Cycles de la vie et grandes fonctions

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UE 2.2S1 – Organisation & approche intégrative du vivant. Pr Ivan Tack, Laboratoire de Physiologie, 2015
Nos objectifs
Unité d’Enseignement 2.2.S1
 Citer les niveaux d’organisation du corps humain :
chimique, cellulaire, tissulaire, organique et systémique
 Définir la notion de « Vie » et d’équilibre thermodynamique
Cycles de la vie
et
grandes fonctions
Coordonnateurs :
J. Porcet (IFSI RANGUEIL)
I. Tack (Faculté Médecine, Université Paul SABATIER)
 Définir ce qu’est le milieu intérieur et expliquer son rôle
 Expliquer le concept d’Homéostasie et énumérer ses
grandes fonctions
 Décrire les principes de la régulation homéostatique
 Enumérer et présenter les grandes voies de la
communication cellulaire
 Citer les principaux rythmes de vie et expliquer le principe
de la Chronobiologie
 Décrire la fonction de thermorégulation et expliquer les
mécanismes adaptatifs mis en œuvre
Science qui, à partir
des lois de la nature,
étudie le « comment » du
fonctionnement de la vie
Vie
Logique
Etude
1
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Limites de la Physiologie
Chapitre 1
PHYSIOLOGIE = COMMENT
PHYSIOLOGIE
Fonctionnement normal

PATHOLOGIE
Dysfonctionnement
Pas le pourquoi :
La finalité appartient
à la téléologie,
mais…
Ne se réduit pas à une
vison « Mécaniste »
(écueil réductionniste),
mais…
De la matière à la vie
De la matière à la vie
 Composition chimique élémentaire d’un sujet de 70 kg
Element
Masse (g)
% Masse tot
Oxygène
45500
65,0
Carbone
12600
18,0
Hydrogène
7000
10,0
Azote
2100
3,00
Calcium
1350
1,93
Phosphore
785
1,12
Potassium
245
0,35
Soufre
175
0,25
Sodium
105
0,15
Chlore
105
0,15
35
0,05
70000
100,00
Magnésium
Total
Vie et matière :
Organisation du
corps humain
Composés
Organiques
96 %
 Molécule clé du vivant : les pièces du LEGO
• Ac nucléiques : molécules de l’information
• Protéines : molécules de structure et d’action
• Glucides : molécules énergétique et de protection
• Lipides simples : stockage énergétique
Électrolytes
4%
Animal Physiology,
Knut Schmidt-Nielsen
• Phospholipides : clefs de la « compartimentalisation »
Ces assemblages moléculaires, si complexes soient-ils, ne
constituent pas la vie : il leur manque le fonctionnement
organisé et la capacité de transmettre cette organisation
2
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Niveaux d’assemblage du vivant
Cellules
4.1013 cellules, 5 types :
- Epithéliales
- Musculaires
- Nerveuses
- Conjonctives
- Sanguines (Hématies)
Assemblages
- Tissus : cellules de propriétés
similaires
- Organes : combinaisons de
tissus
- Systèmes : tissus de même
structure
- Appareils : ensemble d’organes
destinés à une même fonction
Organisme
Fonctionnement coordonné +++
Systèmes de communication :
Nerveux, endocrinien et
immunitaire
Qu’est-ce que la vie ?
Chapitre 2
Modélisation du vivant :
Une approche
thermodynamique
Schéma intégratif du vivant
Naissance
VIE : Stade hautement organisé de la matière…
Matière
(définition thermodynamique)
ÉNERGIE
VIE : « Ensemble des phénomènes communs
aux êtres organisés et qui constituent leur
mode d’activité propre, de la naissance à la
mort »
(dictionnaire Larousse)
Programme
Transmission
Reproduction
Organisée
Mort
Pérennisation
de la vie
3
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Vie et lois de la thermodynamique
Vie et lois de la thermodynamique
 Premier principe : Conservation de l’énergie
 Second principe : Equilibre thermodynamique
« L’énergie / la matière ne peut être créée ni perdue,
elle se transforme »
La vie correspond à une série d’états stationnaires
(steady-states) maintenus par des transferts d’énergie
Entrées
L’environnement, générateur d’instabilité
MATIÈRE
- Aliments, boissons, O2
- Sueurs, urines, selles, CO2
ÉNERGIE
- Chimique potentielle
- Thermique
- Mécanique
Sorties
Environnement : une menace permanente !
