03.2010
Pédiatrie Le développement moteur de l’enfant
L’enfant et son développement
- A sa naissance et dans les 1ers mois de sa vie, le bébé est extrêmement dépendant de ses
parents, des personnes qui prennent soin de lui pour la satisfaction de ses besoins vitaux,
y compris relationnels et affectifs. Winnicott parle de « dépendance absolue » dans les
1ères semaines de vie du NN.
- Le développement de l’enfant est global puisque qu’il concerne à la fois le
développement physique, moteur, sensoriel, psychoaffectif et cognitif.
- Le développement neuro-moteur est indissociable du développement affectif et cognitif
(exemple des travaux de R.Spitz sur les carences affectives et leurs influences sur le
développement : retards importants du développement psychomoteur, du langage…).
- Tout enfant possède un potentiel de développement
o son environnement humain et matériel exerce une influence sur l’expression de ce
potentiel, par les sollicitations et les expériences offertes à l’enfant, par l’intérêt que
l’adulte porte à ce qu’il fait.
o Deux catégories de conditions sont donc essentielles :
une « suffisamment bonne » qualité de relation établie avec l’entourage
un environnement adapté
- Chaque étape de développement prépare et organise la suivante :
o Entre chaque acquisition il existe une grande variété de mouvements et de postures
« intermédiaires ».
o La stimulation précoce et les apprentissages initiés par l’adulte privent l’enfant
de certaines étapes intermédiaires qui risquent de lui faire défaut par la suite
o E.Pikler a montré une très large dispersion des âges auxquels chaque enfant
acquiert un nouveau mouvement ou une nouvelle posture
o Savoir que cette grande dispersion des âges d’acquisition est « normale » peut
aider les adultes à faire confiance aux capacités maturatives de chaque enfant
et à lui donner du temps pour aller à son rythme…
- L’exercice des différentes parties de leur corps et les perceptions qu’elles suscitent
contribuent à la construction du schéma corporel et à la perception de leur unité corporelle.
o Ils apprennent aussi à connaitre leurs limites et savent être prudents tout en
prenant de petits risques mesurés.
o Assurant eux-mêmes, ils sont adroits, détendus dans leur corps et à l’aise dans
leurs mouvements : ils sont en sécurité dans leur corps, ce qui participe à la
construction d’un sentiment de sécurité interne et de confiance en soi.
- La position ventrale permet de stimuler la motricité d’un bébé (de nos jours position dorsale
favorisée le plus souvent : transat, lit, siège voiture…)
Stades
- Marche : vers 1 an
- Parole : vers 2 ans
- Pensée
o vers 3 ans, lorsque l’enfant dit « je »
o 7 ans : l’âge de raison
o 18-21 ans : préfrontal développé neurologiquement, ce qui permet une projection sur
l’avenir