Fiches de révisions : La psychologie du développement Affectif Affects et attachements : Elaboration des liens précoces Introduction : 2 façons d’appréhender un même phénomène Chapitre 1 : La pulsion et l’étayage de Freud. Chapitre 2 : L’inconscient et l’objet de Klein Chapitre 3 : Une mère suffisamment bonne de Winnicott Chapitre 4 : L’attachement de Bowlby Chapitre 5 : La séparation de Main et Ainsworth Chapitre 6 : la position médiane, alliance des théories Introduction : Il faut tenir compte de la complexité de l’organisation du psychique humain qui aboutit a un haut développement final du SN. L’organisation psychologique aboutit aussi a la complexité des interactions interindividuels. Tout cela est corrélé a un lent développement et ceci est la conséquence d’une gestation longue. Il y a un état d’inachèvement a la naissance et aussi une dépendance totale et cela durant de nombreuses années ( l’enfance est prolongée) Cela sous entend l’établissement de liens affectif a l’entourage et une ouverture sur la socialisation. L’enfance prolongée implique que l’hérédité biologique va être modulé voir même contrarié par l’expérience de l’individu en fonction des sollicitations de son environnement de vie. Ce retard de la maturation va donner une place importante a l’ontogenèse qui correspond au processus d’acquisition en lien avec la qualité des interactions enfant et adulte. A propos de ce développement incomplet, les biologistes constatent qu’au 6 ième mois de vie intra utérine les cellules pyramidales du cortex frontal n’en sont qu’au ¼ de leur développement et qu’a la naissance elles en sont a 50%. Donc l’homme naît bien biologiquement et cérébralement inachevé. Par conséquent la relation du nourrisson a sa mère commence par un état d’incomplétude, sa survie dépend de la présence permanente d’un adulte. Cette survie dépend aussi des affects. Ce qui est important c’est qu’une fois cet état de dépendance premier dépassé, il perdure des sentiments qui sont nés de ces liens particuliers initiés au tout début de la vie. La mère c’est la personne maternante, que ce soit la femme, le père ou un substitue maternel. Notre façon de concevoir les rapports a l’enfance sont liées a l’histoire culturel. Donc le sens de mère peut varier selon les époques. Donc il y a dépendance physiologique a l’adulte et il se créer des liens affectifs déterminant car on constate que le bébé se développe a condition que s’instaure une réponse affective et pas seulement matériel. 1/ Expériences : ¤ F. de Prusse fait une expérience au 18ième siècle : il se demande comment se développe les enfants et il se pose la question suivante : l’enfant va acquérir un langage pour se développer mais qu’est ce qui se passe s’ils n’apprennent pas la langue ? Il demande donc aux femmes qui s’occupent des enfants de leur procurer tous les soins possible mais de n’avoir aucun rapport affectif, ni de langage avec eux Nous sommes donc dans une situation carencée en lien d’échange. Le résultat : Tous les bébés vont mourir. Il faut cependant savoir que les interactions ne sont pas basés que sur le langage, cela repose sur beaucoup d’autres choses ( sensations tactiles…). Mais dans l’expérience c’est surtout basé sur les échanges langagiers, mais le fait de devoir échanger le moins possible suppose que le comportement de la nourrisse était biaisé. Car elle en plus de ne pas parler, elle a dû se comporter de manière différente ( moins le regarder…). 1 ¤ Spitz en 1950 va mener une expérience avec sa propre expérience en pédiatrie. Il se rend compte que dans les institutions d’accueil pour enfant, on leur donne les soins nécessaire mais les infirmières ne se préoccupent pas d’eux car elles n’ont pas le temps. Il voit que beaucoup d’enfants meurent, ou qu’ils souffrent de l’effet d’hospitalisation c’est a dire que cela a de réelles répercussions sur le physiologique comme par exemple l’incapacité de grandir. ¤ En Roumanie on découvre des orphelinats où les enfants sont bien traités mais où personne ne s’occuper réellement d’eux. Les enfants sont dans un état de réel souffrance. Il n’y donc pas que la physiologie qui compte dans le développement humain, il y a aussi les interactions qui sont importantes, l’attention de l’autre etc… On se demande comment dans une situation « normale » l’enfant évolue. On regarde la construction des liens affectifs de l’enfant. 2/2 façons d’appréhender un même phénomène Les auteurs sont organisés selon deux courants du développement affectif. Les deux courants sont apparus en deux temps successif : - Début du XX : Le courant conceptuel qui correspond a la théorie Freudienne et ce courant met l’accent sur le bébé, sa réactivité, sur ses élaborations psychique au moment des investissements d’objets. Ce courant va analyser les mécanismes inconscient ou latent lié aux pulsions, aux fantasmes, a l’imaginaire, aux affects Ils sont fondamentaux dans l’émergence des premières relations. La théorisation est centrée sur l’intra psychique. On s’intéresse a cela avec Winnicott, Klein et Freud) - Milieu XX : Le courant descriptif est naît de l’initiative d’un psychanalyste Freudien J. Bowlby. Ce courant est investi par les comportementaliste et l’accent va être mis sur les capacités intrinsèques, innées du bébé a établir un lien avec sa mère ( on s’intéresse a ça au travers de Bowlby et Ainsworth) Pendant longtemps ces courants sont en parallèles voir même en opposition mais aujourd’hui ils sont plus complémentaire grâce a certains auteurs qui essayent de faire le lien entre les deux théories. Chapitre 1 : La pulsion et l’étayage de Freud. Le fondement de la théorie psychanalytique Freudienne repose sur l’importance déterminante accordé a l’histoire infantile dans le fonctionnement mental. Il part d’un matériel de recueil a partir de cure analytique d’adultes névrosés. Il arrive grâce a cela a reconstruire les étapes de l’enfance. Freud n’a jamais observé d’enfant directement sauf son petit fils ( ex : le jeu de la bobine). Il ne fait donc pas d’analyse d’enfant car pour lui cela est impossible car le petit enfant ne peut pas verbaliser de façon satisfaisante. De plus l’enfant a un manque total de motivation pour faire une psychanalyse. Enfin l’enfant a un rapport fragile a la réalité qui interfère avec l’imaginaire. 