Cycles de la vie et grandes fonctions Vie et matière

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UE 2.2S1 – Organisation & approche intégrative du vivant. Pr Ivan Tack, Laboratoire de Physiologie, 2012
Nos objectifs
Unité d’Enseignement 2.2.S1
 Niveaux d’organisation du corps humain : chimique,
cellulaire, tissulaire, organique et systémique
Cycles de la vie
et
grandes fonctions
 Vie et notions de thermodynamique
 Homéostasie : concepts et grandes fonctions
 Notion de régulation homéostatique
 Biologie intégrative et communication cellulaire
 Chronobiologie et rythmes de vie
 Exemple de fonction homéostatique : la
thermorégulation
Coordonnateurs :
J-P. Barthes (IFSI RODEZ)
I. Tack (Université Paul SABATIER)
Pr Ivan TACK
Laboratoire de Physiologie - Faculté de Médecine de Rangueil
QU’EST-CE QUE LA PHYSIOLOGIE ?
Science qui étudie le
Chapitre 1
Vie
fonctionnement normal
d’un organisme vivant ou
Logique
de ses parties
Etude
(dictionnaire Larousse)
Science qui, à partir des lois de la nature,
étudie le « comment » du fonctionnement de la vie
Pas le pourquoi :
La finalité appartient
à la téléologie…
Ne se réduit pas à une
vison « Mécaniste »
(écueil réductionniste)
Vie et matière :
Organisation du
corps humain
PHYSIOLOGIE
Fonctionnement normal

PATHOLOGIE
Dysfonctionnement
1
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DE LA MATIÈRE À LA VIE
Composés organiques
Carbone, hydrogène, oxygène, azote
(96 %)
Électrolytes
Calcium, Phosphore, Potassium,
Chlore, Sodium…
Molécules clés du vivant
(4%)
- O2 et H2O
- Protéines
- Glucides
- Lipides
- Acides nucléiques
Ces assemblages moléculaires, si complexes soient-ils, ne constituent
pas la vie : il leur manque le fonctionnement organisé et la capacité
de transmettre cette organisation
LES PIÈCES DU « LEGO™ »…
LES PIÈCES DU « LEGO™ »…
 Ac nucléiques : molécules de l’information
- Ac. DésoxyRiboNucléique (ADN), porte l’information
(génome) de façon stable (durable) et aisément copiable,
stocké au sein du noyau cellulaire
- Ac. RiboNucléique (ARN), support intermédiaire de
l’information diffusant du noyau vers le cytosol pour
permettre la fabrication des protéines (golgi)
 Protéines : molécules de structure et d’action
- Fabriquées à partir de 20 acides aminés
- Rôles crucial : structure, communication
intercompartimentale, fonctionnement = transformation
de la matière (enzymes)
RELATION STRUCTURE / FONCTION
 Glucides : molécules énergétique et de protection
- Principale source d’énergie chez l’humain (amidons ++)
- Circule dans le sang sous forme de glucose (C6H12O6)
- Faible stockage (glycogène : foie et muscle)
- Complexes à la surface des membranes cellulaires
Cellules
Assemblages
- Tissus : cellules de propriétés
similaires
- Organes : combinaisons de
tissus différents
- Systèmes : ensemble de tissus
de même structure
- Appareils : ensemble d’organes
destinés à une même fonction
Organisme
Fonctionnement coordonné +++
Systèmes de communication :
Nerveux, endocrinien et
immunitaire
 Lipides simples
- Assemblage d’acides gras et d’alcool (glycérol)
- Stockage optimal de l’énergie (adipocytes) sous forme de
triglycérides (produits par le foie)
 Phospholipides : clefs de la compartimentalisation »
- Molécules amphiphiles (hydrophile/hydrophobes)
- Forment des barrières structurantes et isolantes
- Contribuent au maintien de concentrations moléculaires
différentes de part et d’autre des membranes
1014 cellules, 5 types :
- Epithéliales
- Musculaires
- Nerveuses
- Conjonctives
- Sanguines (Hématies)
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Chapitre 2
UN MODÈLE DU VIVANT
VIE : « Ensemble des phénomènes communs aux êtres organisés et
qui constituent leur mode d’activité propre, de la naissance à la mort »
