Document 4 : La dérive génétique (p 90 et 91)
La dérive génétique est une modification aléatoire de la diversité des allèles en relation avec le hasard lié à la reproduction sexuée des individus.
En effet lors de la reproduction sexuée, deux choses entièrement liées au hasard interviennent :
Dans une population, tous les individus ne se reproduisent pas : certains individus meurent sans descendance.
Seuls les individus qui ont des descendants transmettent leurs allèles. Des allèles sont donc amenés à disparaître avec des individus qui meurent
sans descendance.
Comme le fait que certains individus laissent des descendants et d’autres pas relève du hasard (hasard de la vie !), tout se passe donc comme s’il y avait, dans la population, un « tirage
au sort » entre les individus : ceux qui laissent des descendants et ceux qui n’en laissent pas.
De plus lorsqu’un individu se reproduit, il ne transmet à chaque descendant que la moitié de ses allèles or comme le nombre de ses descendants n’est pas infini, certains de ses allèles
ne sont pas transmis !
Tout se passe donc comme s’il y avait, parmi les individus qui laissent des descendants, un second « tirage au sort » : les allèles qui sont transmis aux descendants et ceux qui ne le sont
pas (et donc disparaissent avec l’individu qui les porte !).
Modélisation analogique: Boules de couleur différente représentant des allèles, des sacs plastiques représentant les individus, un dé (permettant de tirer au sort le nombre d'enfants par
couple).
Modélisation numérique Logiciel: Populus « Model, Mendelian Genetics, Genetic Drift» , Evolution allélique, Fréquence allélique
Document 5: La phalène du bouleau ( p 92 et 93)
La Phalène du Bouleau est un papillon de nuit qui se pose dans la journée sur les branches et
les troncs des arbres nommés bouleaux. Il existe des phalènes de couleur claire et de couleur
sombre. La différence de couleur est due à un gène qui détermine la couleur du corps ayant
deux allèles différents.
L'allèle responsable d’un corps sombre est une version mutée du gène, apparue par hasard,
comme toutes les mutations.
Jusque dans les années 1850, en Angleterre dans la région de Manchester on ne trouvait que
des phalènes de couleur claire à quelques exceptions près, mais à partir de l’année 1850
l'abondance des phalènes sombres n’a cessé d’augmenter dans les années suivantes : en 1895,
95 % des phalènes de la région étaient sombres !
La région de Manchester a été, à partir des années 1850, une région industrielle en plein essor
avec des industries très polluantes (mines de charbon), qui noircissent l’environnement : les
bâtiments mais aussi les troncs d’arbres ! Or en temps normal, les bouleaux ont une écorce
blanche …
Les phalènes sont une proie pour des oiseaux insectivores : lorsqu’ils les voient posées sur les
troncs des bouleaux, ils les capturent et les mangent.
Un tel changement n’a pas été observé dans les régions rurales (non industrielles) qui n’ont pas
subi de pollution comme le sud de l’Angleterre.