1/ Les enjeux pulsionnels : Freud fait un constat : l’état de détresse du nouveau né fondamentale. Cet état de détresse est moteur et psychique et cela en raison de la néoténie ( état d’inachèvement). Cet état de détresse rend l’enfant dépendant de l’entourage et cet état fait que le nouveau né ressent les excitations pulsionnels comme une menace directe et totale car son appareil psychique n’est pas en mesure de fournir un sens ou une réponse a ces tensions. La pulsion c’est une poussée somatique qui s’impose a l’appareil psychique. Exemple, chez le bébé cela peut être la faim. 2 Face a ces tensions seul l’objet maternel va être capable d’assurer une protection a l’enfant durant la période post natal qui est le prolongement de la période intra utérine. Freud parle de relation anaclitique (c’est a dire « s’appuyer sur ») entre l’enfant et la mère. Freud parle aussi de relation fusionnelle qui montre bien l’état de dépendance de l’enfant a l’objet extérieur. L’excitation pulsionnelle Confusion entre ce qui est interne et externe a son corps. La pulsion de faim va avoir pour 1ier objet le sein maternel qui va satisfaire ce besoin mais aussi procurer un plaisir. C’est un premier objet partiel car a ce moment il n’a pas encore le statut d’objet, c’est juste les prémices. Cet objet partiels, c’est le premier objet de pulsion oral et cette pulsion est diffuse, autoérotique et anobjectale c’est a dire qu’elle n’a pas d’objet. Pour le nouveau né il n’y a pas de différence entre le moi et le non-moi, l’intérieur et l’extérieur. Le but fantasmatique de cette pulsion oral c’est l’incorporation de l’objet partiel ( sein) = satisfaction. Or petit a petit, le plaisir auto-érotique qui s’appuyer sur des besoins physiologique va se séparer de la nutrition. Dans un premier temps, le désir de l’objet partiel s’appuie sur la satisfaction d’un besoin car ensuite il va s’en distinguer et devenir « désir de l’objet pour l’objet. » Freud relève que ce plaisir auto érotique peut se porter sur un autre objet : couverture, pouce et cela procure un apaisement c’est a dire une compensation orale. La théorie de l’étayage de Freud suppose un appuie du psychique sur le biologique. Le but pulsionnel va être d’abord lié a un besoin organique puis va s’en détacher pour aboutir a la recherche d’une stimulation et une satisfaction auto érotique concernant d’abord la zone bucco labiale. Ensuite cette satisfaction va s’élargir a d’autre zone tactile. Dans cette période l’enfant ne distingue pas le sein maternel comme un objet spécifique et donc il ne distingue pas non plus sa mère. 2/ L’objet : Des fois, il arrive que la mère ne puisse pas répondre directement aux sollicitations de l’enfant. Donc il n’y a pas de satisfaction immédiate du besoin et il y a une attente d’être satisfait qui créer une frustration et une augmentation du déplaisir. Ce manque que ressent l’enfant va se focaliser sur ce qui va devenir objet. C’est cette expérience de la frustration qui va faire accéder l’enfant a l’objet indifférencié de lui, l’objet qui vient la frustration. Cela va faire émerger le principe de réalité qui est l’opposé du principe de plaisir. La relation d’objet ( maternel) prend sa source et se construit sur un besoin physiologique. En même temps, c’est des interactions entre la mère et le bébé que va naître l’objet. Les attitudes de la mère a l’égard du bébé sont déterminante. On voit que paradoxalement c’est parce qu’il fait défaut que l’objet apparaît. Freud dit que l’objet naît dans la haine. Cette théorie de l’étayage permet un accès a la conscience de l’objet total mais aussi l’accès a la conscience de la représentation d’objet qui permet la permanence de l’objet. Plus l’enfant se distingue de la mère plus il s’instaure de la communication avec cette mère. Freud dit que les interactions avec la mère peuvent modifier la nature et le fonctionnement intra psychique car en effet l’objet maternel a pour fonction de réguler l’angoisse et les difficultés ultérieur du sujet qui serait dû aux carences et aux difficultés de l’objet a réguler l’état du nourrisson. Donc la réactivité de la mère est importante. Chapitre 2 : L’inconscient et l’objet de Klein Elle est l’héritière de Freud. Elle construit sa réflexion théorique a partir de l’observation de ses propres enfants, a partir de la psychanalyse d’enfants et elle va conduire des observations minutieuses des bébés pour confronter sa connaissance intuitive de leur vie émotionnelle au comportement visible. 3 A l’inverse de Freud, elle va faire des psychanalyse d’enfants : car pour elle les psychanalyse d’enfant peuvent avoir lieu car on peut avoir accès aux fantasmes de l’enfant grâce aux jeux et aux dessins. Elle fait un // avec le jeu et l’association verbale chez l’adulte. C’est novateur. C’est aussi une autre manière d’envisager les capacités de l’enfant. Elle dit : « par le jeu l’enfant traduit sur un mode symbolique ses fantasmes, ses désirs, ses XP vécues. » livre : la psychanalyse des enfants. Elle retient une plus grande précocité du fonctionnement psychique du bébé ( s’oppose a Freud). Elle insiste sur l’importance des phases préœdipiennes. Elle détrône donc une peu le complexe d’œdipe. D’après elle dès la phase oral le complexe d’œdipe s’amorce. Beaucoup de choses de joue dès la première ou deuxième année de la vie du bébé (Alors que le complexe d’œdipe a lieu vers 3, 4 ans) c’est là que la vie psychique de l’enfant se structure. a/Clivage de L’objet : Klein nous explique que les sensations physiques et les affects, sont la source des pulsions et les pulsions sont a l’origine de la vie fantasmatique. Dès la naissance, existe un moi archaïque, immature, incohérent, rudimentaire en prise avec les pulsions conflictuelles ; a savoir la pulsion de vie et la pulsion de mort. Ce conflit apparaît dès la naissance. Elle se réfère a un auteur qui parle de l’angoisse de naissance (O. Rank). Cet auteur montre que la naissance est un traumatisme. Car ce changement brutal que vit l’enfant a la naissance est traumatisant. Passage d’un monde liquide a un monde qui agresse le bébé. O Rank, va utiliser un autre terme d’angoisse de persécution. Car l’enfant est agressé par ce monde de bruits, sensations. Agression dû a la rupture qu’il subit. A cause de cette angoisse, le premier objet du nourrisson a savoir le sein maternelle est ressenti comme hostile. Selon Klein, ce premier objet est présent dans le psychisme du nourrisson dès la naissance. D’emblée les pulsions orales sont associés a la relation d’objet. Mais ce premier objet est aussi source des gratifications orales. C’est donc aussi un bon objet. Cet objet est associé a du négatif et du positif bon sein et mauvais sein. Face a cette angoisse première de persécution, le psychisme de l’enfant va mettre en place un mécanisme de défense qui est le clivage c’est