(dictionnaire Larousse)
Naissance
Un modèle du vivant :
Notions de
thermodynamique
Matière
ÉNERGIE
Programme
Transmission
Reproduction
Organisée
Mort
Définition thermodynamique : Stade hautement organisé de la matière
LOIS PHYSICO-CHIMIQUES FONDAMENTALES
…Règles de fonctionnement de d’assemblage
 Lois de la Thermodynamique
L’ENVIRONNEMENT, GÉNÉRATEUR D’INSTABILITÉ
MATIÈRE
- Aliments, boissons, O2
- Sueurs, urines, selles, CO2
ÉNERGIE
- Chimique potentielle
- Thermique
- Mécanique
- Premier principe : conservation de l’énergie
« L’énergie / la matière ne peut être créée ni perdue, elle
se transforme »
ENVIRONNEMENT
ORGANISME
 déséquilibre
- Second principe : équilibre thermodynamique
La vie correspond à une série d’états stationnaires
(steady-states) maintenus par des transferts d’énergie
INFORMATION
Formes d’énergie captées par les organes des sens :
visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile
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Adaptation aux variations environnementales
0
PRINCIPE DE BASE DE L’HOMÉOSTASIE
Zone
optimale
Variation
environnementale
+
0
Zone
optimale
Variation
environnementale
+
CONCEPT DE MILIEU INTÉRIEUR
ENVIRONNEMENT
État d’équilibre
(instable !)
Entrées
Instauration d’un équilibre
(steady-state)
+
Impact physiologique
Homéostasie :
concepts et grandes
fonctions
Ajustement proportionnel
+
Impact physiologique
Chapitre 3
Sorties
Liquide organique dans lequel vit l'individu tout entier et
qui contient toutes les substances qui doivent le nourrir
(1857). Ce fluide permet aux organismes d'être
indépendants à l'égard des conditions extérieures. Milieu
nutritif, mais aussi épurateur, il est soumis à des
régulations (neurohumorales) qui en ajustent les
paramètres en liaison avec le monde
Détection
Intégration
Réponse
Claude Bernard
1813-1878
Maintient de l’équilibre vital à l’échelon cellulaire
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CONCEPT D’HOMÉOSTASIE
Maintient à l’état stable des volumes, de la
composition et des propriétés physicochimiques du milieu intérieur et, par
extension, des compartiments liquidiens de
l’organisme
LES FONCTIONS D’HOMÉOSTASIE
Appareil respiratoire
Échanges O2 / CO2
Système nerveux
Relation / Information et
coordination
Appareil circulatoire
Transport et distribution
d’ O2 / CO2 et de matière
Système endocrine
Relation / Information et
coordination
Appareil digestif
Entrées d’eau, électrolytes
et de nutriments
Appareil urinaire
Excrétion des « déchets »
et « excédents »
Système immunitaire
Relation / Information et
coordination
Appareil reproducteur
« maintien de l’espèce »
Walter CANNON
1871-1945
Chapitre 4
Système tégumentaire
Isolation d’avec le
milieu extérieur
Appareil locomoteur
Statique, mobilité,
thermorégulation,
Ca, phosphates, HCO3 (os)
NOTION DE BOUCLE DE CONTROLE
ENVIRONNEMENT
État d’équilibre
(instable !)
Notion de régulation
homéostatique
Entrées
Sorties
Détection
Intégration
Réponse
Maintient de l’équilibre vital à l’échelon cellulaire
5
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PRINCIPE DE LA BOUCLE DE RÉTROCONTRÔLE
Pas de changements
RÉTRO-CONTRÔLE NÉGATIF D’UNE SECRETION ENDOCRINE
atteint

Stimulation
Glande
endocrine
(-)
Variable
contrôlée
Système
de détection
point de consigne

 (+)
Point de
consigne :
atteint/dépassé
Hormone
non atteint
Signal d’erreur
Correction

 Réponse
Réponse
organe
cible
Effecteur
Entraîne une réponse correctrice jusqu’à ce que le paramètre identifié
atteigne le point de consigne. A partir de ce moment-là, la réponse correctrice
est inhibée/ supprimée parce que la correction est suffisante
(+)
RÉTROCONTRÔLE POSITIF ET RISQUE DE CERCLE VICIEUX
(+)
Réponse
Glande
endocrine
BOUM !
