- Développer une meilleure information, un meilleur dialogue, une meilleure concertation
des équipes pédagogiques afin d’améliorer la prise en charge des élèves. Un travail
d’interdisciplinarité est essentiel car la gestion de ces troubles doit être appréhendée de
façon globale et pas uniquement disciplinaire.
Mise en œuvre :
Le groupe de travail se réunit toutes les semaines, le vendredi de 08h00 à 09h00
ainsi que les mardi par quinzaine (uniquement pour les 6° et les 5°S).
Les enseignants organisent des ateliers selon un programme établi à l’avance. Ils
répartissent les élèves sans tenir compte de leurs classes mais plutôt selon leur niveau de
difficulté constaté (passage de l’oral à l’écrit, prise de parole devant une classe, problème
de mémorisation, difficulté de lecture, troubles visuels, auditifs…).
Les premières séances sont centrées sur la méthodologie (le cartable, le cahier de texte,
l’apprentissage des leçons…) et des « piqûres de rappel » régulières sont effectuées sur ce
champ, surtout pour les 6°.
Les élèves et les enseignants se répartissent entre la salle informatique, le C.D.I et des
salles de classe. Les professeurs tournent constamment sur les différents ateliers. Le but
est que les élèves puissent profiter des différentes expériences et méthodes des membres
de l’équipe.
L’objectif principal est tout d’abord de mettre en confiance l’élève et de
dédramatiser la situation. Il s’agit, de plus, de repérer les attentes de chaque élève et de
chercher des techniques pour contourner certaines difficultés.
Les problèmes d’apprentissages rencontrés sont multiples et particuliers. Tout d’abord, les
élèves rencontrent principalement des difficultés de lecture, de compréhension des
consignes et des textes. Ils connaissent des difficultés dans le passage de l’oral à l’écrit,
dans le découpage des mots. Certains souffrent d’une mauvaise discrimination visuelle ou
auditive…
Ensuite, les élèves se dévalorisent, ils ont une mauvaise image d’eux-mêmes et ont perdu
confiance en leurs capacités. Certains abandonnent très vite les efforts, tandis que
d’autres se cachent derrière ces derniers pour ne pas s’investir.
Enfin, les parents sont en attente de la reconnaissance des difficultés de leur enfant par le
collège et veulent se sentir rassurés par l’écoute et l’action des acteurs de
l’expérimentation.
Les élèves engagés dans l’expérimentation sont totalement intégrés dans les classes
dans la mesure où ils ne doivent pas être stigmatisés en tant qu’élèves connaissant un
trouble de l’apprentissage par rapport au reste des élèves du collège.
La forme des cours et des évaluations est adaptée mais les objectifs et les exigences des
programmes sont maintenus (photocopies des cours, police de caractère particulière,
informations largement diffusées auprès des équipes pédagogiques, évaluations plus
visuelles).
Dans leur souci d’aider les élèves au quotidien, les enseignants engagés proposent à leurs
collègues des solutions simples et facilement applicables en classe (ne faire lire qu’un très
court texte, accepter les exercices tapés à l’ordinateur…).
Cette action est actuellement soutenue par la dotation de HSA (Heure Supplémentaire
Annuelle) réparties entre les membres de l’équipe (1.5 h/ enseignant). Cette dotation
couvre le fonctionnement devant les élèves mais pas le temps de concertation ou de
travail de conception.