l’idée de deux objets partiels complémentaires et antagonistes ( adversaires). D’autres objets et même tout objet peut être cliver et ouvre sur l’ambivalence des sentiments aimer et haïr a la fois. Le bon sein est introjecté et il devient fantasmatiquement « objet partiel internalisé ». Il contribue a façonner l’image d’une mère aimante, une mère qui répond aux désirs de l’enfant. Le mauvais sein lié a la frustration et a l’angoisse de persécution, implique la projection fantasmatique de pulsions sur l’extérieur. Cela contribue a l’élaboration d’une image maternelle négative, persécutive. Résumé : A la naissance l’enfant vivant son accès au monde de manière pénible, négative, difficile perçoit le sein comme négatif mais l’expérience de nourriture lui fait découvrir le beau sein. L’objet est donc marquée par le clivage entre bon et mauvais. Klein va retenir l’idée de ce fonctionnement psychique référé a tout objet clivé Notion d’ambivalence des sentiments, de chaque humain… (Tout humain n’est pas tout bon ou tout mauvais). Ce clivage a l’objet se produit durant les 6 premiers mois de la vie de l’enfant. Klein appelle cela : la position schizo-paranoïde. b/Unification de l’objet : 4 Après les 6mois, l’enfant unifie l’objet qui était bon et mauvais. Donc l’objet est ressenti comme bon et mauvais. Il accède donc a la mère comme objet total. L’enfant est capable de se représenter sa mère, de la reconnaître. La mère devient source et destinataire de ses bons et mauvais sentiments. On distingue l’angoisse du 8ième mois : Car autours de 8mois l’enfant va se mettre a hurler en présence d’une autre personne que la mère. Il manifeste ainsi sa crainte ou son mécontentement. Quand la mère reprend sa place l’enfant se calme, donc il reconnaît sa mère. L’enfant face a cette mère qui peut s’absenter ( physiquement ou non pense a autre chose) va avoir l’impression que ses pulsions agressives peuvent faire partir la mère. A 9mois on constate une tendance de l’enfant a donner des objets a son entourage. Pour Klein, ce don aurait une fonction réparatrice de ces pulsions destructrices. Cependant l’enfant a une angoisse de perte d’objet car la mère peut partir et cela va favoriser l’émergence d’une angoisse dépressive Période de position dépressive. Exemple : Si un bébé est laissé seul et qu’il attend trop longtemps le retour de sa mère en hurlant. Une fois que celle ci sera là et voudra le consoler, il continuera a hurler sorte de repli du bébé qui est dû a l’angoisse. Il faut un long moment pour que le bébé accepte de nouveau l’idée de bon sein. Il y a une solution pour résoudre cette position se tourner vers le père ( pas forcement celui biologique… il y aura quelqu’un qui aura toujours la fonction de père) et cela introduit l’enfant au complexe d’œdipe. Désormais la mère peut être présente ou absente, elle peut être bonne ou mauvaise, elle peut être soit aimer soit rejetée, mais la mère est devenue une personne totale. C’est le signe de l’unification et de l’individuation du sujet enfant. Chapitre 3 : Une mère suffisamment bonne de D. R.Winnicott Il est pédiatre, psychanalyste, britannique qui fait des psychanalyse d’enfant et d’adulte. Il fait beaucoup de vulgarisation de sa théorie passe par exemple a la radio, fait des livres de conseils. Il a approche psychanalytiques et une approche de l’observation directe de la dyade ( dualité, complémentarité) mère-enfant. Il appartient a l’école britannique et il est allié a M. Klein. Il travail donc sur la dimension fantasmatique de la construction psychique. Il utilise aussi le jeu mais invente aussi quelque chose de nouveau : le Squiggle game En français Gribouillage. Ex : Le thérapeute est avec l’enfant et le thérapeute commence a dessiner. Il propose ensuite a l’enfant de continuer le gribouillage ( jeu d’échange). On prend en compte la parole de l’enfant, le thérapeute suscite cette prise de parole chez l’enfant. A travers cela, il expérimente la capacité de l’enfant a construire une relation d’ordre transitionnelle. C’est a dire créer un objet d’échange qui appartient simultanément a l’enfant et a l’adulte (a l’autre). Il met aussi en œuvre des thérapies mère-bébé. Pourquoi ? S’il y a nécessité de soin pour l’enfant, Lui souligne aussi l’importance de la fonction du groupe familiale et quand l’enfant est tout petit fonction essentielle de la mère. Il met l’accent sur l’entourage affectif de l’enfant, car il part du constat de la dépendance du petit enfant a cet entourage ( le premier objet de cet entourage c’est la mère même s’il s’adresse aussi au père). a/ « Un bébé ça n’existe pas » : Cette formule de W. Signifie que toute théorisation sur l’enfant doit passer par l’analyse de la mère. Il souligne la qualité intrinsèque et indispensable du lien mère-bébé. Le potentiel inné d’un enfant, ne peut devenir un enfant que « s’il est couplé a des soins maternels ». 5 Pour lui la dyade mère-bébé est essentielle. Il met l’accent sur la capacité de la mère a prévenir les agressions interne du « ça » et celle du monde extérieur. Ce sont des agressions que le bébé ne peut supporter. W. appelle cela la préoccupation maternelle primaire ( PMP) et cela correspond a la capacité qu’a la mère a s’identifier a son enfant et cela même avant la naissance et cela fait d’elle « une mère suffisamment bonne ». Cette PMP est indispensable au devenir du bébé car il y a une connexion entre le psychisme de la mère et celui du bébé On parle d’interaction fantasmatique entre les deux. Cette mère suffisamment bonne suppléait au moi, non encore élaboré du bébé. Elle contribue a l’éveil du plaisir chez le bébé qui est contré par des pulsions désagréable opposées. Cet empathie maternelle qui apparaît avant la naissance va supposer des renoncements chez la mère et cela suppose que cette mère tourne ses énergies, intérêts vers l’enfant. Faute de cela, le moi de l’enfant restera immature. Cette PMP va se traduire par la façon dont la mère parle a son enfant, lui sourit, le regarde, le manipule, le soutient et plus globalement par la façon dont elle lui présente le monde. Pour W. la réponse adéquate de la mère est garantie par la nature maternelle mais cette façon d’être de la mère qui est particulière, il va la comparer a une « maladie mentale temporaire normale». Cet état va rendre la mère spécialement apte a faire ce qu’il faut et W. écrit « elle sait ce que le bébé peut ressentir et personne d’autre qu’elle ne le sait ». Cependant il faut replacer l’auteur dans son contexte, pour lui la mère est la personne la plus importante c’est dans le contexte