Hormone
Organe
cible
(+)
La réponse au stimulus initial renforce ce stimulus et amplifie la réponse
jusqu’à saturation du système ou, le plus souvent, induction d’une situation
de rupture…
Exemple : Rétro-contrôle positif de la sécrétion
d’ocytocine pendant l’accouchement
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RÔLES DE LA COMMUNICATION CELLULAIRE
Chapitre 5
• L’organisme humain comporte environ 1014 cellules
Bases de la
• Survie de l’assemblage  échanges d’informations :
 Relation avec le non-soi
communication
 Maintien de l’intégrité de l’organisme : prolifération,
différenciation et organisation cellulaire
cellulaire
 Stabilité du milieu intérieur (« homéostasie »), dans
toutes les conditions physiologiques
SYSTÈMES DE COMMUNICATION CELLULAIRE
• Trois systèmes de
communication :
Stress/Agression
« macroscopique »
 Immunitaire
(soi/non soi)
SNC
 Nerveux
(environnement
/organisme)
SNP
SNA
Agression
« microscopique »
 Endocrine
(intégrité,
homéostasie,
reproduction)
Endocrine, au sens étymologique :
« sécrétion interne »
Sim
Concepts d’hormone et de glande endocrine
Communication endocrine : basée sur la sécrétion par des
cellules « glandulaires » d’une substances chimique qui est
déversée dans le sang et agit à distance sur des cellules cibles
équipées d’un récepteur spécifique à cette substance. Cette
substance est dénommée « hormone ».
NB : désignait initialement une substance activatrice ; Starling 1905 (sécrétine)
Send
SNC : syst. nerveux central
SNA : syst. nerveux autonome
SNP : syst. nerveux périph.
Send : syst. endocrine
Sim : syst. immunitaire
Différentes formes de sécrétion endocrine :
• Glandes endocrines
• Cellules endocrines isolées disséminées dans un tissu
• Neurones produisant des neuro-hormones
• Cellules non endocrine sécrétrices d ’hormones…
7
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Modes alternes de communication endocrine
Communication autocrine et paracrine :
• Via le fluide interstitiel
• Substances « autacoïdes »
(cytokines + facteurs vaso-actifs)
• Pas d’action endocrine
(concentrations circulantes 10-14 – 10-15 M)
Limites de la communication endocrine
Communication autocrine et paracrine :
• Facteurs locaux dont la concentration circulante peut
atteindre des valeurs efficaces en situation pathologique
• Certaines hormone exercent aussi une action locorégionale type facteur de croissance…
Communication endocrine et métabolites :
• Certains nutriments (glucose) ou produits de
métabolisme (proton, CO2) agissent comme des
molécules signal après diffusion par voie
humorale…mais ils n’ont pas de récepteur spécifique et
agissent à forte concentration
Les hormones agissent via des récepteurs
Communication apocrine et
phéromones
Hormone = 1ier messager
Hormone (H)
Phéromones : molécules
informatives agissant
hors de l’organisme
Chez les mammifères :
sécrétions apocrines
(glandes sudorales…)
détectée par syst. olfactif
 syst. limbique
(émotion +
comportement sexuel)

 Reconnaissance de l’hormone
 Formation du complexe HR
 Transduction du signal
HR

Amplification
(récepteur trans-membranaire)
Récepteur (R)

Second messager  Action
Action génomique
(récepteur nucléaire)
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Principe du fonctionnement des récepteurs
Propriétés des principaux types d’hormones
Hormones lipophiles
Caractéristiques
Rétrocontrôle
sa synthèse
Second messager /
Système d’amplification
Hormone hydrophile
(premier message)
Mise en réserve
de l’hormone
Protéine effectrice
Hormones hydrophiles
Stéroïdes
Iodothyronines
Peptides et protéines
Catécholamines
Oui
Oui
Oui
Oui
Nulle à très faible
Importante (stock pour
1 mois)
Faible à moyenne
(quelques heures à 1 jour)
Plusieurs jours
(medulloSurrénale)
Effets transitoires
Mécanisme de
Sécrétion
Récepteur
R
HRE ARNm