M. Hypertonique
Milieu isotonique
ENVIRONNEMENT
ORGANISME
INFORMATION
Formes d’énergie captées par les organes des sens :
visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile
M. Hypotonique
4
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Chapitre 3
Du « milieu intérieur »
à l’Homéostasie
S’ADAPTER pour survivre…
Limiter l’impact
(Effet TAMPON)
ADAPTATION
Détecter le
changement
(SENSORS)
Concept de « milieu intérieur »
« Cette sorte d’indépendance que possède l’organisme dans
le milieu extérieur vient de ce que, chez l’être vivant, les
tissus sont en réalité soustraits aux influences extérieures
directes et qu’ils sont protégés par un véritable milieu
intérieur qui est constitué par les liquides qui circulent
dans le corps »
Le milieux intérieur n’est pas statique
Liquide organique dans lequel vit l'individu tout entier et
qui contient toutes les substances qui doivent le nourrir.
Milieu nutritif, mais aussi épurateur, il est soumis à des
régulations (neurohumorales) qui en ajustent les
paramètres en liaison avec le monde (1873)
(Claude BERNARD, Cours de Médecine Collège de France, 1859)
Claude Bernard
1813-1878
5
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Homéostasie : maintenir l’équilibre pour
s’adapter aux variations environnementales
0
Instauration d’un équilibre
(steady-state)
+
Impact physiologique
Impact physiologique
Ajustement proportionnel
+
Zone
optimale
Variation
environnementale
+
Concept d’homéostasie
Zone
optimale
0
Variation
environnementale
Réactions physiologiques coordonnées permettant
le maintient à l’état stable des volumes, de la
composition et des propriétés physico-chimiques
du milieu intérieur et, par extension, des
compartiments liquidiens
de l’organisme (1926)
+
Walter CANNON
1871-1945
LA VIE ET SES GRANDES FONCTIONS
PRINCIPE DE BASE DE L’HOMÉOSTASIE
O2
ENVIRONNEMENT
ALIMENTS
VENTILATION
État d’équilibre
CO2
(instable !)
DIFFUSION
DIGESTION
TRANSPORT/SANG
CIRCULATION
Entrées
Sorties
EAU
NUTRIMENTS
Détection
Intégration
RESPIRATION
METABOLISME ENERGETIQUE
(oxydatif)
TEMPERATURE
Réponse
Maintient de l’équilibre vital à l’échelon cellulaire
Volume /
osmolalité
MOUVEMENT
INTEGRATION / COMMUNICATION
6
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LES FONCTIONS D’HOMÉOSTASIE
Chapitre 4
Appareil respiratoire
Échanges O2 / CO2
Système nerveux
Relation / Information et
coordination
Appareil circulatoire
Transport et distribution
d’ O2 / CO2 et de matière
Système endocrine
Relation / Information et
coordination
Appareil digestif
Entrées d’eau, électrolytes
et de nutriments
Appareil urinaire
Excrétion des « déchets »
et « excédents »
Système immunitaire
Relation / Information et
coordination
Appareil reproducteur
« maintien de l’espèce »
Notion de régulation
homéostatique
Système tégumentaire
Isolation d’avec le
milieu extérieur
Appareil locomoteur
Statique, mobilité,
thermorégulation,
Ca, phosphates, HCO3 (os)
PRINCIPE DE LA BOUCLE DE RÉTROCONTRÔLE
NOTION DE BOUCLE DE CONTROLE
INHIBITION
ENVIRONNEMENT
Pas de changements
atteint
État d’équilibre
(instable !)
Entrées
Sorties
Variable
contrôlée
Système
de détection
point de consigne
non atteint
Détection
Intégration
Signal d’erreur
Réponse
Réponse
Maintient de l’équilibre vital à l’échelon cellulaire
Correction
Effecteur
7
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Ex : rétro-contrôle négatif d’une sécrétion endocrine

Déséquilibre
= stimulation
(-)
Non
atteint
Repas
sucré
Exemple : régulation de la glycémie
par l’insuline
1 g/L = 1 g/L
Glande
endocrine

 (+)
Point de
consigne :
atteint/dépassé
Hormone
Détection :
Cell.  ilôts Langherans
(Pancréas)
Réponse :
1,4 g/L > 1 g/L

Réponse /
Correction
Glycémie
= 1,4 g/L
Pt de
consigne
1 g/L
organe
cible
(+)
Réponse correctrice jusqu’à ce que le paramètre identifié atteigne le point de
consigne. A partir de ce moment-là, la réponse correctrice est inhibée/
supprimée (d’où « Négatif »)
 Glycémie
= 1 g/L
 INSULINE
Arrêt de la sécrétion
 Entrée cellulaire
du glucose
RÉTROCONTRÔLE POSITIF ET RISQUE DE CERCLE VICIEUX
(+)
Réponse
Glande
endocrine
BOUM !