de l’époque. Puis plus tard les successeur diront qu’il y a quelqu’un qui est très important dès le début pour l’enfant, mais que ce n’est pas forcement la mère. b/La mère miroir de l’enfant : Si la mère joue ce rôle important c’est parce qu’elle est un miroir pour l’enfant. Dans cette interaction première W. dit « que voit le bébé quand il tourne le regard vers le visage de sa mère ? Normalement ce qu’il voit c’est lui même ». Pourquoi ? Au court de l’allaitement qui constitue le prototype du face a face, le bébé regarde intensivement le visage de sa mère et il va ressentir l’humeur de sa mère ( heureuse, préoccupée…). C’est ainsi que s’enracine son sentiment de bien être et de sécurité ou a l’inverse de désarroi. D’autres observateurs notent que si une mère est indifférente ou déprimée le bébé aura une réaction de retrait. Il ne va plus regarder sa mère ou il va la regarder pour se défendre c’est a dire « il scrute l’humeur de la mère comme on regarde le ciel pour voir s’il va pleuvoir » ( S. de Mijolle). Quand le bébé regarde le visage de sa maman, il voit ce qu’elle perçoit. Il se perçoit lui même, car sa mère exprime ce qu’elle ressent en voyant le bébé. Il y a la notion de détresse de l’enfant si la mère ne comble pas l’enfant. Ce rôle de miroir de la mère = indispensable. Dans certain cas, la mère ne peut pas réagir de la bonne manière, par exemple si elle est dépressive. Si cela se prolonge il y peut y avoir des dégénérescence de la capacité créative et développementale de l’enfant. Sans reflet, l’enfant ne peut accéder a l’échange c’est la question de l’altérité. Comment la mère a travers les soins, sert a l’enfant pour qu’il rentre dans le monde ? c/ La mère intermédiaire au monde : Winicott retient 3 types de soins : - Holding (1) - Handling (2) - object presenting (3) 6 1: Activité de soutient, maintient physique et psychique de l’enfant. Cela fait référence a la façon dont l’enfant est porté par sa mère, la façon dont elle favorise le passage de l’état de non intégration, indifférenciation a l’état d’intégration, sentiment de cohérence. Le moi de l’enfant va ainsi se distinguer du Non moi. Cela renvoi aussi a la protection et a la réactivité de la mère. Elle va faire évoluer son holding en fonction du développement de l’enfant, du développement des capacités de l’enfant. D’autres auteurs parlent de fonction de contenance de la mère. C’est physique ( corps) et aussi la capacité de la mère a prévenir les problèmes du bébé ( calmer souffrances…) cela change en fonction de l’age de l’enfant. 2 : Mode de manipulation de l’enfant, façon de toucher l’enfant qui contribue a l’éveil tactile. Selon Winicott, ce handling permet l’ancrage de la psyché dans le soma ( corps. Mais cela renvois aussi au coté sensitif qui contribue au travail psychique). Cela renvoi au rapport au corps, soin et échange tactile. Selon la culture il n’y a pas le même type de handling : Société occidentale = enfant loin ( poussette) alors que dans d’autres société, l’enfant est proche ( porté sur le corps). 3 : Savoir faire spontané qu’aurait la mère de donner a l’enfant l’illusion de transformer, d’agir sur le monde. Cela se traduit par la façon dont la mère présente l’objet a l’enfant ( objet = ce ne sont pas que des objets immobile, il peut y avoir aussi des êtres vivants) => sans retard ( pas d’attente massive), ni frustration massive, sans précipitation ( il faut un certain temps entre la demande de l’enfant et la réponse de la mère), ni contrainte ( la mère interprète pour l’enfant ce que désir l’enfant. Mais il se peut qu’elle plaque son propre désir sur celui de l’enfant = développement en « faux-self » c’est a dire que l’enfant ne peut exprimer des choses de lui même car la mère prend le pas sur ses propres désirs. ) La conduite maternelle s’accompagne d’un mélange de gratification et de frustration. Ces 3 fonctions maternelle sont trois conditions qui permettent a l’enfant d’accéder a la capacité « d’être seul » c’est a dire de penser en image et en mot = capacité de symbolisation . Donc l’enfant peut s’éloigner de sa mère tout en sachant qu’il pourra la retrouver plus tard. Ce sont ces expériences qui permettent l’élaboration du sentiment d’exister en tant qu’entité différencié et cohérente. C’est ce qu’on appelle le « self ». D’autres auteurs parlent de « soi » par rapport a autrui --> mais c’est dans la psychanalyse donc on a eu besoin de garder le terme de « self » pour que Winicott garde sa spécificité. d/L’objet transitionnel : Tout au début de la relation a l’objet, l’enfant va mettre ses doigts dans la bouche = phase auto érotique où l’enfant a l’illusion de créer l’objet désiré. Durant cette période l’enfant est dans un sentiment de toute puissance narcissique. Il confond ce qu’il imagine et ce que sa mère lui donne. C’est une illusion de créer la satisfaction. Cette illusion constitue un espace entre la subjectivité et l’objectivité. Cet espace Winicott l’appelle « l’espace potentiel » ou « espace transitionnel » ou « l’air transitionnel ». Cet espace sépare et maintient ensemble, il lie le dedans et le dehors, il s’agit d’une zone d’expérience intermédiaire. Exemple : les doigts dans la bouche : remplace l’objet qui suscite le désir mais c’est aussi lui même = il est dans le début de la construction de cet espace. Progressivement émerge la relation a l’objet partiel et l’enfant découvre « des objets autre que moi » « objet transitionnel » 7 Ces objets T contribuent a l’évolution de la position de sujet. L’objet T = 1 ière possession du Non moi. C’est un objet qui est a la fois l’enfant et extérieur a l’enfant. L’objet est la partie concrète de l’espace T. Cet objet est choisi par l’enfant en raison de sa texture, sa forme, dimension et de son odeur. Cet objet l’enfant va l’utiliser ( se blottir, se réfugier…) mais dans d’autres cas il va le jeter, le mordre, l’embrasser selon ses pulsions. Exemple : Le doudou est culturel, l’environnement social vient soutenir un aspect du développement de l’enfant. Dans d’autres société il n’y a pas de doudou, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’espace T. Cet objet qui appartient a l’espace T n’est ni une partie de lui même, ni extérieur C’est un objet intermédiaire. C’est L’XP de l’air T qui fait naître en l’enfant la capacité de créer, inventer, imaginer il va être désinvestie progressivement mais il n’est pas oublié. L’objet transitionnel a un moment perd sa signification car le phénomène transitionnel devient plus diffus et se répand dans le domaine culturel. Cependant plus tard, ponctuellement, le