Hormones liposoluble
(premier messager)
Protéines
Membrane
nucléaire
Membrane
cellulaire
Exocytose des vésicules
Sécrétoires
Oui
Oui
Non / rare (ex : GH)
Non
Demi-vie
plasmatique
Heures
Jours
Minutes à heures
Secondes
Trans-membranaire
Trans-membranaire
Récepteurs
Noyau et/ou cytosol
Noyau
Mécanisme
D’action
Stimulation/inhibition de
la transcription par le
complexe récepteurhormone
Stimulation/inhibition de
la transcription par le
complexe récepteurhormone
Heures à jours
Jours
Durée d’action
Stress
Protéolyse de
Exocytose des vésicules
Thyroglobuline + diffusion
Sécrétoires
Protéines
de transport
Effets prolongés
Régulation des sécrétions hormonales : exemple du cortisol
Diffusion à travers la
membrane plasmique
Amplification cytosolique Amplification cytosolique
par seconds messagers par seconds messagers
ou modification du
ou activité tyrosine-kinase
potentiel de membrane
Minutes à heures
Chapitre 6
Physique Emotionnel Chimique Autres
Rythme nycthéméral
CRH
Boucle de rétrocontrôle
ultracourte
Point
consigne
Chronobiologie et
Hypothalamus
Boucle de
Rétrocontrôle courte
(ACTH)
Hypophyse
(antérieure)
Boucle de
Rétrocontrôle
longue
Effets
biologiques
rythmes de la vie
ACTH
Cellule corticotrope
Cortisol
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UN TEMPS POUR CHAQUE CHOSE…
RYTHMES BIOLOGIQUES
Exemples de réponses temps dépendantes :
Alcool
Concentration max à 7h00
Rythmes
Fréquences
Rôles physiologiques
Effet délétère max > 19h00
Ultradiens
Hautes fréquences :
- période < 1 min
ECG, EEG, cardiaque, respiratoire
Basses fréquences :
- période > 1 min
Rythmes endocriniens
La plupart des fonctions
physiologiques
Circadiens
20h < période < 28h
Rythmes comportementaux :
alternance veille / sommeil +++
Rythmes endocriniens
Infradiens
(Circannuels)
Période environ 1 an
Rythmes comportementaux
Rythmes endocriniens
Histamine
Réponse max (poumon, peau) à minuit
Poussière
Hyperréactivité bronchique à minuit
Lidocaïne
Effet anesthésique max (dent, peau) vers 16h
Rythme : changement répété de distribution chronologique identique
La perception interne du temps correspond véritablement à un
sixième sens…
L’existence de rythmes biologiques permet à l’organisme de s’adapter
AVANT que ne survienne un déséquilibre rythmique : permet une
anticipation du déséquilibre homéostatique
PACEMAKER CIRCADIEN : NOYAUX SUPRACHIASMATIQUES
HORLOGE CIRCADIENNE DU NOYAU SUPRACHIASMATIQUE
Cytoplasme
Noyau
Clock
Bmal1
Cry
Diffusion
info lumière
Lumière (Per1)
Cry P-1
P-1 -3
Cry P-2
NSC
Diffusion du
rythme au
SNC
+
CB
Cry1-2
Cry P-3
CB
Cry
Protéine issue des gènes Clock
Protéines issues des gènes Cry1 et 2
Protéine issue du gène Bmal1
Protéines issues des gènes Per, Per2 et Per3
Phosphorylation des protéines
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Principal facteur de synchronisation : la lumière
CHRONOPHYSIOLOGIE DES SECRETIONS ENDOCRINES
Exemple : Rythme circadien de l’ACTH et du Cortisol chez un
homme adulte sain
Mélatonine
(glande pinéale)
NSC
LUMIÈRE
Faisceau rétino-hypothalamique
Autres facteurs de synchronisation : rythme sociétaux (horaires de travail,
ouverture des magasins, repas, vie nocturne, rythme 24/7/365)…
VARIATIONS NYCTHÉMÉRALES DE LA MÉLATONINE
PLASMATIQUE EN FONCTION DES CLASSES D’ÂGE
PHYSIOPATHOLOGIE DES RYTHMES BIOLOGIQUES
 Travail de nuit
Problème social (15 % travailleurs)
Altération du rythme nycthéméral
Impact à moyen / long terme : dépression, tbles cardio-vasculaires,
baisse de libido et fécondité, problèmes digestifs (UGD)…
 Jet lag
Décalage rythme circadien lors des vols transméridiens
Plus marqué dans le sens Ouest  Est (ex : température centrale)
Impact : troubles du sommeil et diminution performance intellectuelles
et physique (ex : sportifs avec franchissement > 6 zones  perf max
après 10 j seulement !)