Hormone
Organe
cible
(+)
La réponse au stimulus initial renforce ce stimulus et amplifie la réponse
jusqu’à saturation du système ou, le plus souvent, induction d’une situation
de rupture…
Exemple : Rétro-contrôle positif de la sécrétion
d’ocytocine pendant l’accouchement
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La communication cellulaire : impératif vital
Chapitre 5
Organisme humain : 4.1013 cellules*
Fonctionnement et survie  échange d’informations
Bases de la
 Relation avec l’environnement et le non-soi
 Coordination et adaptation fonctionnelle
communication
 Maintien de l’intégrité de l’organisme :
prolifération, différenciation, organisation et
réparation cellulaire
cellulaire
 Maintient de l’équilibre thermodynamique :
Stabilité du milieu intérieur (homéostasie) en toutes
condition physiologiques
*Bianconi A. & al. Ann Hum Biol 2013 Nov-Dec;40(6):463-71
Systèmes de communication cellulaire
• Trois systèmes de
communication :
Système nerveux
Agression
« macroscopique »
SNC
SNA
 Immunitaire
(soi/non soi)
 Nerveux
(environnement)
Sim
Send
Réponse immunitaires :
TNF et IL-1  pyrogènes
IL-1 et IL-6  activation axe
hypothalamo-hypophysaire
Agression
« microscopique »
 Endocrine
(intégrité,
homéostasie,
reproduction)
Endocrine, au sens étymologique :
« sécrétion interne »
Stéroïdes sexuels
 comportement
H. Thyroïdiennes
 Eveil et
reflexes
N orthosympathique (NAD)
  sécrétion de cytokines
N parasympathique (Ach)
  production de TNF
SNC : syst. nerveux central
SNA : syst. nerveux autonome
Send : syst. endocrine
Sim : syst. immunitaire
Système
immunitaire
Axe corticotrope (ACTH et
cortisol)   cytokines)
Cytokines : axe
hypothalamohypophysaire
Multiples stress :
Axe hypothalamohypophysaire
(corticotrope)
Système
endocrine
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Concepts d’hormone et de glande endocrine
Communication endocrine : basée sur la sécrétion par des
cellules « glandulaires » d’une substances chimique qui est
déversée dans le sang et agit à distance sur des cellules
cibles équipées d’un récepteur spécifique à cette substance.
Cette substance est dénommée « hormone ».
NB : désignait initialement une substance activatrice ; Starling 1905 (sécrétine)
Modes alternes de communication endocrine
Communication autocrine et paracrine :
• Via le fluide interstitiel
• Substances « autacoïdes »
(cytokines + facteurs vaso-actifs)
• Pas d’action endocrine
(concentrations circulantes 10-14 – 10-15 M)
Différentes formes de sécrétion endocrine :
• Glandes endocrines
• Cellules endocrines isolées disséminées dans un tissu
• Neurones produisant des neuro-hormones
• Cellules non endocrine sécrétrices d ’hormones…
Les hormones agissent via des récepteurs
Communication apocrine et
phéromones
Hormone = 1ier messager
Hormone (H)
Phéromones : molécules
informatives agissant
hors de l’organisme
Chez les mammifères :
sécrétions apocrines
(glandes sudorales…)
détectée par syst. olfactif
 syst. limbique
(émotion +
comportement sexuel)

 Reconnaissance de l’hormone
 Formation du complexe HR
 Transduction du signal
HR

Amplification
(récepteur trans-membranaire)
Récepteur (R)

Second messager  Action
Action génomique
(récepteur nucléaire)
10
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Récepteurs : une sensibilité d’exception…
Principe du fonctionnement des récepteurs
Second messager /
Système d’amplification
Hormone hydrophile
(premier message)
Protéine effectrice
Effets transitoires
Récepteur
R
HRE ARNm
Hormones liposoluble
(premier messager)
Protéines
Membrane
nucléaire
Membrane
cellulaire
Régulation des sécrétions hormonales : exemple du cortisol
Propriétés des principaux types d’hormones
Hormones lipophiles
Effets prolongés
Stress
Hormones hydrophiles
Physique Emotionnel Chimique Autres
Caractéristiques
Rétrocontrôle
sa synthèse
Iodothyronines
Peptides et protéines
Catécholamines
Oui
Oui
Oui
Oui
Nulle à très faible
Importante (stock pour
1 mois)
Faible à moyenne
(quelques heures à 1 jour)
Plusieurs jours
(medulloSurrénale)
Rythme nycthéméral
Mise en réserve
de l’hormone
Mécanisme de
Sécrétion
Stéroïdes
Diffusion à travers la
membrane plasmique
Exocytose des vésicules
Protéolyse de
Thyroglobuline + diffusion
Sécrétoires
Point
consigne
Exocytose des vésicules
Sécrétoires