besoin de cet objet peut revenir ( mais cela se passe peu de temps après) si l’enfant est angoissé par exemple… Chapitre 4 : L’attachement de Bowlby Il est Britannique, pédiatre et psychanalyste. Il propose un autre modèle de développement qui s’éloigne de la théorie de Freud. B. est l’héritier de M. Klein, mais fait une rupture. a/Ouverture sur l’éthologie : Il s’est intéressé aux travaux sur les animaux. L’éthologie c’est l’étude des mœurs, mais pas forcément chez les animaux, mais lui s’intéresse plus spécifiquement a cela. - - Lorrenz : Etude sur le « pattern » de suivit des animaux, c’est a dire : la forme de modèle a reproduire, c’est un type de comportement. Dès l’éclosion de l’œuf, l’oiseau suit tout de suite un objet mobile a proximité. C’est un comportement automatique. Harlow : Etude XPrimentale sur le singe : Il prive les jeunes bébé de leur mère et constate des troubles du comportement chez ceux ci. Il présente ensuite aux jeunes singes deux mère singe factice ( une en fer qui donne a manger, une en peluche). Il préfère la mère peluche et passe presque tout son temps avec elle, sauf durant l’allaitement. Bowlby suite a cela, propose donc un nouveau modèle. Il va critiquer la théorie de Freud et va la qualifier ( la théorie de l’étayage) de « reconnaissance du ventre ». En réalité, il n’est pas d’accord avec le fait que l’enfant aime sa mère parce qu’elle le nourrit. Il propose donc un modèle alternatif et il abandonne la notion de pulsion. Pour lui le nouveau né a besoin de contact et la recherche de proximité avec la mère est supérieur a tout. b/Proximité, protection et stimulation : Le bébé est prédisposé a établir ce contact de proximité, ce besoin de contact va induire un comportement d’attachement. L’attachement de l’enfant a sa mère, ne dépend pas de la nourriture qu’elle lui apporte mais dépend d’un comportement instinctif, biologique qui caractérise la relation primaire dans sa réciprocité ( mère/enfant ; enfant/mère). La satisfaction du besoin alimentaire est secondaire. L’attachement serait l’ensemble des processus sous jacent a la recherche et aux maintient de la proximité avec une personne privilégie de l’entourage ( le plus souvent la mère) le besoin va être assuré par le maternage. 8 De plus la réalisation de ce besoin d’attachement, correspond a une fonction de protection. De plus, la réalisation de l’attachement est une source de stimulation, car en raison de la proximité avec la mère, l’enfant bénéficie de la réactivité de celle ci. La survie de l’enfant dépendrait de ce lien émotionnel primordial, qu’est l’attachement. Cette proximité favorise les apprentissages nécessaire a la survie. Le bébé naît avec cette potentialité disponible mais qui ne se révélera qu’a la faveur d’interaction appropriées. Le stimulateur le plus adéquate = la mère. Elle est la figure la plus discriminé par le bébé. C’est avec la mère que se développe le lien d’attachement, car la mère est la plus fréquemment présente et elle arrive a se mettre en adéquation avec son enfant. Il insiste sur la mère réelle = celle qui est présente et il a tendance a écarté la mère fantasmatique. Si pour B. la fonction d’attachement est a la base biologique, les causes de l’attachement elles sont contingentes ( dû aux dimensions affectives des interactions). Le sentiment d’attachement qui prend forme a la naissance de l’enfant les liens perdurent même lorsque l’enfant devient indépendant. Donc l’attachement n’est pas une dépendance. B. a été appelé par l’OMS pour travailler auprès d’enfants orphelins de guerre il a travaillé sur cette question de l’attachement. Et a travers ses travaux, il a sensibilisé toute la communauté internationale. B. considère qu’une séparation précoce mère-enfant induirait des pathologies de type « comportements anti-sociaux ». Il insiste sur d’autres psychopathologies ou disfonctionnement psychique. Quand il dit problème précoce dans la relation mère-enfant il parle de privation affective lors de la première année de la vie de l’enfant, qui induirait ces pathologies. Ces réflexions rejoignent un autre auteur de son époque : R. Spitz. Il est britannique, il travaille après la 2nd guerre. Il travaille dans deux institutions d’accueil d’enfant : pouponnière liée a un pénitencier pour femme ; institution qui accueil des mères au moment de l’accouchement qui souhaitent abandonner leur enfant enfant a adopter. Il fait un constat du devenir de ces enfants dramatique. Il insiste particulièrement sur la deuxième institution. Ces enfants sont privés de soins maternelles a partir de 3 mois, alors que dans le pénitencier même si les mères ne peuvent pas venir tout le temps, elles reviennent toujours. Il constate que les enfants privé de leur mère au delà d’une durée de 3 mois manifestent un état de marasme, d’hospitalisme. Il note que ces enfants ont une déperdition, régression développementale, physique, relationnel jusqu'à une totale coupure avec l’environnement. Il y a une impossibilité de contact entre l’environnement et l’enfant, jusqu'à la mort pour un nombre important d’enfant. Ces deux institutions ont pourtant des conditions matérielles favorable au développement de l’enfant. Spitz note que dans la 2nd institution il n’y a pas de personnel suffisant pour s’occuper des enfants. Les aides puéricultrices, doivent s’occuper d’une dizaine de bébé chacune. Elles trouvent des astuces matérielles pour s’occuper des enfants. Exemple : elles coincent le biberon dans un coin du lit. Elles isolent les enfants pour ne pas qu’ils pleurent. Cependant ils sont bien nourrit, les soins sont régulier, la température est bonne. Cependant ils ne reçoivent pas d’amour, de câlins… Spitz dit donc que les enfants privés de soins affectifs dépérissent. Ce travail de Spitz (pédiatre psychanalyste) va joindre le travail de Bowlby. La carence des soins maternels, perturbations de ces soins peut constituer la source de disfonctionnements ultérieurs. c/Les patterns d’attachements : ¤ Il y a 5 patterns dès la naissance de l’enfant, pour Bowlby. Ils visent a maintenir la proximité avec la mère : - la succion - l’agrippement - les cris/pleures 9 - le sourire le suivit du regard Bien que ces patterns apparaissent immédiatement ( programmé biologiquement), leur expression dépend des interactions. ¤ Il repère aussi 4 phases dans le développement de l’enfant : - naissance a 3mois : le bébé ne discrimine pas la figure maternelle, mais il la suit des yeux, il tente aussi de l’attraper, de l’atteindre. Il lui sourit aussi. Mais en même temps la mère réagit, donc tout