 Cécité totale
Perte du principal facteur de synchronisation du rythme nycthéméral
Impact : passage en « free running rhythm »
 Sénescence
Altération de l’horloge principale et de la sécrétion de mélatonine
Impact : troubles du sommeil et perte du caractère pulsatile des
hormones de l’axe hypothalamo-hypophysaire
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Ectothermes contre endothermes
Chapitre 7
Exemple de fonction
homéostatique :
la thermorégulation
Température corporelle (°C)
Régulation
comportementale
Ectothermes
Zone de
Neutralité
thermique
Régulation
comportementale
Thermogenèse chimique,
mécanique, thermolyse
(évaporation)
 Bonne adaptation au milieux froids,
fonctionnement enzymatique optimal malgré
les variations thermiques externes
 Energétiquement très coûteux
Répartition de la
chaleur corporelle
Température centrale :
36,0 – 37,5 °C (37,0 ± 0,5°C)
Température centrale
Dépenses énergétiques
THERMOGENÈSE
Endothermes : chaleur interne = sousproduit de métabolisme (élevé). °
centrale reste stable malgré variations
extérieures (maintiennent ° au dessus
de celle de l’environnement).
Conductance faible car bien isolés
Hyperthermie
° corporelle
Niveau de métabolisme
Hypothermie
 Moindre besoin d’énergie et d’eau. Énergie
utilisée pour autre fonction que maintient de
l’équilibre thermique
 Mauvaise adaptation aux milieux froids
Endothermes
Température ambiante (°C)
Maintien la température corporelle
Ectothermes : ° centrale varie
parallèlement à celle de l’environnement.
Faible niveau de métabolisme et forte
conductance thermique (mal isolés)
THERMOLYSE
Métabolisme
basal
Température ambiante (°C)
Zone neutralité thermique :
Air : 22 °C si peu habillé, 27 - 31 °C nu dans l’air
Eau : 33°C dans l’eau
Noyau
• < 35°C : Hypothermie
• 33°C : Perte de connaissance
• 37,8°C : Fièvre
• 41°C : Convulsions
• 43°C : Mort
Noyau
Enveloppe
Température cutanée :
20 – 40 °C (moy : 33 ± 1°C)
Milieu froid
Milieu chaud
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UE 2.2S1 – Organisation & approche intégrative du vivant. Pr Ivan Tack, Laboratoire de Physiologie, 2012
 Principale forme de sortie d’énergie (90 %)
 Contribue à la stabilité de la température centrale
 Échangée avec le milieu extérieur sous 4 formes :
 Radiation (60%): échange entre 2 surfaces de
températures différentes via des ondes (électromagnétique)
de chaleur.
 Convection (15%): échange entre milieux mobiles (tissu
cutané / fluide ambiant) de températures différentes
NB : fluide ambiant = air ++ ou éventuellement eau
NB : entre parenthèses, % de la perte thermique cutanée chez un sujet
nu. Ces pertes peuvent être diminuées de 30% par le port de vêtements
Production et dépenses d’énergie
 Production d’énergie thermique = dépense en terme de
bilan thermodynamique
 Varient de 1 à 20
 Deux catégories :
 Dépenses de « fonctionnement » ou « contingentes » :
- exercice musculaire (thermogenèse accessoire)
- thermogenèse alimentaire (assimilation des aliments)
- adaptation aux variations de la température ambiante
(thermogenèse mécanique ou chimique)
 Dépenses énergétiques de « fond » :
minimales, incompressibles
 constantes pour un individu donné
= métabolisme basal
Sortie d’énergie thermique (2)
 Conduction (3%) : échange entre 2 milieux immobiles de
température différente, par transfert moléculaire direct de
l’E. thermique. Coefficient très variable selon lex matériaux
 Évaporation (22%): passage d’état liquide (sueur à la
surface de la peau) à état de vapeur. Chaleur latente
d’évaporation = 2,425 kJ/g d’eau. Inefficace si atmosphère
saturé en humidité : la sueur ruisselle sans dispersion
thermique
Remarque : la modulation de tous ces échanges peut-être obtenue
via la régulation de l’hémodynamique cutanée qui ajuste notre
température de surface
Détection et intégration de l’information thermique
Hypothalamus