Protéines
de transport
Oui
Oui
Non / rare (ex : GH)
Non
Demi-vie
plasmatique
Heures
Jours
Minutes à heures
Secondes
Récepteurs
Noyau et/ou cytosol
Noyau
Trans-membranaire
Trans-membranaire
Mécanisme
D’action
Stimulation/inhibition de
la transcription par le
complexe récepteurhormone
Stimulation/inhibition de
la transcription par le
complexe récepteurhormone
Heures à jours
Jours
Durée d’action
CRH
Boucle de rétrocontrôle
ultracourte
Hypothalamus
Boucle de
Rétrocontrôle courte
(ACTH)
Hypophyse
(antérieure)
Amplification cytosolique Amplification cytosolique
par seconds messagers par seconds messagers
ou modification du
ou activité tyrosine-kinase
potentiel de membrane
Boucle de
Rétrocontrôle
longue
ACTH
Cellule corticotrope
Minutes à heures
Effets
biologiques
Cortisol
11
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Communication : nous ne savons pas encore tout
Chapitre 6
1014
bactéries (intestin), > 1kg,
intéférences avec l’organisme :
obésité, diabète de type 2 etc…
Microbiote colique
Chronobiologie et
rythmes de la vie
Microbiote lingual
Dr Didier Heintz
UN ÉTERNEL RECOMMENCEMENT…
UN TEMPS POUR CHAQUE CHOSE…
Rythme : changement répété de distribution chronologique
identique
Jour
Jour
Température
Luminosité…
Jour
Exemples de réponses temps dépendantes :
Alcool
Concentration max à 7h00
Effet délétère max > 19h00
nuit
nuit
Histamine
Réponse max (poumon, peau) à minuit
Poussière
Hyperréactivité bronchique à minuit
Lidocaïne
Effet anesthésique max (dent, peau) vers 16h
Rythmes biologiques : permettent à l’organisme de
s’adapter AVANT que ne survienne un déséquilibre
rythmique : anticipation du déséquilibre homéostatique
Perception interne du temps : véritable « sixième sens »
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RYTHMES BIOLOGIQUES
PACEMAKER CIRCADIEN : NOYAUX SUPRACHIASMATIQUES
Rythmes
Fréquences
Rôles physiologiques
Ultradiens
Hautes fréquences :
- période < 1 min
ECG, EEG, cardiaque, respiratoire
Basses fréquences :
- période > 1 min
Rythmes endocriniens
La plupart des fonctions
physiologiques
Circadiens
20h < période < 28h
Rythmes comportementaux :
alternance veille / sommeil +++
Rythmes endocriniens
Infradiens
(Circannuels)
Période environ 1 an
Rythmes comportementaux
Rythmes endocriniens
NSC
HORLOGE CIRCADIENNE DU NOYAU SUPRACHIASMATIQUE
Principal facteur de synchronisation : la lumière
Cytoplasme
Noyau
Clock
Bmal1
Cry
Diffusion
info lumière
P-1 -3
Cry P-2
Diffusion du
rythme au
SNC
Mélatonine
Lumière (Per1)
Cry P-1
+
CB
Cry1-2
(glande pinéale)
NSC
LUMIÈRE
Cry P-3
CB
Cry
Protéine issue des gènes Clock
Protéines issues des gènes Cry1 et 2
Protéine issue du gène Bmal1
Protéines issues des gènes Per, Per2 et Per3
Phosphorylation des protéines
Faisceau rétino-hypothalamique
Autres facteurs de synchronisation : rythme sociétaux (horaires de travail,
ouverture des magasins, repas, vie nocturne, rythme 24/7/365)…
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CHRONOPHYSIOLOGIE DES SECRETIONS ENDOCRINES
VARIATIONS NYCTHÉMÉRALES DE LA MÉLATONINE
PLASMATIQUE EN FONCTION DES CLASSES D’ÂGE
Exemple : Rythme circadien de l’ACTH et du Cortisol chez un
homme adulte sain
Physiopathologie des rythmes biologiques
Chapitre 7
 Travail de nuit
Problème social : 15 % travailleurs
Altération du rythme nycthéméral, troubles du sommeil
Impact à moyen / long terme : dépression, tbles cardio-vasculaires,
baisse de libido et fécondité, problèmes digestifs (UGD)…
Protection : hygiène de vie, lumière type jour, siestes
 Jet lag
Décalage rythme circadien lors des vols transméridiens
Plus marqué dans le sens Ouest  Est
Impact : troubles du sommeil et diminution performance intellectuelles
 Cécité totale
Perte du principal facteur de synchronisation du rythme nycthéméral
Impact : passage en « free running rhythm »
Exemple de fonction
homéostatique :
la thermorégulation
 Sénescence
Altération de l’horloge principale et de la sécrétion de mélatonine
Impact : troubles du sommeil et perte du caractère pulsatile des
hormones de l’axe hypothalamo-hypophysaire
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UE 2.2S1 – Organisation & approche intégrative du vivant. Pr Ivan Tack, Laboratoire de Physiologie, 2015
Ectothermes
Ectothermes : ° centrale varie
parallèlement à celle de l’environnement.