signal émit est sensé faire réagir la mère. Elle prolonge sa présence, elle touche et parle a l’enfant. Donc il y a une interaction ( sauf si l’enfant est isolé). - 3 mois jusqu'à 6 mois : le bébé émet des signaux de plus en plus précis en direction d’une figure d’attachement de plus en plus discriminé. La mère devient objet privilégié car si elle s’éloigne, l’enfant se met a pleurer. - 6 mois jusqu'à la fin de la 2ième année : L’enfant essaye de maintenir au maximum le contact avec la mère par des signaux particulier, par la locomotion et Bowlby note que durant cette période toute personne étrangère éveille de la réserve, de la crainte. Il y a de la peur de l’étranger. Avant le bébé sourit a n’importe qui (étranger), mais a partir de 6 mois, cette même situation déclenche de la peur et des pleurs. C’est donc la preuve significative de l’attachement a la mère. Certain auteurs ont appelés cela angoisse de l’abandon, l’angoisse de perte d’objet. Cependant cela va être contester par des opposante de B. car si l’étranger discute avec la mère puis qu’il se tourne vers l’enfant, l’enfant n’a pas de réaction négative envers cet inconnu. - 3ième année de la vie de l’enfant : la figure maternel devient objet indépendant et permanent dans l’espace et dans le temps. De plus, l’enfant a désormais une compréhension intuitive des sentiments maternels. Cette notion de figure maternelle est aussi couplé au fait que l’enfant a acquis une motricité plus grande et donc qu’il peut s’éloigner de la mère. Grâce a cette motricité croissante, l’enfant met de la distance entre lui et sa mère, a la condition que la mère soit toujours accessible. L’enfant éprouve le besoin d’explorer le monde et la mère a une vigilance un peu plus relâché. Le comportement d’attachement est très visible durant la 2ième et 3ième année, par ces mouvements d’éloignement et de rapide retour vers la mère. A la fin de la 3 ième année, il suffit a l’enfant de savoir sa mère accessible pour se sécuriser. C’est donc qu’il s’est élaboré une image interne de la mère. L’enfant peut se représenter sa mère même si elle n’est pas accessible. d/La mère est elle la seule concernée ? ¤ Pour B. la mère a une place privilégié. Winicott lui parle lui de préoccupation maternelle primaire. Après B. deux auteurs : Schaffer et Emerson, vont critiquer cette affirmation de B. Pour eux, le bébé peut nouer des liens privilégiés avec d’autres personnes que la mère. Ils disent même que souvent le bébé, dans 1/3 des cas, manifestent un attachement plus marqué pour le père. Mais cela peut être aussi envers d’autres personnes de l’entourage ( frère, sœur, mamy, assistante maternelle…) L’attachement est modulable, selon la sensibilité et la qualité des réponses fournit a l’enfant. Ce que note aussi d’autres auteurs, c’est qu’il n’y aurait pas un mais des liens d’attachement ( plusieurs personnes seraient concernés). L’enfant aurait aussi des réactions variable, différenciés a l’égard de tel ou tel objet d’attachement. En effet, certains travaux soulignent que chez le jeune l’enfant, celui ci se tourne vers la mère pour trouver de l’aide et de la protection et se tourne vers le père pour les activités ludiques. Dans tous les cas, l’enfant construit progressivement une représentation intériorisé du mode de fonctionnement de la ou des figures d’attachements et de leur capacité ou non a répondre a tel ou tel type de signaux. Cette représentation intériorisé « va guider » les réactions ultérieures ( tout au long de la vie) d’une personne. 10 Bowlby va parler de modèles internes opérant (M-O-I) qui sont des représentations mentales qui vont faciliter la perception et la prédiction de l’autre, ultérieurement. Conclusion : On va constater l’importance de la capacité du bébé a engager, a maintenir ou mettre fin a des interactions. Chapitre 5 : La séparation de Main et Ainsworth ¤ Ainsworth = née en 1916 et morte en 1999. Elle va contribuer a la mise en valeur de la théorie de l’attachement dégagée par Bowlby. Elle commence ses travaux dans les années 40, elle est Canadienne, elle rejoindra Bowlby a Londres pour travailler avec lui. Main était une élève de A. et elle travaille toujours a ce jour. A. conduit des travaux sur la 1ière et 2ième année de la vie de l’enfant. Elle fait des recherche sur les modalités d’attachement. Elle met l’accent sur l’expérience de l’angoisse chez l’enfant l’angoisse de l’abandon. a/La figure d’attachement comme base de sécurité Très tôt A. propose l’idée que la figure d’attachement ( souvent la mère) agit comme une base de sécurité pour l’exploration du monde physique, matériel et social. Elle constate qu’il y a des différences individuelles importantes chez les bébés quant a leur capacité a utiliser leur mère comme base de sécurité. Elle associe ces différences, aux variations observés des conduites des mères selon leur sensibilité, leur réactivité aux signaux de leur bébé. Elle met en place des observations expérimentales de cette relation mère-bébé qu’on a nommé « le paradigme de la situation étrange ». Elle met en scène des situations de perte de la mère. On constate que dans le quotidien, entre 6 mois et 8 mois, le bébé pleure lorsque la mère s’absente donc elle veut observer cela pour comprendre. On constate aussi que dans la vie quotidienne, un peu plus tard c’est a dire vers 1an, les manifestations de malaises sont moins radicales car la mère a acquis une nouvelle position aux yeux de l’enfant. L’enfant vers cet age peut se déplacer seul, il a une certaine indépendance motrice, il n’a plus la crainte antérieure de s’éloigner de sa mère. La mère est bien devenue une base de sécurité. Cependant cela est progressif. Au début l’enfant a la nécessité de garder un contact visuel avec la mère. Ensuite Il gardera un contact vocal, auditif avec elle. On parle a ce moment de proximité distale. b/Expérience de la situation étrange : A. va tenter d’évaluer la qualité de la relation entre la mère et son bébé. Elle met en place un protocole qui suppose la séparation de la mère et du bébé. Elle va relever les réactions de l’enfant lors du départ et du retour de la mère. De plus, elle va introduire une personne étrangère. Le protocole est le suivant ( Il faut savoir qu’il y a eu plus de 850 protocole différents. Par exemple on fait varié le sexe de l’inconnu. Le fait qu’il y ait un jouet ou non…) : - Mère-enfant sont dans une pièce de laboratoire ( pas familière) - La mère quitte la pièce - Personne inconnue rentre dans la pièce pour jouer avec le bébé - La mère revient ( Il faut savoir que certain auteurs comme