désirs, ses XP
vécues. » livre : la psychanalyse des enfants.
Elle retient une plus grande précocité du fonctionnement psychique du bébé ( s’oppose a Freud). Elle
insiste sur l’importance des phases préœdipiennes. Elle détrône donc une peu le complexe d’œdipe.
D’après elle dès la phase oral le complexe d’œdipe s’amorce. Beaucoup de choses de joue dès la
première ou deuxième année de la vie du bébé (Alors que le complexe d’œdipe a lieu vers 3, 4 ans)
c’est là que la vie psychique de l’enfant se structure.
a/Clivage de L’objet :
Klein nous explique que les sensations physiques et les affects, sont la source des pulsions et les
pulsions sont a l’origine de la vie fantasmatique. Dès la naissance, existe un moi archaïque, immature,
incohérent, rudimentaire en prise avec les pulsions conflictuelles ; a savoir la pulsion de vie et la
pulsion de mort. Ce conflit apparaît dès la naissance.
Elle se réfère a un auteur qui parle de l’angoisse de naissance (O. Rank). Cet auteur montre que la
naissance est un traumatisme. Car ce changement brutal que vit l’enfant a la naissance est
traumatisant. Passage d’un monde liquide a un monde qui agresse le bébé.
O Rank, va utiliser un autre terme d’angoisse de persécution. Car l’enfant est agressé par ce monde de
bruits, sensations. Agression dû a la rupture qu’il subit.
A cause de cette angoisse, le premier objet du nourrisson a savoir le sein maternelle est ressenti
comme hostile. Selon Klein, ce premier objet est présent dans le psychisme du nourrisson dès la
naissance.
D’emblée les pulsions orales sont associés a la relation d’objet. Mais ce premier objet est aussi source
des gratifications orales. C’est donc aussi un bon objet. Cet objet est associé a du négatif et du positif
bon sein et mauvais sein.
Face a cette angoisse première de persécution, le psychisme de l’enfant va mettre en place un
mécanisme de défense qui est le clivage c’est l’idée de deux objets partiels complémentaires et
antagonistes ( adversaires).
D’autres objets et même tout objet peut être cliver et ouvre sur l’ambivalence des sentiments aimer
et haïr a la fois.
Le bon sein est introjecté et il devient fantasmatiquement « objet partiel internalisé ». Il contribue a
façonner l’image d’une mère aimante, une mère qui répond aux désirs de l’enfant.
Le mauvais sein lié a la frustration et a l’angoisse de persécution, implique la projection fantasmatique
de pulsions sur l’extérieur. Cela contribue a l’élaboration d’une image maternelle négative,
persécutive.
Résumé : A la naissance l’enfant vivant son accès au monde de manière pénible, négative, difficile
perçoit le sein comme négatif mais l’expérience de nourriture lui fait découvrir le beau sein. L’objet est
donc marquée par le clivage entre bon et mauvais. Klein va retenir l’idée de ce fonctionnement
psychique référé a tout objet clivé Notion d’ambivalence des sentiments, de chaque humain… (Tout
humain n’est pas tout bon ou tout mauvais).
Ce clivage a l’objet se produit durant les 6 premiers mois de la vie de l’enfant. Klein appelle cela : la
position schizo-paranoïde.
b/Unification de l’objet :
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Après les 6mois, l’enfant unifie l’objet qui était bon et mauvais. Donc l’objet est ressenti comme bon et
mauvais.
Il accède donc a la mère comme objet total. L’enfant est capable de se représenter sa mère, de la
reconnaître. La mère devient source et destinataire de ses bons et mauvais sentiments.
On distingue l’angoisse du 8ième mois : Car autours de 8mois l’enfant va se mettre a hurler en présence
d’une autre personne que la mère. Il manifeste ainsi sa crainte ou son mécontentement. Quand la mère
reprend sa place l’enfant se calme, donc il reconnaît sa mère.
L’enfant face a cette mère qui peut s’absenter ( physiquement ou non pense a autre chose) va avoir
l’impression que ses pulsions agressives peuvent faire partir la mère. A 9mois on constate une
tendance de l’enfant a donner des objets a son entourage. Pour Klein, ce don aurait une fonction
réparatrice de ces pulsions destructrices.
Cependant l’enfant a une angoisse de perte d’objet car la mère peut partir et cela va favoriser
l’émergence d’une angoisse dépressive Période de position dépressive.
Exemple : Si un bébé est laissé seul et qu’il attend trop longtemps le retour de sa mère en hurlant. Une
fois que celle ci sera là et voudra le consoler, il continuera a hurler sorte de repli du bébé qui est dû
a l’angoisse. Il faut un long moment pour que le bébé accepte de nouveau l’idée de bon sein.
Il y a une solution pour résoudre cette position se tourner vers le père ( pas forcement celui
biologique… il y aura quelqu’un qui aura toujours la fonction de père) et cela introduit l’enfant au
complexe d’œdipe.
Désormais la mère peut être présente ou absente, elle peut être bonne ou mauvaise, elle peut être soit
aimer soit rejetée, mais la mère est devenue une personne totale. C’est le signe de l’unification et de
l’individuation du sujet enfant.
Chapitre 3 : Une mère suffisamment bonne de D. R.Winnicott
Il est pédiatre, psychanalyste, britannique qui fait des psychanalyse d’enfant et d’adulte. Il fait
beaucoup de vulgarisation de sa théorie passe par exemple a la radio, fait des livres de conseils.
Il a approche psychanalytiques et une approche de l’observation directe de la dyade ( dualité,
complémentarité) mère-enfant. Il appartient a l’école britannique et il est allié a M. Klein.
Il travail donc sur la dimension fantasmatique de la construction psychique. Il utilise aussi le jeu mais
invente aussi quelque chose de nouveau : le Squiggle game En français Gribouillage.
Ex : Le thérapeute est avec l’enfant et le thérapeute commence a dessiner. Il propose ensuite a l’enfant
de continuer le gribouillage ( jeu d’échange). On prend en compte la parole de l’enfant, le thérapeute
suscite cette prise de parole chez l’enfant. A travers cela, il expérimente la capacité de l’enfant a
construire une relation d’ordre transitionnelle. C’est a dire créer un objet d’échange qui appartient
simultanément a l’enfant et a l’adulte (a l’autre).
Il met aussi en œuvre des thérapies mère-bébé. Pourquoi ?
S’il y a nécessité de soin pour l’enfant, Lui souligne aussi l’importance de la fonction du groupe
familiale et quand l’enfant est tout petit fonction essentielle de la mère.
Il met l’accent sur l’entourage affectif de l’enfant, car il part du constat de la dépendance du petit
enfant a cet entourage ( le premier objet de cet entourage c’est la mère même s’il s’adresse aussi au
père).
a/ « Un bébé ça n’existe pas » :
Cette formule de W. Signifie que toute théorisation sur l’enfant doit passer par l’analyse de la mère. Il
souligne la qualité intrinsèque et indispensable du lien mère-bé. Le potentiel inné d’un enfant, ne
peut devenir un enfant que « s’il est couplé a des soins maternels ».
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