En Argentine, Obama loue la politique de Macri et voit en lui un

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En Argentine, Obama loue la politique de Macri et voit en
lui un leader régional
Amérique Argentine Politique 23-03-2016 09:23 PM
Ces derniers mois, Buenos Aires a levé le contrôle des changes, les restrictions aux
importations, et permet désormais aux entreprises étrangères de rapatrier leurs bénéfices.
Barack Obama a chaleureusement
félicité ce mercredi le nouveau président argentin Mauricio Macri pour ses réformes
économiques, et voit en lui un leader pour l'Amérique latine.
Alors que la région avait majoritairement basculé à gauche dans les années 2000, Washington
se réjouit du nouveau cap économique et diplomatique de l'Argentine, désormais dirigée par un
président libéral.
Barack Obama s'est dit "impressionné par ses réformes rapides (...) pour connecter l'Argentine
avec l'économie mondiale et la communauté internationale", lors d'une conférence de presse
conjointe au palais présidentiel à Buenos Aires.
"Il n'y a pas que le monde économique qui prend acte des changements en cours à Buenos
Aires. Le monde observe. Sous la présidence de Mauricio Macri, l'Argentine reprend son rôle
traditionnel de leader dans la région", a dit Barack Obama.
Ces derniers mois, Buenos Aires a levé le contrôle des changes, les restrictions aux
importations, et permet désormais aux entreprises étrangères de rapatrier leurs bénéfices. Le
vieux conflit sur la dette datant de la crise économique de 2001 est même en passe d'être réglé.
Après des années de protectionnisme durant la gestion des présidents de gauche Nestor et
Cristina Kirchner, la politique menée par le nouveau gouvernement est de nature à rassurer les
investisseurs.
"Preuve de cette confiance en l'Argentine, a fait remarquer Obama, de nombreuses entreprises
annoncent des millions de dollars de nouveaux investissements".
Pour le président américain, ces mesures vont permettre à la 3e économie d'Amérique latine de
retrouver la croissance, après deux ans de stagnation.
A Buenos Aires, l'Argentine et les Etats-Unis ont signé plusieurs accords bilatéraux en matière
de sécurité, de lutte contre le blanchiment d'argent, de commerce et d'investissements, et adopté
des positions communes sur la protection de l'environnement et le soutien à l'Organisation des
Etats américains (OEA).
C'est la première fois qu'un président des Etats-Unis se rend en visite officielle en Argentine
depuis celle de Bill Clinton, en 1997.
En 2005, George Bush avait participé à un Sommet des Amériques dans la station balnéaire de
Mar del Plata, qui avait enterré un projet de zone de libre-échange continentale et altéré la
relation entre les deux pays.
Les présidents de gauche Nestor et Cristina Kirchner, aux affaires de 2003 à 2015, avaient
rompu avec l'étroite relation Washington-Buenos Aires. D'après le quotidien
économique Argentin El Cronista, le commerce bilatéral a chuté en 12 ans à son plus bas niveau
depuis huit décennies.
Interrogé en conférence de presse sur l'appui des Etats-Unis à la dictature militaire, Barack
Obama a semblé embarrassé. Il s'est démarqué de précédentes administrations, évoquant dans la
politique extérieure des Etats-Unis "des moments qui n'ont pas été productifs, contraires (aux
valeurs) que, je crois, les Etats-Unis doivent représenter".
"Je ne veux pas faire la liste de toutes les activités des Etats-Unis en Amérique latine, tout le
monde connait l'histoire". Pour Obama, ces tactiques font désormais partie du passé, les Etats-
Unis ne cherchent plus à "forcer des changements".
Le président américain a rappelé le contexte de la Guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union
soviétique, et de l'engagement de son pays dans la lutte contre le communisme. Washington avait
appuyé des dictatures militaires en Amérique latine, y voyant un rempart contre le communisme.
Aux Etats-Unis, a-t-il conclu sur ce thème, "nous ne sommes pas à cours d'autocritique" et "je
préfère la démocratie à la dictature".
La date de la visite d'Obama a soulevé une polémique en Argentine car elle coïncide jeudi avec
le coup d'Etat du 24 mars 1976.
L'annonce avant sa visite de la levée du secret-défense sur des archives de l'armée et de la CIA
a apaisé les tensions. Le Vatican a emboité le pas à Washington en annonçant mercredi que
l'Eglise comptait faire de même prochainement.
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