Bradley a critiqué ce protocole : Il dit que quand on met des enfants dans un lieu complètement nouveau cela biaise l’expérience. De plus de part son comportement on va conclure des choses sur l’enfant. Mais dans ce genre d’expérience on met de coté tout ce qui fait que le bébé est unique (on ne prend pas en compte s’il est malade, s’il a été contrarié juste avant l’expérience). Donc lui dit que vouloir enlever trop de variable fait qu’on étudie un bébé de laboratoire mais pas un vrai bébé. Toute les variables, les interactions sont importantes. ) 11 ¤ Ainsworth va dégager 3 types d’enfant grâce aux comportements observés: - Groupe A : 37% des enfants observés. Ce sont des enfants qui manifestent de la détresse quand la mère s’en va. Ce sont des enfants inconsolables quand elle revient. Ces enfants vont éviter le contact avec la mère quand elle revient, ils l’ignorent, ils vont détourner leur attention sur un jouet. Ce sont des enfants sur qui la figure de l’étranger n’a pas d’effets. Elle nomme ce groupe : enfant a attachement insécure. Ce sont des enfants évitant, défiants. - Groupe B : 50% des enfants. Ce sont des enfants qui manifestent de la détresse au départ de la mère. Mais cela ne dur pas. Ils acceptent d’interagir avec la personne étrangère et quand la mère revient, l’enfant l’accueille joyeusement et va rechercher tout de suite son contact. Bien que la personne étrangère ait procuré un mieux être a l’enfant, ce mieux être paraît bien moins efficace que celui qu’apporte la mère a son retour. Ce sont des enfants sociable, entreprenant, qui manifestent plus de compétences, avec un comportement plus explorateur enfant plus adaptable a des situations nouvelles. On parle d’enfant sécure, confiant. - Groupe C : 13% des enfants. Ils manifestent une grande détresse au départ de la mère mais a son retour ils ont des conduites contradictoires. Ils sont difficilement réconfortés. Ils recherchent le contact avec la mère, mais brutalement ils vont la rejeter. Ces enfants = surenchère des manifestations négatives. Ces enfants ont moins recours a l’adulte familier, enfants qui se découragent facilement face a une difficulté, ils tendent a s’isoler. Ils sont peu explorateur, il ne manifeste pas trop d’intérêt pour les jouets, les objets. Dans ce cas, on parle d’attachement insécure ambivalent. Elle parle aussi d’enfant résistant, anxieux. ¤ Cependant Main, va rajouter un 4ième groupe : - Groupe D : Enfants avec un attachement désorienté, désorganisé. Ce sont des enfants qui semblent ne pas avoir de stratégies cohérente pour se rapprocher de leur mère. Leur comportement est imprévisible. Quand la mère revient, l’enfant s’immobilise avec un regard fixe ( il ne l’accueille pas). Quand la mère revient, il détourne la tête pour ne pas la regarder. Ils se lèvent comme pour l’accueillir mais se laisse tomber par terre. On ne peut pas les classer, car ils appellent quand elle disparaît mais ils restent silencieux quand elle revient. Pour Main il y a une amorce de stratégie qui ne peut aboutir. Il y a une sorte d’abandon, renoncement, interruption d’un comportement au début organisé. Selon elle, se serait des bébés qui auraient une difficulté a concilier des sentiments contradictoires a l’égard d’une mère qui ait a la fois source de réconfort et source de peur. D’après Main, ce serait des enfants qui seraient effrayés par leur mère parce que les mères auraient elle même une réaction apeuré, inquiète a l’égard du bébé. Par exemple, elle n’arrive pas a investir son bébé ( elle est parfois aimante, parfois ignorante…) Elle note que dans la grande majorité des cas ce sont des enfants maltraités. c/Sensibilité de la figure d’attachement (= qualité de la relation mère-enfant) : Ains. découvre qu’il existe des différences entres les enfants. Ils n’ont pas la même capacité a maintenir un équilibre entre proximité et exploration et ces différences seraient associées a des différences propre aux mères. A savoir, des mères plus ou moins sensible, rapide a répondre aux signaux de leur bébé. Les difficultés des mères a répondre se situent aux 3 premiers moi de la vie. Main, Kaplan et Cassidy : Ils font une étude sur la concordance et la disconcordance entre le modèle interne opérant des parents et ceux des enfants. Ils mettent au point une nouvelle procédure : « entrevue sur l’attachement adulte ». Cela consiste en une analyse discursive du récit autobiographique des parents. Ils vont repérer 4 catégories de parents : - minimise l’attachement - exprime un attachement de type sécurité - autonomie - l’attachement sera de style préoccupé - reflète des expériences traumatique non résolues 12 Ces 4 catégories vont être en correspondance avec les 4 catégories d’enfants désignées précédemment. Les modalités d’attachement que relate les parents font émerger ces 4 tendances observées chez les enfants. Main a partir des entretiens d’adulte, va leur demander de décrire leur relation a leur propre parent durant l’enfance. Le but est de mettre en relation cette relation antérieure avec leur comportement actuel avec leur enfant. Ce qui est remarque dans cette étude : Les parents dont les descriptions et l’évaluation de leur histoire infantile sont les plus positive, sont ceux dont les enfants placés dans la fameuse situation étrange relève de la catégorie sécure. On remarque qu’il y a 3 catégories de mère : - sensible, adapté a leur enfant, capable de décoder ses besoins et d’y répondre, les enfants seraient en confiance vis a vis d’une mère disponible. - aléatoire, imprévisible, instable. La crainte domine chez l’enfant. La crainte de ne pas - Intervenante et rigide. pouvoir rentrer en contact avec la mère. Mère = source d’anxiété Certes l’attachement serait un comportement inné, mais il déprendrait aussi fondamentalement de l’environnement, de la mère, de la réactivité maternelle. La qualité de l’attachement de l’enfant qui est prédictive de ses modes d’exploration de l’environnement, de sa capacité de jeu, dépendrait des éprouvés de l’enfant dans l’interaction avec leur mère. Certain auteurs qui ont succédés a Bowlby, vont garder l’idée fondamentale de « tempérament » de l’enfant. Et c’est par ce tempérament que l’enfant s’attache. Il y aurait donc quelque chose d’initiale, de prédit dès le départ. Mais là, ces auteurs même s’ils reprennent une part d’inné, tiennent quand même compte de l’importance d’un environnement adapté. 