Faible niveau de métabolisme et forte
conductance thermique (mal isolés)
 Moindre besoin d’énergie et d’eau. Énergie
utilisée pour autre fonction que maintient de
l’équilibre thermique
 Mauvaise adaptation aux milieux froids
Endothermes
Régulation
comportementale
Thermogenèse chimique,
mécanique, thermolyse
(évaporation)
Température ambiante (°C)
Endothermes : chaleur interne = sousproduit de métabolisme (élevé). °
centrale reste stable malgré variations
extérieures (maintiennent ° au dessus
de celle de l’environnement).
Conductance faible car bien isolés
 Bonne adaptation au milieux froids,
fonctionnement enzymatique optimal malgré
les variations thermiques externes
 Energétiquement très coûteux
Zone de
Neutralité
thermique
Hyperthermie
Température centrale
Dépenses énergétiques
THERMOGENÈSE
THERMOLYSE
Métabolisme
basal
Température ambiante (°C)
Zone neutralité thermique :
Air : 22 °C si peu habillé, 27 - 31 °C nu dans l’air
Eau : 33°C dans l’eau
Production et dépenses d’énergie
Répartition de la
chaleur corporelle
Température centrale :
36,0 – 37,5 °C (37,0 ± 0,5°C)
Hypothermie
° corporelle
Température corporelle (°C)
Régulation
comportementale
Maintien la température corporelle
Niveau de métabolisme
Ectothermes contre endothermes
Noyau
• < 35°C : Hypothermie
• 33°C : Perte de connaissance
• 37,8°C : Fièvre
• 41°C : Convulsions
• 43°C : Mort
Noyau
Enveloppe
Température cutanée :
20 – 40 °C (moy : 33 ± 1°C)
Milieu froid
Milieu chaud
 Production d’énergie thermique = dépense en terme de
bilan thermodynamique
 Varient de 1 à 20
 Deux catégories :
 Dépenses de « fonctionnement » ou « contingentes » :
- exercice musculaire (thermogenèse accessoire)
- thermogenèse alimentaire (assimilation des aliments)
- adaptation aux variations de la température ambiante
(thermogenèse mécanique ou chimique)
 Dépenses énergétiques de « fond » :
minimales, incompressibles
 constantes pour un individu donné
= métabolisme basal
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Métabolisme basal
 Mesuré après suppression des dépenses
contingentes
Métabolisme basal (2)
 Valeur de référence :
 homme  45 W/m2
 femme  42 W/m2
 Éveillé
 au repos
 à jeun depuis 12h
W/m2
Dérivent de :
Genre, poids, taille et âge
Variation du métabolisme basal avec l’âge
48
Hommes
Femmes
44
40
 température neutre
(25°C si nu, 22°C si
légèrement vêtu)
36
32
20 24 28 32 36 40 44 48 52 56 60 64 68
Sorties d’énergie thermique (1)
Age (ans)
Détection et intégration de l’information thermique
 Principale forme de sortie d’énergie (90 %)
 Contribue à la stabilité de la température centrale
Hypothalamus
Activé par
 ° centrale
 Échangée sous 4 formes :
 Convection (15%): échange entre milieux mobiles (tissu cutané / fluide
ambiant) de températures différentes
 Conduction (3%) : échange entre 2 milieux immobiles de température
Thermorécepteurs
Détectent surtout ,
d’autant plus finement que
grande surface concernée
différente
 Évaporation (22%): passage d’état liquide (sueur à la surface de la peau)
à état de vapeur
Ces échanges sont modulés par la régulation de l’hémodynamique cutanée qui
ajuste notre température de surface ++
Au chaud (décharge
max  40°C, fibres C)
Au froid (décharge max
 25°C, fibres A)
Nombre TR froid 5-10x
> TR chauds
Température
du noyau
(viscérale)

 Radiation (60%): échange entre 2 surfaces de températures différentes
via des ondes (électromagnétique) de chaleur
Activé par
 ° centrale
Température
de surface
16