Activé par
 ° centrale
Thermorécepteurs
Détectent surtout ,
d’autant plus finement que
grande surface concernée
Au chaud (décharge
max  40°C, fibres C)
Au froid (décharge max
 25°C, fibres A)
Nombre TR froid 5-10x
> TR chauds
Activé par
 ° centrale
Température
du noyau
(viscérale)

Sorties d’énergie thermique (1)
Température
de surface
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Adaptation au froid et thermogenèse
Adaptation au froid
Intégration hypothalamus postérieur
 Température centrale
 Tonus musculaire
Hypothalamus postérieur
Frissons*
FROID
Thermogenèse chimique
Thermogenèse musculaire
Si insuffisant
Horripilation / chair de poule
Vasoconstriction cutanée
 métab. basal (adrénaline / H. thyroïdiennes)
± Thermogenèse chimique (graisse brune)
 activité physique
 Métabolisme
basal
Thermogenèse
graisse brune
 Tonus
musculaire
Frissons
Modif comportement vestimentaire
* Contractions rythmiques rapides (10-20x/sec)
sans mouvements coordonnés   production
chaleur x 2 à 5
Adaptation au chaud
Variations physiologiques de la température…
Intégration hypothalamus antérieur
• Variation nycthémérale : °  + 0,5°C entre 6h et 18 heures
 Tonus musculaire
CHAUD
Vasodilatation cutanée
Sudation
• Saison : ° en hiver > ° en été
• Genre : femme ° > de 0,2°C en moyenne / homme, mais
varie en fonction du cycle (°  0,5°C en seconde partie de
cycle et début de grossesse)
• Repas, stress, colère peuvent  ° de 0,5°C
 activité physique
• Exercice physique augmente la température
Modif comportement vestimentaire
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Température corporelle centrale (°C)
Variations nycthémérales de la température centrale
Variations de la température lors d’un
exercice physique
37,0
36,5
Été
Hivers
36,0
0
4
8
12
16
20
24
Heure du nycthémère
Mesure « invasive » de la température
Thermométrie « sanglante »
Méthode de référence (thermistance dans l’artère pulmonaire), très précis,
permet un monitorage continu. Souvent cathéter (OD ou artère radiale).
Réservée à l’anesthésie-réanimation (nécessite une asepsie parfaite)
Thermométrie oesophagienne
Insertion sonde a thermistance par voie orale ou nasale jusqu’au milieu de
l’œsophage en regard de l’artère pulmonaire. Ecart à l’AP < 0,2°C.
Inconfortable pour des volontaires mais très précis.
Thermométrie intestinale
Ingestion d’une gélule télémétrique à
thermistance, proche de mesure
oesophagienne, durée 4 à 8h…
faussé par ingestion repas/boisson
Température gastro-intestinale pendant 45 min de course (10 – 12 km/h)
chez 9 homme de 20 à 24 ans
Mesure non invasive de la température
Thermométrie axillaire
Facile mais mauvaise évaluation de la température interne (thermomètre au
mercure), influencée ++ par position et conditions environnementales
Thermométrie buccale
Zone sublinguale aisément accessible mais influencée par ingestion récente
d’aliments ou de boissons et par respiration buccale (mesure : bouche
fermée et la langue abaissée pendant trois à quatre minutes…). Risque de
contage (étuis jetables)
Thermométrie tympanique (infra-rouge)
Utilisation facile, moins de risques que température rectale, très proche de
temp. centrale mais moins fiable pour la détection de la fièvre
Plages de température corporelle normale
Thermométrie rectale
Antérieurement utilisé en clinique
MAIS… change lentement par rapport aux variations de température interne,
risque de perforation rectale et contage (stérilisation indispensable)
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Physiopathologie : Fièvre
Infection
Inflammation
Macrophages
IL-1… (pyrogènes)
AINS
Aspirine
Synthèses Prostaglandines (SNC)
Décalage Pt consigne hypothalamique ()
Réponse type adaptation au froid :
 Thermogenèse  dissipation thermique
 Température jusqu’au nouveau point de consigne
= fièvre
16
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