2 conceptions différentes de l’enfant. Chapitre 6 : la position médiane, alliance des théories ( Golse, Pierrehumbert et Lebovici) a/Recherche d’affinités Jonction entre approche conceptuelle et l’approche comportementale que l’on appelle aussi approche descriptive. Approche conceptuelle : Elle a pour objet l’étude ontogénique (développement du sujet) du développement et du fonctionnement psychique qui va impliquer que la réalité psychique ne coïncide pas forcément avec la réalité observable. Cette perceptive psychanalytique reconstruit le cheminement développementale du petit enfant ( il a une dépendance totale a l’ égard de la mère avant d’être dans une relative autonomie par rapport aux objets externes). Dans cette perspective on retient désir, sexualité comme fondateur de l’objet interne qui en un temps second, par l’expérience de la frustration devient objet externe. On considère que mère et bébé s’influencent mutuellement et que le désir d’objet s’étaye sur la satisfaction des besoins. Mais cela, suppose en même temps, activation des zones érogènes et hallucinations de la satisfaction du plaisir. Le désir et la frustration créer l’objet. Approche comportementale : Les études sur les interactions vont supposer des recherches dites objectives qui vont permettre la mise en place de procédure expérimentale et qui vont permettre des mesures généralisables. Dans cette perceptive, les auteurs (comme Bolwby) vont s’en tenir aux manifestations visible d’attachement et on parlera d’attachement en terme de comportement instinctif, ou en terme d’emprunte réciproque entre mère-bébé. Bolwby jusqu'à la fin de sa vie est resté membre de la théorie psychanalytique même s’il a changé de chemin. Il n’a jamais opéré de rupture. Cependant il a été très critiqué par Mélanie Klein. 13 Mais comment, après lui, a-t-on pu mettre en lien les deux théories ? Lebovici, Pierrehumbert et Golse proposent de dépasser la ligne de clivage entre l’enfant reconstruit après coup et la conception d’un enfant reconstruit a partir d’observation. Ces auteurs mettent en perceptive ces deux approches. Ils vont trouver des ponts, lignes de contact entre les deux. Ils ne mettent pas en place une 3ième approche qui serait un mixe des deux. Ils trouvent des ponts entre l’enfant fantasmatique et l’enfant réel. Si les comportementalistes parlent de comportements instinctifs, ils tiennent compte aussi de la capacité réactive et adaptative de la mère. Cela peut être mis en lien avec le travail clinique de Spitz qui démontre la fonction indispensable de la mère non pas tant biologique qu’affective. On peut le mettre en lien avec la « bonne-mère » de Winicott. ¤ Critique des psychanalystes par rapport a cette conception : Le lien souligné par les comportementalistes est dépourvu de toute vie psychique ( ou est l’INCS ? les fantasmes ? désirs ?…) b/La pulsion d’attachement De cette critique, Golse dit : « l’enfant reconstruit, n’est en rien plus vrai que l’enfant observé qui n’a pas le statut d’un simple mirage », il dit aussi : « l’enfant observé, personne ne peut lui contester son authenticité. En revanche, pour pouvoir l’observé il est bon de se rappeler que l’observation est filtré par le biais de nos refoulements, et aussi par le biais de nos propres après coup (imaginaire, fantasmatique). ». Selon lui : « la théorie de l’attachement n’est pas une révolution, elle est intégrable a la théorie des pulsions et il propose de parler de pulsions d’attachement ». « Par contre, renoncer a la théorie des pulsions, conduit a une surestimation des principes de réalité. Cela conduit aussi a un modèle linéaire du développement ( sans régression, sans fixation…) et cela écarte les questions de la sexualité infantile. c/Le transgénérationnel : PierreHumbert il va utiliser le AAI ( adulte attachement interview). Il va montrer que « la transmission transgénérationnelle des schèmes d’attachements suit les mécanismes de la transmission fantasmatique et cognitive 80% des réponses des mères a l’AAI sont corrélées aux catégories d’attachement du bébé en situation étrange. Une mère qui se fait rétrospectivement une idée sécure ou insécure de ses propres liens d’attachement passé a ses parents, va dans 80% des cas, induire chez son enfant un comportement d’attachement sécure ou insécure. Tout se passe comme si la naissance et la présence du bébé, réactivé par un effet d’après coup les expériences passés de l’histoire infantile de la mère. Expérience passé qui va infléchir la nature de la relation que la mère va proposer a son enfant. Son expérience antérieur va offrir quelque chose a la mère : l’auteur parle donc de quelque chose de non observable. d/Désir INCS de la mère : Lobovici, l’objet maternel est appréhendé avant d’être compris comme objet total ( c’est a dire distinct de soi). La mère est créée par le bébé. Il écarte la notion d’instinct. Il considère qu’il peut y avoir des comportements phylogénétique ( développement de l’espèce)inscrit et ceux ci ne deviennent des signaux pour la mère seulement parce qu’ils réactivent, réactualisent le vécu infantile maternel. Cette réactualisation passe par les fantasmes de la mère a l’égard de son bébé imaginaire. Avant la naissance, la mère s’imagine son bébé a venir. Donc elle va devoir se réajuster au bébé réel. On sait qu’avant l’apparition de l’échographie, la mère pouvait imaginer le sexe de son enfant. Cette dimension imaginaire reste central pour les psychanalystes. Hors ce que déplore Lebovici, c’est que la théorie de l’attachement aurait tendance a évacuer les dimensions psychiques de cette relation réciproque mère-bébé. Cette tendance aboutirait a une négation du fonctionnement INCS de la vie psychique. 14 On décrit les signaux de l’enfant comme des expressions précoce comme aussi source de la capacité d’anticipation de la mère mais on évite dans cette perceptive toute référence aux désirs INCS de la mère. Hors pour lui lorsqu’une mère prend un bébé dans ses bras, elle déclenche chez le bébé un ensemble de réactions mais en même temps, elle mobilise ses propres registres de comportements. Et entre autre, les effets érotique qu’éveillent en elle le contact avec son enfant. Ce qu’elle adresse a son bébé(ces gestes, son odeur) constituent un ensemble de communication infra et extra verbal qui participe au bain affectif. Donc ce n’est pas un simple comportement. Ses affects jouent un rôle essentiel dans cette interaction. Réveille la réalité interne de la mère. Les deux théories peuvent s’alimenter l’une l’autre, mais elles ne peuvent s’amalgamer. On peut les combiner mais elles restent distinctes. La dimension développementale, affective, va continuer a être le champs d’analyse des approches psychanalytique. 15