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Adaptation au froid et thermogenèse
Adaptation au froid
Intégration hypothalamus postérieur
 Température centrale
 Tonus musculaire
Hypothalamus postérieur
Frissons*
Horripilation / chair de poule
FROID
Thermogenèse chimique
Si insuffisant
Vasoconstriction cutanée
Thermogenèse musculaire
 métab. basal (adrénaline / H. thyroïdiennes)
± Thermogenèse chimique (graisse brune)
 activité physique
 Métabolisme
basal
Thermogenèse
graisse brune
 Tonus
musculaire
Frissons
Modif comportement vestimentaire
* Contractions rythmiques rapides (10-20x/sec)
sans mouvements coordonnés   production
chaleur x 2 à 5
Variations nycthémérales de la température centrale
Adaptation au chaud
 Tonus musculaire
CHAUD
Vasodilatation cutanée
Sudation
 activité physique
Modif comportement vestimentaire
Température corporelle centrale (°C)
Intégration hypothalamus antérieur
37,0
36,5
Été
Hivers
36,0
0
4
8
12
16
20
24
Heure du nycthémère
17
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Variations de la température lors d’un
exercice physique
Autres variations physiologiques de température…
• Saison : ° en hiver > ° en été
• Genre : femme ° > de 0,2°C en moyenne /
homme, mais varie en fonction du cycle (° 
0,5°C en seconde partie de cycle et début de
grossesse)
• Repas, stress, colère peuvent  ° de 0,5°C
Température gastro-intestinale pendant 45 min de course (10 – 12 km/h)
chez 9 homme de 20 à 24 ans
Mesure « invasive » de la température
Thermométrie « sanglante »
Méthode de référence (thermistance dans l’artère pulmonaire), très précis,
permet un monitorage continu. Souvent cathéter (OD ou artère radiale).
Réservée à l’anesthésie-réanimation (nécessite une asepsie parfaite)
Thermométrie oesophagienne
Insertion sonde a thermistance par voie orale ou nasale jusqu’au milieu de
l’œsophage en regard de l’artère pulmonaire. Ecart à l’AP < 0,2°C.
Inconfortable pour des volontaires mais très précis.
Thermométrie intestinale
Ingestion d’une gélule télémétrique à
thermistance, proche de mesure
oesophagienne, durée 4 à 8h…
faussé par ingestion repas/boisson
Mesure non invasive de la température
Thermométrie axillaire
Facile mais mauvaise évaluation de la température interne (thermomètre au
mercure), influencée ++ par position et conditions environnementales
Thermométrie buccale
Zone sublinguale aisément accessible mais influencée par ingestion récente
d’aliments ou de boissons et par respiration buccale (mesure : bouche
fermée et la langue abaissée pendant trois à quatre minutes…). Risque de
contage (étuis jetables)
Thermométrie tympanique (infra-rouge)
Utilisation facile, moins de risques que température rectale, très proche de
temp. centrale mais moins fiable pour la détection de la fièvre
Plages de température corporelle normale
Thermométrie rectale
Antérieurement utilisé en clinique
MAIS… change lentement par rapport aux variations de température interne,
risque de perforation rectale et contage (stérilisation indispensable)
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UE 2.2S1 – Organisation & approche intégrative du vivant. Pr Ivan Tack, Laboratoire de Physiologie, 2015
Physiopathologie : Fièvre
Infection
Inflammation
Macrophages
IL-1… (pyrogènes)
AINS
Aspirine
Synthèses Prostaglandines (SNC)
Décalage Pt consigne hypothalamique ()
Réponse type adaptation au froid :
 Thermogenèse  dissipation thermique
 Température jusqu’au nouveau point de consigne
= fièvre
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